DNC Chapitre 230
DNC Chapitre 232

Chapitre 231 – Le Roi des Enfers Chu agit à nouveau

Jun Lulu regarda le Roi des Enfers Chu partir, soupira doucement et dit : « Ce Lian Fanlei n’a vraiment pas de chance à provoquer le Roi des Enfers Chu à ce moment crucial… Il a un agi de manière suicidaire ! Le Roi des Enfers Chu a tué énormément de monde, et il s’est tenu à carreau pendant le couronnement du nouvel empereur par respect à son égard. Cependant, le couronnement est passé, et il doit à présent trouver une victime pour faire étalage de sa puissance… Il n’avait aucune piste, et ce jeune imbécile a tendu le cou sous sa lame… »

Une voix basse lui répondit : « Effectivement, le Roi des Enfers Chu va certainement créer une grande tempête dans la Citadelle, s’il veut se rendre au centre du continent pour piéger Diwu Qingrou. Ainsi, ce dernier pensera toujours qu’il est dans le Nuage de Fer, et sa mission dans le Grand Zhao n’en sera que plus sûre ! Cependant, la famille Lian seule ne suffira pas à créer cet écran de fumée. Il va sans aucun doute avoir besoin de plus de victimes. »

« Ah, j’y pense. » Jun Lulu retourna dans sa chambre et dit : « Que pensez-vous du Roi des Enfers Chu, jeune maître Wei ? »

« Il pourrait devenir un personnage de premier ordre. » répondit ce jeune maître Wei sans se montrer. « Mais il est bien trop dangereux ! »

« Comment ça ? » demanda la jeune femme en fronçant les sourcils.

« Il dégage une aura dangereuse. » dit nonchalamment le jeune maître Wei. « Cela dit, il est encore trop faible pour nous être dangereux. »

« Que dois-je faire à propos de ce voyage dans le Grand Zhao ? » lui demanda la maîtresse cithariste.

« Prépare-lui trois identités. » dit doucement le jeune homme. « Trois jeunes musiciens, deux hommes et une femme. L’un d’entre eux aura pour nom Chu ; garde l’identité des deux autres secrètes et ne les présente que lorsque c’est nécessaire. »

« D’accord ! »

« Mais il ne peut pas se servir de notre Maison des Beautés Extraordinaires pour quoi que ce soit ! La prochaine fois, fais-lui payer quelque chose ! » Le jeune maître Wei dit à voix basse : « Il paraît qu’il a quelques armes divines… Tu pourrais lui en prendre une pour jouer, Ah Lu. »

« Des armes divines… » Jun Lulu fut surprise, puis elle sourit tout à coup mignonnement : « Crois-tu vraiment, frère Wei, qu’il nous donnera une arme divine, une merveille plus précieuse que la vie même si on lui accorde une petite faveur… ?

« *tousse tousse*… Je dois cultiver. » Le jeune maître se tut complètement.

La jeune femme devint furieuse et elle murmura : « C’est toujours la même chose… Il s’enfuit dès que notre conversation atteint… »

L’officiel Lian Chengui était le ministre des Finances. Il était si occupé ces derniers temps qu’il en avait le vertige. Une fois qu’il eut terminé ses tâches fastidieuses au ministère, il fit craquer son dos et se hâta de monter dans sa calèche pour rentrer chez lui.

Il resta les sourcils froncés sur tout le trajet, rongé d’inquiétude.

Il manquait une grosse somme dans les caisses du ministère. Il les avait bien pillées ces dernières années, mais il s’était montré sage et diligent avec le couronnement du nouvel empereur, de crainte que toute sa famille se fasse arrêter s’il venait à se faire prendre.

Heureusement que l’empereur me fait encore confiance pour le moment… Hum, je devrais en profiter pour modifier un peu les registres et donner un peu d’argent à mes subordonnés. Comme ça, je pourrais les piéger et recevoir des éloges pour leur capture…

Il arriva chez lui et à peine eut-il posé les fesses dans son fauteuil que son fils, Lian Fanlei, entra dans la pièce comme un ouragan. Ses premières paroles manquèrent d’ailleurs de faire s’étouffer son père. « Père, je voudrais t’emprunter quelques gardes des ombres ! »

Lian Chenggui manqua de tomber par terre : « Pourquoi les veux-tu ? » Comment pourrait-il se servir de ces fameux gardes à son envie ? Ils étaient les protecteurs du trésor national !

Lian Fanlei serra les dents : « Je dois m’occuper d’un minable ignorant ! »

Lian Chenggui était furieux, mais il parvint à se contenir et demanda des détails : « Quelqu’un t’a provoqué ? »

Quoi qu’il arrive, il devait au moins savoir qui avait offensé son gamin.

« Qui ? »

Lian Fanlei était si furieux qu’il parvenait à peine à rester en place. Il raconta rapidement tout à son père : « Un type à la Maison des Beautés Extraordinaires ! Il a pour nom Chu ! »

Le vieil homme s’inquiétait tous les jours, ces temps-ci. Il avait si peur qu’il parvenait à peine à respirer. Il craignait qu’une trace apparaisse et que quelqu’un s’en serve contre lui pour obtenir les faveurs du nouvel empereur. Il n’osait même pas parler plus que nécessaire, et voilà que son fils causait des problèmes à l’extérieur et avant même de pouvoir le gronder, voilà que le gamin lui demandait de mobiliser des gardes de l’ombre pour lutter contre un rival…

Bam ! Il le gifla en plein visage ! Il ne put se retenir davantage et rugit : « Insolent ! Qui t’a permis d’aller à la Maison des Beautés Extraordinaires ? Tu ne peux pas rester tranquille un moment ? Hein ? »

« Père ! » Lian Fanlei tint sa joue rouge d’un air abasourdi. Il n’aurait jamais imaginé que son père puisse le gifler, et aussi fort que ça. Ça n’était jamais arrivé auparavant ! Jamais son père n’avait réagi aussi sévèrement !

Tout à coup, ils entendirent des bruits de chevaux au galop se rapprocher. Une voix tonna : « Pavillon Butian ! Que les badauds s’écartent du passage ! »

Ces chevaux approchent dans notre direction ?

Lian Chenggui blanchit comme un linge. Il ne se préoccupa plus de corriger son enfant et se précipita vers la porte principale ; il tituba aussitôt !

Il pouvait voir, sur la route devant son domicile, quelques douzaines de gros chevaux noirs comme la nuit, chevauchés par des hommes vêtus de noirs aux visages glaciaux, qui avançaient vers lui. Et leur chef n’était autre que Cheng Ziang, le chef de palais du Pavillon Butian !

Lian Chenggui en resta complètement abasourdi.

Lorsqu’ils arrivèrent au manoir, Cheng Ziang leva la main et tous les combattants du Pavillon se dispersèrent aussitôt. Ils encerclèrent fermement le domaine !

Cheng Ziang descendit doucement de cheval et se dirigea vers l’entrée. Il adressa un hochement de tête au fonctionnaire et lui dit : « Officiel Lian, quelle coïncidence ! Comme on se retrouve. »

Liang Chenggui eut envie de pleurer. Quelle coïncidence ? Personne ne déteste plus tomber sur vous que sur quiconque dans toute la Citadelle ! Ce n’est jamais une bonne chose que de vous voir !

Il le salua d’une voix un peu chevrotante : « Cheng… Officiel Cheng. Qu’est-ce que… »

« Le ministre nous a demandé de vous emmener vous ainsi que toute votre famille prendre un verre. » dit doucement Cheng Ziang. « Juste un verre. J’espère que vous coopérerez avec nous, Officiel Lian. »

« Un verre… » Lian Chenggui sentit son monde s’abattre sous ses jambes. La dernière fois que Cheng Ziang avait arrêté une douzaine d’officiels, il leur avait dit la même chose.

Il se raccrocha à sa dernière lueur d’espoir : « Quels crimes ai-je commis ? Je veux voir l’empereur ! Je veux voir l’empereur ! Je suis un membre important de la cour royale, vous autres du Pavillon Butian n’avez pas le pouvoir de m’arrêter ! »

Cheng Ziang soupira : « Le ministre a dit que vous n’étiez pas la cible de cette investigation. C’est juste qu’une chose l’a rendu curieux… »

« Curieux ? De quoi ? » dit Liang Chenggui en tremblant.

« Qu’est-ce qui a bien pu rendre le Roi des Enfers Chu curieux ? Je… Bien que je sois le ministre des Finances, je ne pense pas être digne de… »

« Ah, ce n’est rien. » dit nonchalamment le chef de pavillon. « Il a entendu dire qu’un jeune maître avait dépensé cent quarante mille taels d’argent pour entendre une mélodie… Ça a vraiment rendu le Ministre curieux, Officiel Lian. »

« Je dois dire que ça m’a rendu aussi curieux. Vous êtes plein aux as, Officiel Lian. Tsk tsk, cent quarante-sept mille taels d’argent pour un morceau… D’après ce que je sais, votre salaire mensuel n’est que de quatre-vingts taels d’argent ! Vous ne gagnez même pas mille taels par an. » Cheng Ziang continua : « Votre fils n’a pas hésité à dépenser l’argent que vous avez gagné à la sueur de votre front pendant deux cents ans pour entendre un morceau, Officiel Lian… »

« Ce sont des calomnies ! » Lian Chenggui était couvert de sueur froide. Sa vision se troubla tandis qu’il essaya de nier l’accusation. « Comment cela pourrait être vrai ! »

« Votre fils ne vous a pas dit, Officiel Lian… ? » Le chef du pavillon lui adressa un clin d’œil mystérieux. « Il s’est battu contre quelqu’un à propos d’une fille, à la Maison des Beautés Extraordinaires. » Il baissa la voix et dit d’un ton énigmatique : « … Cet homme s’appelait Chu. »

Lian Chenggui perdit le petit bout d’espoir auquel il s’accrochait encore et dit en tremblant : « Se peut-il que… C’était le ministre ?! »

Cheng Ziang lui adressa un sourire approbateur.

Liang Chenggui ne sut pas s’il devait rire ou pleurer, et il fit quelques bruits bizarres dans la confusion. « Oh oh… oh oh… » Peu après, il ferma les yeux et tomba en arrière. Il s’était évanoui sans pouvoir dire quoi que ce soit…

Ses dernières pensées, avant de tomber dans les pommes, furent : C’est vraiment trop drôle ! Les gens se cachent autant que possible du Roi des Enfers Chu, et mon fils ose se battre avec lui pour une femme… Il a même joué les paons sous ses yeux et a craché cent quarante-sept mille taels d’argent pour une chanson…

C’est vraiment hilarant !

Lian Fanlei, qui était venu à la suite de son père, resta juste immobile, pétrifié. Il n’en croyait pas ses oreilles… Alors… C’était le Roi des Enfers Chu !

Je comprends mieux pourquoi les types qui l’accompagnaient se sont énervés quand je l’insultais…

Aussitôt, le jeune maître Lian gémit et hurla : « Je… Je ne savais vraiment pas qui il était… »

Cheng Ziang donna un ordre qui fit trembler la Citadelle tout entière ! « Le ministre a ordonné que toute la famille Lian soit emprisonnée ! Scellez le ministère du Budget ! Fouillez dans les moindres recoins ! » Combien de gens allait être ‘malchanceux’ ce coup-ci ?

Toute la ville était stupéfaite ! Auparavant, c’était la chasse aux espions et à présent, c’était des enquêtes sur la corruption et les grosses fortunes aux origines inconnues…

Il faut savoir qu’en tout temps, il y a toujours bien plus de fonctionnaires corrompus que d’espions ! Quant à ces fortunes aux origines douteuses, quel officiel n’avait pas un peu de merde au cul… ?

Les cellules du ministère de la Justice furent à nouveau utilisées par le Pavillon Butian ! Le nouvel empereur, en accédant au trône, avait accordé une grande amnistie. De nombreux prisonniers avaient été libérés, aussi y avait-il beaucoup de places…

Tôt le matin du second jour, Tie Butian convoqua sa cour et s’aperçut que quelque chose clochait !

Il manquait de nombreux officiels. La cour royale était supposée avoir plus d’une centaine de personnes, mais plus de la moitié manquait à l’appel.

L’empereur était un peu ennuyé : « Que se passe-t-il ? Tout le monde est parti en vacances ? »

La moitié des officiels présents s’agenouilla simultanément. Ils se seraient concertés à l’avance qu’ils n’auraient pas pu être plus synchrones. Un officiel qui ne pouvait pas s’agenouiller resta debout, le visage larmoyant : « Votre Majesté, sauvez-nous ! »

Les autres officiels encore debout, à l’exception de quelques têtes blanches, avaient de façon surprenante moins d’une trentaine d’années… Mais ces officiels, quelles que soient leurs responsabilités, se tenaient fièrement droit et le torse bombé !

Quand on a tamisé tout le sable, on trouve de l’or ! Même si ce doit être en petite quantité…

« Que se passe-t-il ? Où sont tous les autres ? » demanda Tie Butian, maintenant surpris.

Les officiels s’échangèrent des regards, mais aucun d’entre eux n’osa parler. Un long moment plus tard, un de ceux qui étaient agenouillés près de Sa Majesté dit d’une voix tremblante : « Tous les autres ont été arrêtés par le Roi des Enfers Chu. Nous sommes également… également… Votre Majesté ! Oh oh oh… » L’officiel se mit soudainement à pleurer. « Les gens du Pavillon Butian attendent de nous arrêter à l’extérieur… »

Tie Butian en resta bouche bée et pétrifié !

Wazouille
Les derniers articles par Wazouille (tout voir)
DNC Chapitre 230
DNC Chapitre 232

Related Posts

16 thoughts on “DNC Chapitre 231

  1. Ce type ! Non mais il me fait rêver …

    Ah si on pouvait avoir un roi des enfers chu en France aussi…combien de nos pourris iraient en taule avant de se faire guillotiner ^^

    malheureusement la démocratie est loin d’être le parfait modèle de politique que l’on a pu apprendre à l’école…combien de nos dirigeants ont détournés les finances publiques…

    1. Un homme a dit un jour que la démocratie est le régime politique parfait pour un peuple parfait, mais les hommes sont très loin de l’être donc on trouve des pourris à chaque coin de rue et ce à chaque échelon de la société.

  2. Merci pour le chapitre.
    PS : À mon avis les officiels demandant l’aide viennent d’accélérer leur arrestation !

  3. ah ah ah, peu m’importe que Chu atteigne les cieux intermédiaire ou qu’il devienne le plus fort du monde, je pourrais lire tout un LN su le roi des enfer Chu et la façon bien personnelle qu’il a à « purifier » une nation ^^ 

    Brulé … 1 point

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com