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Chapitre 241 – Je dois me rendre au Grand Zhao !

« Mais… Pourquoi personne dans les Trois Cieux Supérieurs n’envoie ses jeunes s’entraîner ? » demanda précipitamment l’homme aux sourcils raccourcis.

« Parce que le maître de l’épée des Neuf Calamités entame son voyage en partant des Trois Cieux Inférieurs ! » dit le vieil homme en noir en mettant les mains dans le dos. « Si les jeunes des Trois Cieux Supérieurs devaient descendre dans les autres cieux, ils perturberaient le cours du destin… Ce qui provoquerait un chaos permanent dans les Neuf Cieux tout entiers ! »

« Par conséquent, les Trois Cieux Supérieurs ne peuvent pas se joindre à la fraie. Et même si on veut envoyer les gamins s’entraîner, ils ne peuvent descendre plus bas que les Trois Cieux Intermédiaires. Si un clan brise cette règle, il se fera attaquer par tous les autres jusqu’à sa destruction totale ! C’est une loi tacite et absolue dans les Neuf Cieux ! »

L’homme poursuivit sombrement avec une lueur étrange dans le regard : « Un seul clan des Trois Cieux Supérieur peut descendre dans les Trois Cieux Inférieurs sans être frappé par la loi. Mais il ne peut envoyer qu’une personne, une seule fois seulement… »

L’homme aux sourcils raccourcis continua ses questions : « Quelles conditions doivent remplir les neuf compagnons du maître de l’épée pour le devenir ? »

« Personne ne sait ! » Le vieillard en noir soupira : « C’est une pure question de chance. »

Au bout d’un long moment, le ciel retrouva sa couleur normale. L’homme en noir demanda lentement : « Est-ce que le fils de Fei Ling a été retrouvé ? »

« Pas encore… » L’homme aux petits sourcils soupira : « Ça fait dix-sept ans déjà ; je pense qu’il n’y a plus trop d’espoir. »

« Bordel ! » L’homme en noir hurla : « Nos relations avec le clan Yang se sont étiolées parce que son petit-fils est dehors quelque part ! Après plus d’une décennie de frictions, nos vieux alliés sont pratiquement devenus des ennemis ! Comment pourrait-on oublier si facilement cette histoire ? Et si on ne peut pas refaire du clan Yang nos alliés en cette période de crise avec l’apparition du maître de l’Épée des Neuf Calamités, notre clan Chu n’arrivera à rien, seul. Les conséquences seront inimaginables ! Continuez de le chercher sans négliger aucune piste ! »

« En. »

« Malheureusement, le maître de l’épée a déjà trouvé le second fragment et commence à mûrir. Même si on retrouve l’enfant, il est probablement… » Le vieillard en noir devint plus énervé encore en y pensant. « Chu Xiongcheng ! Tu as réussi à perdre ton petit-fils, alors pourquoi n’irais-tu pas te perdre quelque part aussi ? »

Le vieillard aux sourcils raccourcis parut triste : « Je… »

« Je quoi ? Fous le camp ! » grogna aussitôt le type en noir avec une expression ténébreuse. Il disparut aussitôt sans laisser la moindre trace, ce qui était ironique vu qu’il avait dit à son interlocuteur de s’éclipser…

« Ah, c’est toujours la même chose quand on parle… » Le vieillard se frotta ses sourcils coupés. « Comme si j’avais voulu jeter mon propre petit-fils… C’est insensé. »

Il soupira, son corps étincela et il disparut à son tour.

*****

Dans la région la plus au nord des Trois Cieux Supérieurs, dans une terre désolée de glace, de neige et de ténèbres.

L’aura de l’Épée des Neuf Calamités perça le ciel, et le couvrit soudainement d’un blanc laiteux, comme si une porte s’ouvrait lentement…

Une voix excitée cria dans le brouillard meuglant : « Viens ! Sors dès que les conditions seront remplies ! »

*****

Chu Yang se trouvait avec ses frères dans sa chambre, où il les avait secrètement appelés.

« Entrez, j’ai quelque chose pour vous. »

« Quoi donc ? »

Le jeune homme sourit, sortit une bouteille de jade et posa lentement quatre coupes sur la table : « Je vous invite à boire de l’eau. »

« Boire de l’eau… » Les quatre frères étaient perplexes. Pourquoi boit-on de l’eau ensemble ?

L’adolescent enleva le bouchon de la bouteille et remplit les quatre coupes. « Après vous. »

Une odeur exotique emplit la pièce et revigora l’esprit des quatre jeunes gens. Les quatre coupes étaient pleines d’un liquide aussi clair que de l’eau de source, et qui brillait d’une légère lueur verte.

Gu Duxing parut perplexe. En regardant les quatre petites coupes d’eau, il réalisa subitement quelque chose et s’exclama : « C’est de l’eau de source de vitalité ? »

« Quoi ?! » dirent Ji Mo et Luo Kedi, stupéfaits. Ils ne s’attendaient pas du tout à voir ce trésor inestimable dans un tel endroit !

L’eau de source de vitalité était capable de fortifier les fondations de la culture d’une personne. Elle pouvait prolonger la vie de tous les animaux et les plantes du monde ! Elle avait un effet mystique sur les blessures, en particulier sur les blessures externes.

Elle avait aussi un effet miraculeux sur les plantes médicinales ! Une seule goutte permettait de faire revivre complètement une plante desséchée, et elle augmentait également son efficacité médicinale d’une année.

D’après les légendes, on ne pouvait trouver ce genre de sources que dans les clans médicinaux des Trois Cieux Supérieurs, et ils n’en produisaient annuellement que quelques gouttes. Ces sources sont considérées comme des objets de famille et sont lourdement gardées.

Et contre toute attente, ils avaient quatre coupes devant eux.

« En effet, c’est bien de l’eau de source de vitalité. » dit le Fourbe en souriant. « Allez, dépêchez-vous de boire, cette eau de source est vraiment bonne ! Une fois que vous l’aurez bue, toutes les blessures que vous subirez plus tard ne laisseront aucune cicatrice ! »

Les quatre amis regardèrent leur grand-frère comme s’il était un monstre : « De cicatrices… »

L’eau de source de vitalité est extrêmement précieuse et tu veux qu’on en boive pour ne pas avoir de cicatrices ?!

Chu Yang sourit et leur rappela : « Si vous continuez de tergiverser, sa puissance médicinale va se disperser… »

« Ah… » Les quatre réagirent aussitôt et engloutirent leur verre, à l’exception de Gu Duxing qui s’arrêta soudainement avant de boire. Il sortit une petite bouteille de jade et y versa prudemment l’eau de source.

« Que fais-tu ? » demanda le jeune homme avec une expression étrange.

L’épéiste sourit et dit d’un air attentionné : « Je la garde pour sœur Xiaomiao. C’est une fille, et elles font souvent attention à leur apparence. Elle sera heureuse rien qu’en apprenant que ça peut faire disparaître les cicatrices… »

L’adolescent fut aussi agacé que touché et amusé par sa réaction : « Imbécile… J’en ai encore ! Si je te le donne, c’est pour que tu le boives ! »

Gu Duxing le regarda d’un air suspicieux : « Tu en as vraiment davantage ? » Il fut rassuré en le voyant hocher la tête, et siffla sa coupe d’un trait.

Pendant ce temps, Ji Mo et Luo Kedi eurent un rare moment de silence, pendant lequel aucun d’eux ne rit ou ne fit de plaisanteries. Ils regardaient leur second frère avec, contre toute attente, beaucoup de respect.

Les hommes qui pensaient toujours à leur amour étaient rares dans ce monde où on trouvait des maîtresses partout ! Qui oserait se moquer d’une telle sincérité ?

Le Fourbe leur rappela : « J’en ai encore, mais peu. J’ai trouvé cette eau de source par chance et, à part ce que j’ai réservé pour Xiao Wu et Dong Wushang, il ne me reste que quelques coupes. Ne dites à personne que j’en ai. »

Bien qu’il ait encore toute une source à sa disposition, il valait mieux distribuer ce genre de choses avec parcimonie.

On démontrait facilement sa sincérité en petite quantité ; s’il avait sorti des litres d’eau de source, n’aurait-elle pas été dépréciée ? Bien sûr, Chu Yang n’avait aucun problème à partager ses trésors avec ses amis, mais il préférait garder les étrangers loin d’eux…

Il se montrait un peu sournois à les garder dans l’ombre, mais il le faisait pour le bien de tous.

Les quatre amis répondirent sérieusement : « Hmm. » Si le bruit venait à se répandre, ils seraient inévitablement plongés dans la tourmente, et ils n’étaient pas encore capables de se protéger avec leur force…

Après avoir fini, les quatre frères se sentirent un peu excités. Ji Mo suggéra même de sortir en groupe et d’aller faire des rencontres romantiques, ce à quoi les trois autres répondirent avec mépris. Leur grand-frère alla au Pavillon Butian seul, et ses quatre amis allèrent ensemble quelque part, épaule contre épaule.

Alors qu’il donnait une coupe d’eau de source de vitalité à Wu Qianqian, un messager du Palais vint le trouver avec une convocation de Sa Majesté.

L’adolescent soupira : « Sa Majesté me convoque à chaque fois que je trouve quelque chose de bien… A-t-il vraiment un aussi bon odorat ? » Wu Qianqian rit, sortit une nouvelle robe noire et dit : « Pourquoi ne mettrais-tu pas celle-là qu’on voit si elle te va, Chu Yang ? »

Le Fourbe plissa les yeux : « C’est toi qui l’as faite ? »

« Hmm. » La demoiselle rougit. « J’ai fait des mesures approximatives. »

Il hocha la tête en soupirant en son for intérieur. Tout incapable de rejeter la bonté des autres qu’il était, il dit : « Laisse-moi l’essayer. » Il enfila aussitôt la robe, qui s’avérait lui aller parfaitement.

Elle le jaugea du regard : « C’est acceptable. Tu peux la porter dès maintenant. »

Chu Yang regarda la robe qu’il portait d’un air suspicieux : « Pourquoi ai-je l’impression que quelque chose cloche ? »

Wu Qianqian rougit et le hâta : « C’est toujours comme ça avec de nouveaux vêtements. Sa Majesté t’attend, file ! »

Elle le regarda alors partir, et amena doucement son ancienne robe à son nez et la renifla. Elle soupira, le regard perdu au loin…

*****

Le Ministre regarda Tie Butian d’un air surpris : « Diwu Qingrou a envoyé une lettre où il demande qu’on lui renvoie la famille de Tang Xinsheng ? »

Tie Butian portait la robe impériale et semblait un peu fatigué : « En effet. »

L’adolescent lui rendit la lettre : « Qu’avez-vous l’intention de faire, Votre Majesté ? »

L’empereur lui répondit : « Leur renvoyer ou non, peu me chaut. Ce qui m’importe, c’est ce que tu en penses. »

« Je pense qu’on devrait… les renvoyer ! » dit lentement le Ministre Chu. « Je veux me rendre au Grand Zhao, alors comment pourrais-je laisser passer cette si belle invitation de Diwu Qingrou ? De plus, rien ne nous serre de garder la veuve et le fils de Tang Xinsheng. »

« Tu veux aller au Grand Zhao ? » Tie Butian se leva d’un bond : « Je refuse ! »

« Peu importe que vous le vouliez ou non. Si Diwu Qingrou veut s’en prendre à nous, pourquoi ne pouvons pas lui rendre la pareille ? » dit calmement le jeune homme. « C’est l’occasion parfaite pour créer le chaos dans le Grand Zhao ! »

« C’est trop dangereux ! » L’Empereur se rassit lentement et dit : « Même dans notre propre pays, le danger nous menace de tous les côtés ; il sera bien plus important encore dans que le quartier général de Diwu Qingrou ! Et si ton identité est révélée… »

« C’est bien pour ça que je dois y aller. » répondit le Fourbe avec nonchalance. « Rien ne nous sert de rester aveuglément sur la défensive ; au bout d’un moment, il faut passer à l’attaque. « 

Tie Butian savait que son ministre était décidé, et il ne put s’empêcher de se sentir triste et désemparé. « Mais que va-t-il arriver au Pavillon Butian si tu vas au Grand Zhao ? »

« Le Pavillon Butian ne changera pas ; je vais au Grand Zhao, mais le Roi des Enfers reste là. » dit doucement Chu Yang. « Wu Qianqian est capable de s’en occuper seule. »

Tie Butian se leva et fit les cent pas. « Mais tu dois me promettre de… de revenir en vie ! »

Le jeune homme rit : « Rassurez-vous, Votre Majesté. Celui qui sera capable de me tuer n’est pas encore né ! »

Le souverain ne put s’empêcher de rire à sa suite. Il jeta un regard intense à son ministre et dit : « Quand tu seras là-bas… Fais passer ta sécurité en priorité ! Si tu te retrouves bloqué, bats rapidement en retraite ; nous pourrons toujours nous créer d’autres occasions plus tard. Mais si tu meurs… Où vais-je trouver un second ministre pour le Pavillon Butian ? »

Le Ministre Chu, face à cette inquiétude sincère, répondit doucement : « Je vous le promets. »

Je suis impuissant tout seul. Je ne suis pas si brave que ça, mais je dois bien aller au Grand Zhao parce que… le troisième fragment de l’épée est en plein milieu !

Wazouille
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18 thoughts on “DNC Chapitre 241

  1. Merci pour le chapitre !
    Petite question, si le maître de l’épée commence sont voyage dans les 3 ci eux supérieurs comment ça se fait que les premiers morceaux soient dans les 3 cieux inférieurs ? C’est une faute de frappe ? Parce que ça n’a pas non plus beaucoup de sens d’empêcher les jeunes de descendre dans ce cas. A l’inverse c’est plutôt logique qu’ils ne puissent descendre trop tôt pour ne pas influencer le choix des 9 fragments (compagnons) du maître…
    Si quelqu’un peut m’éclairer

    1. j’ai lu que le maître de l’épée commence son périple dans les trois cieux inférieurs pour ma part :/

  2. J’ai pas compris quelque chose chu yang c’est le petit fils des chu ou des yang ?
    Sinon merci pour le chapitre

    1. Sûrement des deux, genre le père est un Yang et la mère une Chu, ça serait logique vue qu’il porte le nom des deux clans et que les deux clans le recherchent.

      1. Ouais mais c’est son maitre qui a décidé pour le Yang ! De base il y avait le pendentif avec Chu gravé dedans et son maitre a choisi de mettre Yang
        Ce qui donne Chu Yang !
        Mais dans le chapitre il disent :
        Nos relations avec le clan Yang se sont étiolées parce que son petit-fils est dehors quelque part !
        Et je suis presque sûre qu’il parlent de Chu Yang XD
        Donc ouais il y a une histoire comme avec un parent Chu et un autre Yang, mais le Yang de son nom n’a pas de rapport avec le clan Yang

  3. merci pour le chapitre
    PS:C moi ou le roi des enfer chu en couverture a nuage de fer pour le compte de la secte vas être en couverture a Zao pour le compte de nuage de fer ?

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