DNC Chapitre 289
DNC Chapitre 291

J’imagine beaucoup Chu Yang avec une trollface dans cette situation :p

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 290 – Où est-il ?

 

Jing Menghun regarda la porte close en sentant la haine monter en lui. Ces derniers temps, toutes les missions du Hall des Cavaliers Dorés avaient échoué par la faute du Roi des Enfers Chu. Il était même responsable de la mort d’un de leurs quatre Rois Martiaux, et de la mutilation d’un second !

Ils avaient perdu pas moins de dix de leurs Vénérables Martiaux et parmi leurs forces principales, des douzaines d’experts avaient également été tués ! Le Roi Jing s’était même fait pourrir par son adversaire comme un domestique il y a quelques jours, dans cette pièce même !

Et tout ça avait été causé par ce type seul !

Aujourd’hui, tu vas recevoir ton châtiment !

Les yeux du chef de niveau Roi brillèrent de haine et de satisfaction. Il bloqua sa respiration et tout à coup, il leva doucement la main gauche avec majesté sans faire le moindre bruit ! Tout le monde à sa suite comprit et se baissa.

Un bruit de vitre éclatant retentit enfin !

C’était Yin Wutian qui était entré de force par la fenêtre ; il passait à l’action !

Jing Menghun n’hésita pas et avec un élan irrésistible, il frappa la porte d’un coup de pied titanesque. Bang ! La porte éclata en pièces qui criblèrent la pièce.

Le Roi Martial entra immédiatement et hurla d’un ton impérieux : « Rends-toi, Roi des Enfers Chu ! Ha ha ha… »

Le temps sembla se brouiller au milieu de la poussière et des débris volants dans la pièce, tout y était confus. La seule chose qu’il voyait, c’était une silhouette devant lui, et cette figure se tenait en position de combat ! Bam ! Ils échangèrent un coup de paume, et la personne devant lui hurla de terreur : « Grand-frère, c’est moi ! »

Merde, c’est Yin Wutian !

Le Roi Martial Jing poussa un cri de surprise. Il balaya l’espace devant lui de la main et tous les débris furent envoyés bouler sur le côté, dégageant la pièce qui devint aussitôt visible.

Des experts du Hall des Cavaliers Dorés enveloppés d’une aura meurtrière glaciale déboulèrent dans l’appartement depuis la porte et la fenêtre !

Le chef de niveau Roi Jing s’étrangla presque en voyant la scène sous ses yeux, et tous ceux qui avaient pris la pièce d’assaut firent de même ; ils fixaient un même point, la bouche bée.

Ils regardaient une table et une chaise, où une couette avait été roulée. Étonnamment, une corde y était attachée à son sommet pour lui donner l’apparence d’une tête. La couette avait été agencée de façon à lui donner l’apparence exacte d’une personne en pleine réflexion…

Et en plus, il n’y avait absolument personne en vue !

Jing Menghun tourna brutalement la tête vers le bâtard à côté de lui et l’attrapa par le cou. Il lui demanda férocement : « Où est-il ? »

« Eh, je te parle ! » Il gifla le malheureux Vénérable, dont la tête bascula en arrière dans une pluie de sang et de dents qui tombèrent à terre en cliquetant. Il perdit aussitôt conscience.

Il n’aurait pas pu choisir de meilleur moment pour s’évanouir  ! D’autant qu’il n’avait aucune réponse à sa question…

Le Roi Martial Jung le jeta à terre et hurla furieusement : « Baltringue ! »

Yin Wutian se tenait à côté de lui avec une expression glaciale : « Il y a une lettre, là. »

C’était une lettre on ne peut plus ordinaire, sur laquelle était écrite : ‘Cher Premier Ministre Diwu, Chu Yang vous remercie !’

Tout le sang de Jing Menghun lui monta à la tête : « Chu Yang ! CHU YANG ! » Il fixa la lettre et hurla : « Alors c’était bien le Roi des Enfers Chu ! Bordel ! »

Juste à ce moment, une voix glaciale retentit : « Est-ce que cette porte des Appartements Célestes vous a fait quelque chose, Chef de niveau Roi Jing ? La haïssiez-vous tellement que vous avez dû l’éclater ? »

Le Roi Martial Jin se retourna aussitôt et vit qu’un type obèse se tenait dans l’encadrure de la porte en le fixant froidement.

C’était le gérant des Appartements Célestes, Du Facai ! Son attitude commerciale avait complètement disparu au profit d’une fureur prête à exploser !

« Gérant Du ? Je n’ai rien contre vous autres, mais la personne qui occupait cet appartement est un espion du Nuage de Fer ! Et de plus, c’est mon ennemi mortel ! » Dit gravement Jing Menghun. « Vous me devez une explication, gérant Du. »

« Une explication ? Hahaha… » Rit froidement le gros homme. « Jing Menghun,  vous devriez savoir que les Appartements Célestes n’appartiennent pas au Grand Zhao. Quiconque a de l’argent est mon précieux hôte, que ça soit un espion du Nuage de Fer ou le type qui a tué votre père et volé votre femme ! Je n’ai rien à vous expliquer mais par contre, j’attends une explication de votre part ! »

« Même le Hall des Cavaliers Dorés ne peut pas causer de problèmes ici ! » Dit Du Facai froidement. « Même votre patron… Diwu Qingrou… Ne le peut pas ! »

Il regardait Jing Menghun calmement avec une lueur terrifiante dans le regard.

Le Roi Martial grimaça en une fraction de seconde ; il venait juste de réaliser qu’il ne pouvait pas se permettre de se mettre cet homme à dos.

C’était un membre du Bambou Noir !

La plus grande organisation clandestine des Trois Cieux Intermédiaires ! S’en serait-il pris à lui aurait-il énervé cette cinglée de Jun Xizhu, qu’elle n’aurait absolument pas hésité à envoyer toutes ses forces ‘s’entraîner’ dans les Trois Cieux Inférieurs.

Jun Xizhu, la chef de cette pègre, se souciait peu des règles et la plupart du temps, elle ne les laissait pas la contrôler !

C’était d’ailleurs pourquoi les forces du Bambou Noir étaient les seules à descendre dans les Trois Cieux Inférieurs pour gagner de l’argent, en dépit des lois régissant les Trois Cieux Intermédiaires.

Les bandits ne s’étaient jamais souciés des lois, après tout.

C’était une chance, d’ailleurs, qu’ils ne viennent que pour se faire de l’argent. Les conséquences auraient été inimaginables s’ils étaient venus dans d’autres buts.

 

Diwu Qingrou était assis dans son manoir, face à Gao Sheng.

Ce dernier ne sortait plus de ses appartements depuis l’arrivée des jeunes maîtres des grands clans des Trois Cieux Intermédiaires à la capitale. Il se couvrait le visage lorsqu’il devait sortir, et même ses domestiques devaient faire de même.

Il ne pouvait pas prendre le risque qu’on le reconnaisse.

Le jeune maître aîné Gao était rongé par une inquiétude cauchemardesque et tant qu’elle perdurerait, il ne pourrait se permettre de commettre la moindre erreur.

Quelle poisse ! Se lamentait-il incessamment.

Il avait la nausée à chaque fois qu’il pensait à cette mademoiselle Huyan.

Il demanda : « Pensez-vous qu’ils vont réussir à capturer le Roi des Enfers Chu, Premier Ministre ? »

« Tout ce que nous pouvons dire pour le moment, c’est que ce jeune maître Chu est un imposteur. Nous ne savons pas si c’est le Roi des Enfers Chu. » Dit calmement Diwu Qingrou. « Nous aurons notre réponse au retour du chef de niveau roi Jing. »

« Cette mission a été préparée avec la plus grande attention ; vous pensez vraiment que quelque chose d’imprévu pourrait arriver malgré les forces massives que nous avons engagées ? » Demanda Gao Sheng, surpris. Cette mission n’avait aucune faille à ses yeux.

Le Roi des Enfers Chu aurait du mal à s’échapper, même s’il pouvait voler !

« Lorsque tu dois faire quelque chose, fais-le de toutes tes forces et de ton mieux. Il faut aussi calmer la joie immense qu’on éprouve en s’attendant à réussir : tu dois concentrer toutes tes pensées sur tous les incidents que tu pourrais rencontrer ! » Dit sombrement Diwu Qingrou. « Ce n’est qu’ainsi que tu auras une chance de récolter tes lauriers ! Et tu éprouveras de la joie et un sentiment d’accomplissement, même si tout se passe comme prévu ! »

« La moindre arrogance ou le moindre excès de confiance peut mener à l’échec. Et avec ton état d’esprit, un échec provoquerait un choc insupportable à ta psyché ! »

Le premier ministre regarda pensivement son jeune assistant et lui dit : « Ne l’oublie pas, Gao Sheng. »

Ce dernier devint songeur et opina du chef.

« D’innombrables meneurs héroïques ont dû faire face au choc de l’échec à travers l’histoire ! À l’époque, on estimait que ce choc n’avait pas pu provoquer leurs pertes, mais les temps changent. Les troupes de ces hommes furent perdues, tout comme leurs campagnes, avant qu’ils ne puissent se remettre de ce choc. Sais-tu pourquoi ? »

« Leurs attentes étaient trop hautes par rapport à la réalité ? Ils se sont laissés emportés par leurs ambitions ? » Répondit le jeune maître Gao, perplexe.

« Oui et non. » Dit Diwu Qingrou. « C’est parce qu’ils ont provoqué leur propre échec ! Ils imaginaient que la victoire était assurée et à portée de main ! Peut-être que lorsqu’ils préparaient leurs batailles, ils préparaient également leur victoire… Et c’est lorsque l’échec frappe à ce moment qu’il est le plus dangereux ! Aucun échec n’aurait pu les ébranler auparavant mais là, là il cause d’énormes dégâts. »

« Il y a eu de nombreuses batailles du genre à travers l’histoire, où un général n’aurait pas dû se planter. Les générations successives ont étudié leurs batailles et se sont posé des questions sans jamais trouver de réponse, car ils n’auraient pas du perdre à tout point de vue ! Les historiens qualifièrent ces cas de mystères, mais il y avait bien une raison à ces défaites : ces généraux étaient confus et ont provoqué leur échec ! Toutes les décisions qu’ils prirent après leur choc psychologique étaient mauvaises ! Leur défaite était inévitable ! »

« Je ne vais pas échouer ce coup-ci, alors je n’ai jamais pensé à gagner ! » Dit nonchalamment le premier ministre.

Son explication convainquit complètement Gao Sheng : « Je comprends ! »

C’était lorsqu’une personne était à deux doigts de réussir qu’elle était aussi le plus sensible psychologiquement, alors si elle devait subir un choc…

« C’est quelque chose dont tu dois vraiment te souvenir si tu comptes traverser les Trois Cieux Intermédiaires plus tard. » Dit lentement Diwu Qingrou.

« Oui, premier ministre. »

Tout à coup, un domestique entra et dit : « Monsieur le premier ministre, le directeur général du palais Lu est arrivé avec un décret impérial. »

« Un décret impérial ? » Le premier ministre fronça les sourcils, car c’était une première. Depuis que Sa Majesté l’avait pris à son service, il ne lui en avait jamais envoyé, même lorsqu’il commença à se méfier de lui, ou à se prémunir contre lui, ou à le haïr…

Comment se faisait-il qu’il en recevait un à un moment pareil ?

« Laissez-le entrer ! » Dit-il.

Peu après, le directeur général Lu Renjia entra en dodelinant, visiblement mécontent.

Une personne devait recevoir un décret impérial en plein milieu de la pièce principale de la demeure, et jeunes et vieux devaient la recevoir à genoux en s’agenouillant par obédience.

Et Diwu Qingrou, lui, voulait le recevoir dans son bureau ?

Le directeur général Lu n’était pas content.

Il leva le menton et hurla : « Le décret impérial arrive… Diwu Qingrou, recevez-le ! »

Wazouille
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