SSN Chapitre 143
SSN Chapitre 145

Aigooo ! Devinez qui a été pris en cours de coréen ? Eh ouais ! C’est bibi ! J’espère que les cours seront à la hauteur de mes espérances, parce que j’me vois déjà trilingue dans un mois là… Restons, pour l’heure, sur des valeurs plus certaines comme le chapitre du dimanche. Bonne lecture !

 

 

Chapitre 144 : Colonies 2/2

 

Si la plupart des monstres s’étaient éloignés de l’épicentre de la colonie, risquant de tuer et de tout détruire, Woojin ne s’attarda pas à tous les traquer et continua à foncer en ligne droite. Pour cause, ils agissaient tous selon la volonté de leur seigneur dimensionnel qui aurait tôt fait de les rappeler à la défense de leur nid. Ces colonies étaient assez comparables aux donjons, à la différence près que les portes dimensionnelles ne se trouvaient pas en sous-sol.

Comme il s’y attendit, les monstres revinrent rapidement en sa direction, ce qui malheureusement pour eux ne fit qu’augmenter la taille de son armée des morts. Jaenis contrôlait pratiquement 1000 squelettes à lui seul, tous des mages, et il n’avait besoin que d’environ 100 points de contrôle pour l’intégralité de ses familiers. Les chevaliers noirs possédant d’ores et déjà le maximum de troupes, il souleva une armée de 2000 zombies.

Leur taille différait autant que leurs attributs. Gaebo choisit le corps d’un ogre pour se défouler, et si les capacités d’un zombie étaient en deçà de ce qu’il avait pu être de son vivant, il était au contraire bien plus dangereux lorsqu’il était possédé. Gaebo arracha un énorme panneau de signalisation et s’en servit comme d’une massue, avec une rapidité et une puissance rivalisant avec celle de Dolsae.

« Allez mon gros, du nerf ou je vais te dépasser ! » lui cria-t-il.

Woojin n’eut aucun mal à pénétrer jusqu’au Colisée, où il vit de ses propres yeux l’étendue des dégâts.

Hmpf… L’arbre est vraiment gros…

Plus grand que l’ensemble des bâtiments, ce végétal à l’étrange énergie avait de quoi effrayer. C’est cependant sur un autre élément que se concentra son regard. Un titan de plus de 10 mètres de haut venait en effet d’en sauter.

« Vous êtes les ordures qui avez tué Rajakoi, notre grand maître ! » lui lança le titan, qui réalisa immédiatement qui était le chef de cette formation méphitique.

Woojin haussa les épaules se contenta d’acquiescer : « Ouep. »

« Oh… Oh, vous allez le regretter ! Moi, Nicktor, je vengerai sa mort ! »

« T’as une grosse tête pleine de vide… Tu peux le vaincre, Rajakoi ? »

« Ha ha ! Imbécile, Rajakoi est un grand seigneur dimensionnel, je suis ses ordres car il est le plus puissant d’entre nous ! »

« Je l’ai tué. Tu penses pouvoir me vaincre ? »

« Hahaha… Ah ? Oh… »

Nicktor se gratta le sommet du crâne d’un de ses gros doigts avant, furieux d’avoir été poussé à réfléchir, de frapper devant lui avec un énorme marteau.

« Tu oses insulter un grand guerrier ! »

« Putain, il est complètement con. Butez-moi ça. » ordonna Woojin.

Les chevaliers noirs hochèrent de la tête puis chargèrent tous en sa direction.

« Petites mouches, je vais toutes vous manger ! Groahaha ! »

Il agita son marteau avec une étonnante rapidité, décrivant de grands cercles autour de lui, sans pour autant parvenir à en toucher le moindre. Eux, en revanche, étaient de véritables experts. Ils n’avaient peut-être pas la taille de leur côté, mais ils étaient tous au moins comparables à des éveillés de rang S, sauf peut-être Ghazi Al Sid et Rélick, trop récemment recrutés. Il ne leur fallut même pas une minute pour le défaire. Lorsqu’il tomba au sol, c’est la lance de Rakto qui lui arracha son dernier souffle.

« Bien, nettoyez moi cette zone maintenant. »

« Seule la mort attend ceux qui s’opposent au Roi ! »

« Tuer, tuer, tuer ! »

Suivis de près par leurs soldats squelettes, ils transperçaient, tranchaient et frappaient quiconque osait se mettre en travers de leur route. Jaenis apparut soudain.

« J’ai vu ce genre de saloperies bien trop de fois… » lâcha-t-il, penseur.

« Tu penses qu’on en aura un ? »

« Un fragment dimensionnel ? »

Woojin avait déjà détruit 9 colonies rien qu’à Séoul et Busan, dont il avait récolté 3 de ces précieux fragments, aussi ses chances d’en obtenir d’autres semblaient-elles relativement élevées.

« Oui, c’est que ça a un certain nombre d’usages ces choses. »

« Le lien à Trahnet… »

Jaenis leva son bâton face à lui et commença à en faire jaillir des flammes, quand Woojin l’interrompit.

« Laisse, je vais m’en occuper. Allez les zomblards, au boulot ! »

De sa simple volonté, les 2000 zombies se dirigèrent vers l’arbre et s’y accrochèrent comme s’ils venaient de retrouver leur mère. Il les fit soudain tous exploser et ce ne fut qu’une fois les nombreux débris au sol qu’il se dirigea vers le centre du Colisée.

〈Vous avez gagné : Fragment dimensionnel.〉

Non contents de pouvoir lui conférer l’accès à un nouveau donjon, ces fragments dimensionnels pouvaient aussi lui permettre de faire de quiconque un seigneur dimensionnel.

« N’empêche, s’ils sont venus à partir de la Grèce, je ne comprends pas trop ce qu’ils foutaient là ? »

« Le titan avait l’air d’apprécier l’énergie qui se dégageait de ce lieu. » lui expliqua Jaenis.

« Hmm… Peut-être que ça a à voir avec les questions de synchronisation. »

Il se gratta le menton. Il avait choisi la Gare de Séoul comme donjon par défaut, mais il était vrai que la plupart des seigneurs dimensionnels avaient choisi des lieux très peuplés ou chargés d’histoire. À bien y réfléchir, peut-être était-il même possible de créer un nouveau donjon…

Si certains arrivent à mettre un pied à terre en dehors du métro, comme l’a fait Rashmok, ça risque de devenir très problématique…

C’était le fruit du travail d’un chercheur, mais si lui avait réussi à créer une porte dimensionnelle, qu’est-ce qui garantissait que personne d’autres n’y arrive ? Peut-être même existait-il déjà d’autres cercles d’invocation qui permettaient à certains seigneurs de se déplacer librement… Quelle que soit la manière dont il pût prendre le problème, il en arrivait toujours à la même conclusion : il fallait stopper le mal à sa source. La question restait de savoir comment…

« Bon, on finit de nettoyer et on part pour l’Allemagne. »

Il avait déjà tué des milliers de monstres, mais il restait encore 3 colonies, dont 2 en Angleterre.

 


 

Face à la billetterie de la grotte de lave Manjanggul, en Corée du Sud, l’employé vit tout à coup 7 camions arriver, de toute évidence chargés de lourdes cargaisons. Il vit alors descendre un groupe de gens d’une berline, et reconnut l’un d’entre eux.

« C’est quoi, tout ça ? » demanda-t-il.

« Ah, tu n’as pas reçu la notice ? Ils veulent qu’on commence les réparations maintenant, je te jure la direction des fois… » lui répondit l’homme qu’il avait reconnu.

« T’aurais au moins pu téléphoner… Il y a encore des touristes à l’intérieur. »

« Ha ha, je suis désolé. Fais évacuer les lieux et ferme l’accès aux touristes. »

« Bien… »

« Tiens, attends, je voudrais te présenter Lee Sangjoon, c’est le chef des travaux. »

L’employé de la billetterie salua l’homme étrange aux lunettes de soleil qui lui fit immédiatement mauvaise impression.

« Lee Sangjoon… »

« Bonjour, je suis Kim Taeshik. »

« Bon, alors on va pouvoir commencer. Allez les gars ! »

Les hommes en uniforme commencèrent à descendre les cargaisons de leur camions, tous dans des containers qui n’étaient même pas marqués. Kim Taeshik se sentit un peu en proie au doute.

« Qu’est-ce que c’est, toutes ces caisses ? En plus je ne les reconnais pas ces types, ce ne sont pas eux qui ont réparé la rambarde la dernière fois… »

« C’est normal, lui répondit sa connaissance, nous avons engagé une autre boîte. Arrête de poser autant de questions, tu veux ? Aide-nous plutôt, on pourra boucler plus rapidement. »

« Bon, ok… »

Si l’idée d’avoir engagé une nouvelle entreprise lui semblait plutôt logique étant donnés les tarifs trop élevés de la précédente, le nombre de caisses déchargées le perturbait davantage. Ils n’étaient certainement pas là pour réparer la rambarde de sécurité… Il se contenta toutefois d’installer des panneaux d’interdiction d’entrer, comme on l’y avait invité. Une fois l’employé de l’administration parti, Kim Taeshik se retrouva seul aux côtés de Lee Sangjoon, qui entreprit enfin de lui adresser la parole alors qu’il trainait aux abords de la grotte.

« C’est un chantier, vous savez les dangers que ça peut représenter. Je vous demanderai de bien vouloir vous tenir en arrière, monsieur Kim. »

« Oh, je ne fais que passer, c’est que… »

« Recule, j’ai dit. » lui ordonna-t-il cette fois d’une voix bien plus ferme.

« Eh beh, ça va, je recule… »

Lee Sangjoon appela alors quelques ouvriers, à qui il signifia d’empêcher à quiconque d’entrer. Après quoi, il descendit les escaliers sous le regard du très énervé Kim Taeshik, qui malgré les néons au dessus de sa tête ne le vit jamais retirer ses lunettes de soleil. À la vérité, aucun des travailleurs n’était ouvrier. Ils étaient tous de la guilde Hwarang, et l’homme qui ôta enfin ses lunettes une fois seul dans l’obscurité n’était autre que leur chef, le vassal d’Isaz : Lee Sahngho. Il marcha un moment avant d’arriver jusqu’à l’endroit où étaient entreposées toutes les caisses.

« C’est bon, ouvrez-les. »

Des pierres de sang. Dans tous les containers, il s’en trouvait des centaines dont il se saisit, dessinant un cercle magique sur le sol. Il construisait une porte dimensionnelle.

 


 

Ils vinrent se poser dans une zone dévastée de l’Allemagne, où Woojin vit aussitôt des soldats et des éveillés s’agiter autour des ruines.

« C’était un musée d’art, c’est ça ? » demanda-t-il.

« C’est ce que j’ai entendu dire, en tous les cas. » lui répondit Melody en hochant de la tête.

« Hmm, ils ont bien quadrillé la zone… On dirait que je suis venu là pour rien. »

Si l’Allemagne avait émis une requête d’assistance de la manière la plus officielle à Alandal, ils n’avaient pas perdu leur temps à l’attendre. Ce n’était pas seulement du temps qu’il avait perdu, c’était aussi et surtout de l’expérience… De toute évidence, ils avaient dû se servir de missiles et de troupes d’éveillés d’élites pour défaire le seigneur dimensionnel, ou comme l’appelaient les terriens, le seigneur monstre. Finalement, l’Allemagne faisait partie des quatre pays à avoir réussi à en tuer un. Melody sembla d’ailleurs un peu désolée en voyant les soldats équipés de masques à gaz se saisir d’une gemme violacée.

« N’allez-vous pas chercher à la récupérer ? »

« Tu me prends pour un voleur ? Le fragment dimensionnel leur revient de droit. »

Elle lui jeta un regard légèrement agacé. Le voilà qui venait jouer les grands vertueux…

« Tu t’es sentie lésée ? » lui demanda-t-il, parfaitement conscient de ce qui avait pu la troubler.

« Non. »

« J’ai proposé de te le rendre, Melody, mais tu l’as refusé. »

« Je n’ai rien dit ! »

Peut-être, mais son expression ne mentait pas. Il haussa les épaules.

« Bon, partons pour l’Angleterre avant qu’il ne soit trop tard. »

« Bien, Monarque… »

Ils remontèrent aussi vite qu’ils étaient arrivés dans l’hélicoptère qui les avaient conduits de l’aéroport. Alors que Woojin s’apprêtait à en fermer la porte, il vit soudain une voiture les rejoindre à très vive allure avant de s’arrêter à leur niveau. Leurs caméras, micros et autres bloc-notes ne pouvaient signifier qu’une chose : il s’agissait de journalistes.

« Ah, le héros ! Ça faisait bien longtemps ! » lui lança l’un d’eux.

Son expression enthousiaste attira immédiatement l’attention de l’intéressé, qui le reconnut immédiatement. En tant qu’éveillé, il avait une mémoire bien plus puissante que celle d’un humain standard.

« Oh, on s’est vus au Moyen-Orient, non ? » lui demanda-t-il.

« Bon dieu, vous vous souvenez de moi ? C’est un honneur de vous revoir, Kang Woojin ! »

Il esquissa un sourire. Comment oublier l’un des reporters de guerre qu’il avait secouru…

« Bah, c’est pas tout ça, mais je suis très occupé. Pas d’interview aujourd’hui, désolé. »

« Monsieur, enfin, je n’ai aucune intention de vous retenir. J’ai simplement voulu vous saluer en apprenant que vous étiez dans le coin. »

« Et pour réaliser quelques photos, je me trompe ? » s’amusa Woojin en voyant les objectifs le mitrailler.

« Non, non, absolument pas. » répondit-il aussi blême que s’il venait de croiser la mort elle-même.

Woojin lui posa une main sur l’épaule et le rassura : « Eh, t’en fais pas, ça fait partie de ton boulot de prendre des photos. Par contre, j’ai un service à te demander… »

« Ce serait un honneur que de le remplir ! Lequel est-il ? Je ferai tout ce qui est en mon possible. »

« Tu connais du monde, en Angleterre ? Je recherche quelqu’un. »

« Hmm, on a une membre du Y.O.S là-bas, Jonie. »

« Le quoi ? » s’étonna-t-il.

Nostra
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