DNC Chapitre 219
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Chapitre 220 – Je veux grand-frère Chu Yang…

Mo Tianyun prit une grande inspiration et resta silencieux.

Son père resta là un temps, puis il regarda son fils aîné d’un regard tenaillé et dit : « J’enverrai Tianji au front à Cang Lan dans quelques jours. De ton côté, continue d’errer dans les Trois Cieux Inférieurs et d’y accumuler les expériences. Fais tout ton possible pour trouver le maître de l’Épée des Neuf Calamités. Ton frère et toi allez dorénavant suivre des chemins séparés. M’as-tu compris ? »

L’aîné opina du chef. « Oui, Père. »

« Tant que tu comprends… » Mo Xingchen se retourna et s’en alla, le sabre à la main.

Mo Tianyun s’inclina respectueusement, et regarda son père partir. Il était à présent seul dans le grand hall, et il releva lentement la tête en dévoilant un petit sourire. Il murmura : « Ce que je comprends, Père… C’est que je suis dans une position dangereuse. Le premier à agir reste au pouvoir, et le dernier… est foutu… »

« La ligne de front de Cang Lan est peut-être éloignée, mais… C’est toujours sur ce continent. » Il sourit et secoua la tête : « On est lié par le sang ? Ha ha… Qui n’a pas de liens de sang dans ce monde ? Et ne sommes pas tous des enfants du monde ? Dans ce cas, n’y a-t-il pas quotidiennement des fratricides ? »

« Le fratricide… Attaquer son propre sang, c’est du fratricide… Mais en fait, si c’est son propre sang, comment est-ce que ça peut être un meurtre ? » Mo Tianyun rit doucement. « C’est un meurtre seulement lorsqu’on ne verse pas son propre sang… »

Un grand sourire naquit sur ses lèvres tandis qu’il glissa ses mains dans son dos et s’en alla. Il se retourna avant de passer la porte pour regarder la chaise sur laquelle son père était assis… Et il sourit doucement.

Mo Qingwu avait perdu tous ses privilèges. Le seul qu’elle avait pu conserver en échange de son sabre était de rester dans la cour intérieure, où elle pouvait être auprès de sa mère.

En apprenant la teneur du seul privilège qu’elle ait gardé, Mo Tianji leva la tête vers le ciel et poussa un rire aussi amer que douloureux !

Il se souvint à coup, à ce moment, du soir qu’il avait passé avec Chu Yang avant leur départ…

« Ne me force pas à déclarer la guerre contre ton clan Mo ! Si j’apprends que Xiao Wu a été maltraitée, je le lui ferai payer ! »

« Tu es trop poli, frère Mo ! Ce sabre est une démonstration de ma sincérité, mais il a également une plus grande signification ; tout le monde n’est pas digne de recevoir un cadeau de ma part… »

« Tant que tu comprends ce que je veux dire, je suis satisfait ! »

Le jeune stratège sourit tristement en repensant à tout ça…

Il avait le sentiment que le clan Mo, en traitant aussi injustement sa petite soeur et en lui confisquant son sabre, allait s’attirer de gros ennuis !

Il était étrangement inquiet en repensant à Chu Yang ; il avait la sensation qu’un vague danger rampait lentement vers son clan, tapi dans les ténèbres…

Il soupira en repensant à tous ses frères martiaux : Gu Duxing, Luo Kedi, Ji Mo, Dong Wushang… Il n’avait pas parlé d’eux durant la réunion du clan, car les doyens lui auraient juste ri au nez ; ces jeunes hommes n’étaient que des seconds jeunes maîtres, et pas les précieux héritiers de leur clan !

Cependant, Mo Tianji avait immédiatement remarqué leur potentiel ! Si Chu Yang parvenait à les unifier, alors ils constitueraient indubitablement une force terrifiante !

Cela dit, cette force avait besoin de temps pour croître et si son aîné venait à découvrir leur existence, il utiliserait tous les moyens à sa disposition pour les diviser et les soumettre à sa botte ! C’était d’ailleurs une des raisons qui l’avait poussé à ne pas parler d’eux ; le but du groupe de Chu Yang était également celui auquel il devait aspirer !

Madame Mo ne se sépara pas de sa fille les quelques jours qui suivirent. Son talent divin avait été détruit, mais elle la considérait tout de même comme son trésor. Elle n’avait pas pu s’opposer à la décision du clan, mais ce dernier avait toujours été aussi cruel, aussi tout le monde s’y était habitué… Et cette décision ne pouvait en rien changer l’amour qu’elle éprouvait envers sa petite fille.

Sa seule inquiétude était la façon dont son bébé allait réagir à un tel coup du sort.

Cependant, elle découvrit que sa fille avait changé : la Xiao Wu adorable et vive qui aimait rire et parler avait disparu. Une petite demoiselle calme et peu loquace avait pris sa place…

Elle passait ses journées à tenir son fourreau délabré en silence tandis que, jour après jour, la peine croissait sur son visage malgré son jeune âge…

Par ailleurs, il arrivait parfois qu’elle perde son regard au loin d’un air pensif … Mais elle avait l’air un peu plus malheureuse à chaque fois ensuite.

Mo Qingwu était encore jeune et, bien sûr, elle ne pouvait souffrir du mal d’amour. En fait, la plupart de ses pensées n’avaient rien à voir avec lui, mais ses préoccupations lui firent se refermer sur elle-même.

« Pourquoi est-ce que ça m’arrive ? A Hua est peut-être une domestique, mais je l’ai toujours appelée sœur A Hua, et c’est moi qui suis allée voler les médicaments du clan avant de lui donner, lorsque sa mère est tombée malade. Ce jour-là, elle a dit qu’elle me traiterait bien pour le restant de ses jours mais depuis la réunion, elle m’accorde plus la moindre attention… Je l’ai même entendu dire à Xiao Yue que j’étais une infirme… »

« Pourquoi ? Avant, Père venait me faire un câlin dès qu’il rentrait à la maison, mais tout a changé… Maintenant, il tourne la tête ailleurs dès qu’il me voit et quand il ne le fait pas, il a un air grognon… Est-ce qu’il me hait ? »

« L’autre jour, je suis allée à l’entrepôt d’herbes du clan pour avoir un médicament, mais ils ne m’ont rien donné… Je me souviens encore qu’avant, je pouvais avoir tout ce que je voulais. Pourquoi ça a changé ? Est-ce parce que je suis devenue une handicapée ? »

« À la réunion, dans le grand hall… Second frère n’a même pas osé me regarder… »

« Le sabre que frère Chu Yang m’a donné… Bouhouhou… »

Voilà les pensées qui la traversaient. Elle était si jeune et pourtant, elle était déjà si affligée… Son petit corps devint même de plus en plus hâve chaque jour qui passait…

Madame Mo souffrait de la voir ainsi.

Un jour, Mo Tianji reçut l’ordre du clan de se rendre à la ligne de front de Cang Lan et, avant de partir, il alla faire ses adieux à sa petite sœur.

Il vit alors comment Mo Qingwu restait assise à la porte, le menton sur ses bras croisés, à fixer l’horizon d’un regard vide.

Le cœur en peine, il s’approcha doucement et s’assit face à elle.

« Xiao Wu, ton second grand-frère est là. »

« Hmm…. »

« Xiao Wu… Quelque chose ne va pas ? »

« Si si, ça va. »

« Xiao Wu, je vais devoir aller à Cang Lan, sur la ligne de front.

« Hmm… »

« Je suis un peu inquiet alors avant que je ne parte, dis-moi ce qui te ferait plaisir ! Je te le rapporterai à mon retour. »

« Hmm… »

« Xiao Wu ! » Le jeune stratège la tint d’un air douloureux par les épaules et la secoua doucement. « Dis-moi quelque chose ! » Il fut soudainement choqué : « Pourquoi es-tu aussi chétive ? »

Un signe de vie apparut dans le regard vide de la petite : « Second frère… »

« Oui, je suis là ! »

« Second frère… Suis-je devenue une infirme ? »

« N’importe quoi ! » Il s’emporta : « Qui t’a dit une chose pareille ? »

« Tout le monde dit ça. C’est vrai ? »

Le jeune stratège serra silencieusement Mo Qingwu contre lui : « Tout ira bien petite sœur, je te le promets ! Tu ne seras pas une infirme ! »

Elle sanglota : « Aucun d’entre vous n’a besoin de moi ! »

Mo Tianji fut abasourdi.

« Je n’ai plus rien… Oncle Chengyu est parti, et toi tu vas faire de même… »

« … »

« Je peux quand même récupérer mon sabre, second grand-frère ? »

« … »

« Pourquoi ne me l’as-tu pas rendu l’autre jour, second grand-frère ? » Elle leva les yeux vers lui. Elle était jeune, son regard était supposé être naïf et vif mais cela étant, il y trouvait à présent une trace de méfiance…

Il ne savait que dire. Comment pouvait-il lui expliquer ?

« Tu m’as pris mon sabre et on me l’a aussitôt confisqué. » lui dit-elle d’une voix si basse qu’elle en était ténue.

Son cadet réalisa alors l’erreur qu’il avait commise, et poussa un long soupir.

S’il n’avait pas montré son sabre aux doyens, alors la situation de sa petite sœur n’aurait pas été pire qu’elle ne l’était actuellement. Avec le sabre, elle se serait sentie plus à l’aise… Au moins était-elle dans la cour intérieure, où les règles étaient strictes et où les domestiques n’osaient rien dire. Elle y serait en sécurité et de plus, elle avait également sa mère à ses côtés. Elle allait bien prendre soin d’elle… C’était le seul bon point de la situation.

Mais Mo Tianji avait négligé une chose. À présent que tous ses privilèges lui avaient été retirés, la petite avait l’impression qu’elle ne pouvait avoir confiance qu’en une seule personne : Chu Yang.

Le clan Mo avait décidé de son sort, et l’avait rendue impuissante et misérable. Le Fourbe, de son côté, lui avait sauvé la vie alors qu’elle était à l’article de la mort. Il avait même joué avec elle et lui avait donné son sabre…

Maintenant qu’elle subissait ce terrible revers, le temps qu’elle avait passé avec lui lui paraissait plus heureux encore.

Mo Qingwu, dans sa terrible situation, chérissait ces souvenirs et son sabre qui, à lui seul, pouvait la réconforter. Mais Mo Tianji le lui avait pris pour lui garantir de bonnes conditions de vie.

Au moment où on lui arracha le sabre, la petite perdit le dernier refuge qu’elle avait ! Elle ne le supporta pas et en fut blessée autant physiquement que mentalement.

Voilà quelle était la plus grosse erreur du jeune stratège ! Sa petite sœur était encore très jeune, et elle ne comprenait pas la valeur de l’échange qu’il avait passé avec les doyens ! Cet échange ne signifiait rien pour elle ; elle avait toujours vécu dans la cour intérieure, après tout…

Elle savait juste qu’elle avait perdu son sabre adoré à cause de son second grand-frère !

Peut-être parviendrait-elle à comprendre sa douleur un jour mais à ce moment, elle ne la comprenait absolument pas…

Mo Tianji resta immobile, abasourdi. Il était alors, malgré son énorme intelligence, totalement impuissant…

Il ne put que serrer les dents et dire : « Rassure-toi, Xiao Wu ! Un jour, je récupérerai ton sabre et je te le rendrai moi-même ! »

« C’est vrai ? » Mo Qingwu leva la tête, et elle regarda son frère avec des yeux brillants. Cependant, ses yeux s’éteignirent à nouveau un peu plus tard, et elle dit tristement : « Je suis fatiguée, second frère. »

Elle baissa ensuite la tête sans lui accorder davantage d’attention. Elle regarda ses pieds d’un air absent et murmura : « Frère Chu Yang me manque très… très fort… »

Le jeune stratège finit par quitter sa petite cour sans savoir comment décrire ce qu’il ressentait.

Il savait juste qu’il avait envie de tuer quelqu’un ! Et la meilleure cible n’était autre que son frère aîné !

Wazouille
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16 thoughts on “DNC Chapitre 220

  1. merci !!! on peu dire que le clan mo est dans la merde x) si j’ai bien devinez que le fameux expert que chu yang et le groupe on rencontrer qu’il était un expert des 3 cieux supérieur et que chu yang et donc un héritier des cieux supérieur le clan mo est définitivement mort x)
    après c’est qu’une supposition… Mais dans tout les cas ils vont souffrir x)

  2. Merci pour le chapitre, le clan Mo est bien dans la merde. Juste qql années le temps que Chu deviennent plus fort et le clan Mo est rasé.

  3. Merci pour cette traduction. L’avoir lu en anglais. J’avais trouvé très touchant les chapitres du retour de quingwu. Mais alors en français, merci pour le travail effectué pour rendre ce passage très émouvant. On ressent bien la tristesse d’un côté et cette rage qui bout a l’intérieur de Tianjin.

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