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Chapitre 293 : La pagaille de l’épée

 

« Faites savoir à Gao Shangjun, Yan Chenghuan et Wu Yong de mobiliser leurs corps d’armée. Il faut qu’ils attaquent immédiatement la Nation sans Limites ! D’ici à l’été, on doit l’avoir détruit ou la mettre à genoux ! » Ordonna Diwu Qingrou, le regard glacial.

« C’est compris ! »

La Nation sans Limites se trouvait au sud du Grand Zhao. Si le temps était froid dans la capitale, y marcher ne serait pas très compliqué. En effet, là-bas, le temps y était beaucoup plus chaud. Non qu’ils y allaient pour profiter de la chaleur, car leur but était, d’ici à l’été prochain, de partir en guerre contre le Nuage de Fer. Cette guerre déterminerait enfin à qui appartenait le monde !

– Vous êtes sûr de bien m’avoir compris ?! Je veux que la Nation sans Limites nous supplie d’arrêter le massacre ! aboya encore le Premier ministre Diwu.

Après quelques profondes inspirations, il redevint plus solennel. Il restait des soucis à régler.

« Pour bien combattre nos ennemis de l’extérieur, il faut d’abord affronter ceux de l’intérieur. Le Roi des Enfers Chu a peut-être gagné cette bataille, mais… Écoutez, faites profil bas pendant quelques temps. Nous allons rassembler les royalistes et les interroger. Ceux qui sont restés loyaux pourront partir, les autres… » S’interrompit Diwu Qingrou, un sourire mauvais au visage.

Si mauvais qu’un tueur de la trempe de Jing Menhung en eut un frisson…

 

Pendant ce temps, le Roi des Enfers Chu se trouvait avec son frère, dans une auberge. Lui-même et Gu Duxing portaient la barbe, au point qu’il était difficile de les différencier du reste des hommes dans le JIanghu. Gu Duxing, la main posée sur son épée, jouait avec son aura. Chu Yang dormait à poings fermés, tout du moins était-ce ce que s’imaginait son frère. En vérité, Chu Yang était occupé à vérifier les profits qu’il avait tirés de son voyage dans le Grand Zhao et, bavant légèrement, réorganisait l’espace au sein de l’épée des Neuf Calamités.

« Quelle récolte… mais quelle récolte ! Hahaha ! Eh, non ! Touche pas à ça ! » ordonna-t-il à son épée, passant de l’extase à l’inquiétude en la voyant se diriger vers le tas de métaux précieux.

L’épée l’évita de justesse alors qu’il essayait de l’attraper et, après avoir échappé à ses tentatives quelques fois, se jeta dessus… En un quart de seconde, l’épée des Neuf Calamités dévora le métal et n’en laissa qu’un tout petit bloc, à peine de la taille de son poing.

« Pu… taiiin ! Je t’avais dit de ne pas toucher à ça ! » s’énerva-t-il tout à fait.

L’esprit contenu de l’épée s’en libéra alors et s’exprima, « Laisse-la faire un peu. Elle est restée affamée pendant des dizaines de milliers d’années… et puis, soyons honnêtes, c’est pour ton bien. »

Un peu surpris mais néanmoins conscient de ce qu’il encourait, Chu Yang fit un bond vif et se saisit d’un bloc d’un métal sombre et luisant, de la taille d’une tête. Il s’exprima à son tour, « Tu peux avoir ce que tu veux, mais je dois d’abord utiliser ce morceau-là avant de le donner à l’épée des Neuf Calamités ! »

« De l’argent de cauchemar ? » réalisa l’esprit, avant de faire part de son souhait à l’épée.

Laquelle vint rejoindre Chu Yang, afin de mieux apprécier la vision de ce bloc si particulier… Elle était comme un enfant à qui on aurait interdit son bonbon. Sa faim n’en était que plus attisée. Chu Yang eut beau la trouver attendrissante, il fallait qu’il tienne.

« Non ! C’est trop important ! Je dois m’en servir. Dès que j’aurai fini, il devrait en rester un peu plus de la moitié et tu pourras tout avoir. Tu peux même tout avaler, ça m’importe peu, mais laisse-moi ça ! » s’agaça Chu Yang.

Finalement, face à tant de détermination, l’épée s’éloigna.

« J’y pense, est-ce que la pilule des Neuf Calamités est terminée ? » se souvint tout à coup Chu Yang. Car tous les objets, si rares soient-ils, qui s’étaient en d’autres temps trouvés au palais impérial avaient disparu… L’équivalent de deux entrepôts engouffrés par l’épée des Neuf Calamités !

« Si on parle d’une simple pilule des Neuf Calamités capable de sauver une vie, il y en aurait déjà trois. Mais là, la pilule à laquelle tu fais référence… Même si le Grand Zhao abritait quantité d’objets médicinaux, il ne s’y trouvait rien digne des neuf grandes herbes médicinales ! » Lui répondit l’esprit sans ambages.

En l’absence de réponse, l’esprit continua : « Pour une véritable pilule des Neuf Calamités capable de guérir toutes les blessures, il manque encore les ingrédients principaux. La moindre des neuf grandes herbes suffira à la terminer. »

« Et celle pilule des Neuf Calamités là, elle pourra guérir la blessure de Mo Qingwu ? » Demanda enfin Chu Yang.

« Non. » Répondit froidement l’esprit contenu dans l’épée.

« Tous ces ingrédients médicinaux, et tu n’as même pas pu faire une pilule des Neuf Calamités ? » Fit pour constat Chu Yang, d’une voix tremblotante.

« Est-ce qu’on peut créer un champignon médicinal avec du foin ? » Rétorqua l’esprit.

Chu Yang fut réduit au silence. Pendant ce temps, l’épée continuait d’engloutir tout ce qu’elle trouvait… Il y avait bien là de quoi équiper plusieurs millions de soldats, et tout fut réduit à la poussière. Lorsque l’épée des Neuf Calamités eut enfin terminé, l’esprit s’exprima à nouveau.

« On peut maintenant affirmer qu’elle n’a plus besoin d’or ni d’argent ! » Déclara-t-il d’un air satisfait.

Chu Yang, en proie à la sidération, vit les montagnes d’or et d’argent désormais réduites à une ou deux pépites. La voix tremblante, il demanda à l’esprit si l’épée aurait besoin d’une telle quantité d’autres métaux.

« Eh bien… euhm… pas beaucoup moins, à la vérité. Sans parler des objets médicinaux, des âmes et des chairs… » Avoua l’esprit à contrecœur et, il fallait bien l’avouer, profondément gêné.

Chu Yang se laissa tomber à genoux, l’air désespéré, et lâcha : « Achevez-moi ! On parle de ces épouses indignes qui dilapident les comptes familiaux, mais là, on parle de vider une nation ! Ou pire. Non, oui, c’est ruiner un continent tout entier ! »

« À ce sujet… un continent ne suffira sans doute pas. » Lui répondit sincèrement l’esprit.

Chu Yang se laissa tomber à même le sol. Après avoir avalé toutes ces ressources, la pointe de la lame fichée dans son dantian se mit à briller d’un éclat doré. L’inquiétude le gagna soudainement, allant jusqu’à s’imaginer que son estomac éclairerait sous peu autant qu’une lanterne. Il n’en serait bien sûr rien. Lui seul pouvait voir l’éclat de la lame.

Enfin, même si l’épée des Neuf Calamités avait besoin de quantités de choses, il en avait volé tellement que tout ne lui était pas nécessaire. Il fallait attendre qu’elle ait terminé avant que son maître puisse envisager de pouvoir ranger ce qui était sa propriété… Parmi ses nouvelles acquisitions, il y avait de très nombreuses armes, ainsi que des calligraphies d’auteurs très connus, des ouvrages sur les secrets des arts martiaux et… des peintures.

À la surprise de Chu Yang, il y avait essentiellement des nus. Ces peintures aux couleurs chatoyantes et si suggestives et dans de si variées positions que sa bouche resta grand ouverte. Le regard interloqué, il sortit en toute hâte. C’en était trop. Gu Duxing s’étonna quelque peu de voir son grand frère se lever comme un zombie.

« Rien. Bon, Duxing ! J’ai quelques livres pour toi. » Lança Chu Yang, toujours un peu sous le coup de l’émotion.

Les couleurs de leurs reliures étaient si passées qu’il ne fit aucun doute que ses livres étaient anciens. Très anciens.

« Quels livres ? » Demanda l’intéressé sans attendre de réponse.

Je dois raffiner ma maîtrise de l’épée, qu’est-ce qu’il vient me parler de bouquins ? Et d’où ils sortent, ces livres ? Ils étaient dans son arrière-train, ou quoi ? Pensa Gu Duxing.

Cependant, à peine furent-ils dans ses mains que son regard vint trahir son intérêt.

« Essai sur la Culture de l’Épée… Nourrir l’Aura d’une Épée avec son Esprit… Étude sur les Cinq Royaumes de l’Épée, la Reine des Épées et… Épées de Mort, Épées d’Amour. » Dit-il à haute voix.

Leurs auteurs n’avaient certes pas atteint un très haut niveau de culture, mais chacun d’entre ces livres était truffé d’idées ô combien créatives. Ils étaient le fruit de la réflexion des générations passées. L’un d’entre ces livres, d’ailleurs, contenait l’illumination même d’un maître de l’épée ! Pour Gu Duxing, ces livres lui offraient de toutes nouvelles voies !

« Où les as-tu obtenus ? » Demanda-t-il à Chu Yang, ému aux larmes.

« Peu importe, c’est juste que j’ai tiré profit de mon voyage au Grand Zhao. Tu les liras, hein ? » Lui répondit Chu Yang.

« Tiré profit ? C’est peu dire ! »

Oh oui, Duxing, ce n’est rien du tout, ça… J’ai aussi préparé quelques cadeaux pour Jimo, Dong Wushang, Rui Butong et Luo Kedi… J’ai piqué une salle aux trésors nationale entière ! J’ai encore tellement d’autres trucs… Pensa-t-il.

Rien, toutefois, à même de soigner la blessure de Mo Qingwu. Ça l’ennuyait d’autant plus que la pilule des Neuf Calamités commençait enfin à montrer des signes d’évolution, il ne lui manquait plus que l’une des neuf grandes herbes médicinales pour qu’enfin elle soit sienne ! En plus, s’il obtenait trois pilules de plus, ses frères auraient eux aussi des trésors à même de sauver leurs existences. Il y avait là matière à se rassurer.

Gu Duxing devait s’entraîner davantage. Les frères Gu étaient tous morts, et même s’il n’y était pour rien de façon directe, il ne s’en sentait pas moins responsable. D’autant plus que si Chu Yang les avait tués, c’était essentiellement pour lui. Gu Yanyang et Gu Yantue, en dépit de leur comportement plus que critiquable, n’auraient jamais été approchés sans Gu Duxing.

Les frères Gu morts, le clan m’appellera bientôt. Que devrai-je faire ?

Et puis… Chu Yang m’a donné de nombreuses opportunités pour progresser, si je continue d’avancer à rythme d’escargots, comment pourrais-je me tenir face à lui ?

Est-ce que la sœur Xiao Miao pourra être libérée ? Si elle sait que ses frères sont morts par ma faute… Même s’ils ne s’entendaient pas, le tolèrera-t-elle seulement ?

La nuit finit par tomber. Dans la capitale, un nouveau scandale éclata. Une épée dont la lumière éclairait autant que le clair de lune apparut soudainement.

Wazouille
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