Désolé, j’avais fort à faire hier, une fois de plus, et ça n’est pas fini ! Du coup, je rattraperai trois chapitres de la semaine passée dimanche !
Bonne lecture de ce super chapitre !
Chapitre 310 – La demoiselle boit du vin rouge
Woah, elle est flippante ! Chu Yang commença à avoir des sueurs froides, et se sentit même mal pour un ennemi qu’il n’avait jamais rencontré… C’est assez unique que de se faire posséder ainsi par une femme…
« Veux-tu apprendre… J’ai vraiment appris bien des choses à propos de Diwu Qingrou, dont… Nombre de ses secrets ? » Dit Huyan Aobo en clignant des yeux.
« Les secrets de Diwu Qingrou, hein ? » Répéta-t-il en la regardant d’un air inquisiteur. Il réfléchit longuement et dit : « Je suppose que j’en ai envie… »
La jeune femme le regarda en souriant : « Donc tu admets enfin être le Roi des Enfers Chu. »
« Appelle-moi Roi des Enfers, tout simplement. Diwu Qingrou et moi ne sommes que des mortels ordinaires. » L’adolescent se sentit un peu philosophe : « Toi et moi avons passé quinze jours ici, et nous nous sommes observés l’un l’autre depuis le début. Je suppose, à cet égard, que tu ne m’as pas interpellé simplement pour confirmer mon identité ? »
« Tout à fait ! » Répondit-elle en riant froidement.
« Je peux savoir quelles sont tes intentions ? »
« C’est très simple. » Huyan Aobo leva calmement la tête : « Gao Sheng s’est effectivement enfui pour éviter notre mariage, mais le fait qu’il soit une étoile montante parmi les jeunes des Trois Cieux Intermédiaires. »
« J’éprouvais une grande curiosité à son égard au départ, et je pensais que me déguiser en homme serait amusant… C’est pourquoi je me suis infiltré dans sa vie pour l’observer. Au bout de plusieurs mois, je suis arrivé à une conclusion. » Elle sourit complaisamment. « Gao Sheng est très talentueux. Il est intelligent et connaît de nombreuses stratégies ; de plus, il a un potentiel caché immense lui permettant de progresser rapidement dans les arts martiaux. »
« Et cela étant, pourquoi me racontes-tu tout ça ? »
« C’est juste que… S’il ne s’était pas enfui, alors je l’aurais épousé et tout aurait été parfait. Après tout, il se démarque clairement d’autres successeurs comme Ao Xieyun, Gu Duxin, Xie Danqion, Mo Tianyun et Mo Tianji, Ou Duxia ou encore Dong Wushang et bien d’autres. Je dis évidemment tout ça sans considérer qu’il m’a humiliée. »
« Il est bien meilleur que ceux qui lui sont inférieurs, mais n’est pas à la hauteur de ceux qui le surpassent. Voilà qui est en gros Gao Sheng. » Dit indifféremment la demoiselle.
Chu Yang fronça les sourcils, légèrement surpris. Le ton de mademoiselle Huyan est vraiment profond et autoritaire, et elle est également extrêmement perspicace !
Elle a nonchalamment fait une comparaison basée sur de nombreuses informations à propos des jeunes maîtres puissants des Trois Cieux Intermédiaires ; elle a l’air de bien connaître le sujet ! De plus, elle a évoqué certains non qui ne sont pas très populaires actuellement, mais il semble qu’elle a déjà découvert le potentiel caché de ses personnes !
En fait, elle n’a laissé de côté que Tu Qianhao, qu’elle a remplacé par Mo Tianyun.
Cela dit, qui dit que si Mo Tianyun ne mourait pas des mains de son frère, il n’accomplirait pas moins d’exploits que les autres ?
« Cependant, vu qu’il a déjà fui notre mariage arrangé… Alors il doit se préparer à en payer le prix ! Honnêtement, je n’éprouve plus aucun intérêt à son égard. » Dit la jeune femme avec un sourire masculin. « Du coup, je dirai même clairement qu’il ne me mérite plus. »
Elle poursuivit avec un ton méprisant : « Si ce mariage arrangé lui déplaisait, il aurait dû le dire clairement ; personne n’allait forcer sa main contre sa volonté. Pourquoi a-t-il secrètement fui, du coup ? S’il ne peut même pas prendre ses responsabilités, alors il a intérêt à arrêter de prétendre être un vrai homme. »
« Jeune maîtresse… Dans la vie, bien des choses arrivent contre notre volonté. » Expliqua le Fourbe calmement. « Qui dit que Gao Sheng avait vraiment son mot à dire à ce sujet ? Quant à toi… S’il n’avait pas fui, alors aurais-tu pu annuler ce mariage avec ta force actuelle ? »
Bien qu’il ne connaisse pas personnellement Gao Sheng, qu’il l’ai jamais rencontré et qu’il appartienne à la faction ennemie, il présenta tout de même son point de vue avec une grande franchise. « Ce mariage était proposé dans l’intérêt mutuel des deux clans ! Dans ce cas, comment, peux-tu t’attendre à que son opinion personnelle ait le moindre poids ? »
Son honnêteté venait du fait qu’il avait déjà déterminé que son interlocutrice était le genre de femme à faire une distinction nette entre l’amour et la haine. De plus, elle avait des définitions assez extrêmes de ces termes.
Aujourd’hui, elle était prête à partager toutes ses informations avec lui, mais si elle venait a regretter cette décision dans le futur, alors… Il aurait moins de facilité à s’occuper de Gao Sheng.
Par conséquent, il ne lui avait pas dit ça pour conclure le sujet, mais pour le verrouiller complètement, et ce par avance en plus. Du coup, tu ne pourras rien me reprocher quoiqu’il arrive !
« Si je devais me servir juste de ma force actuelle, ce serait insuffisant. Cependant, si moi j’ose dire publiquement ce que je pense, alors pourquoi lui pas ? » Elle observa longuement le Roi des Enfers puis sourit doucement : « Je n’aurais jamais cru que le Ministre Chu puisse penser aux difficultés de Gao Sheng et prendre sa défense. »
« Je prends juste mes précautions. » Rien ne servait de mentir face à une personne aussi perspicace et intelligente.
« C’est bien d’être précautionneux. Dans ce cas, je suppose que tu connais déjà la vraie raison pour laquelle je voulais te rencontrer ! » S’exclama-t-elle avec admiration.
Chu Yang sourit, patient : « Eh bien, je voudrais tout de même l’entendre de ta bouche. » Si tu ne le dis pas toi-même, alors je vais prétendre n’avoir rien entendu du tout.
La jeune femme le sonda longuement du regard, puis il frappa dans ses mains et dit en souriant : « Roi des Enfers Chu… Tu mérites vraiment ton surnom ! Tu es différent de tous les autres héros de ce monde. Seule ta conduite parvient à me rendre aussi vigilante. »
« Je suis flatté ! »
Elle marmonna avec indécision un moment avant de finir par dire : « Mon but est très simple ! Puisque Gao Sheng m’a offensée, alors je vais le lui faire payer. Je vais détruire tout ce qu’il a obtenu en travaillant si dur, au prix d’efforts aussi rigoureux ! Et je vais le faire minutieusement ! »
« Tous ses efforts, il les a consacrés à aider Diwu Qingrou dans sa grande cause… Hé hé, nous ne pouvons pas laisser leurs plans se dérouler sans accrocs, pas vrai ? » Elle ricana. « Je me demande ce que ça fait quand tout ton dur labeur est réduit à néant par une annihilation complète et sans merci… »
« Il le saura bientôt… » Chu Yang sourit et leva son verre pour porter un toast. « Je crois qu’il n’oubliera jamais ce sentiment ! »
« Je le pense aussi. » Huyan Aobo sourit et continua de fixer son interlocuteur un moment, avant d’éclater de rire.
« Et pas qu’ici, même dans les Trois Cieux Intermédiaires… Le clan Gao le paiera. « Elle gloussa en regardant la tasse de thé qu’elle faisait doucement tourner entre ses mains. « C’est tout ce que je souhaite. » Dit-elle avec un regard meurtrier.
« Je suis sûr que tu y parviendras. Je te tiens en très haute estime. » L’encouragea l’adolescent.
« Ha ha ha… J’en suis ravie ! » Elle rit de bon coeur en levant la tête, et ses longs cheveux volèrent tandis que ses yeux brillèrent comme la pleine lune. Elle se retourna subitement et lui demanda : « Bois-tu du vin ? »
« Tu en as ? »
« Oui, et du bon ! » Elle rit à nouveau chaleureusement en attrapant quelque chose sur le côté et présenta un énorme pot de vin. « C’est un vieux vin rouge de cinquante ans d’âge… En voudrais-tu un peu ? »
« Du vin rouge de cinquante ans… Tu es vraiment une femme de la vieille école, pas vrai ? Bah, comme on dit, une femme est comme son vin… Je vais naturellement le goûter. » Dit le Fourbe en se léchant les lèvres.
« Un vin, comme une femme, est le produit de longues années, de la société et aussi un produit du Jiang Hu, mais définitivement pas un produit pour des hommes comme toi ! » Dit Huyan Aobo sans la moindre politesse. « Les hommes comme toi ne sont tout simplement rien ! »
Son interlocuteur ne put que lui répondre par un sourire.
« Maintenant que je t’ai rencontré, je vais immédiatement retourner aux Trois Cieux Intermédiaires après qu’on ait bu ! Je suis resté dans les Trois Cieux Inférieurs juste pour te trouver ! » Elle but de son gros bol de vin et dit sans lever les paupières : « Par chance, tu ne m’as pas déçue. »
« Arrête de me parler aussi nonchalamment sur ce ton typique de grand-mère. C’est vraiment agaçant à entendre. » Dit le jeune homme en tenant son bol, l’air quelque peu mécontent.
« J’en ai rien à foutre de ton mécontentement ! »
Quelle vaillance ! Cette fille est la définition même de la vaillance ! Elle parle sans craindre ce qu’on puisse en penser, et ce avec une telle vulgarité !
« Tu n’en as rien à foutre de mon mécontentement, tu dis ? Alors pourquoi te donnes-tu la peine de me répondre ? » Répondit-il sur le même ton.
« Humpf ! » La jeune femme le fusilla du regard et dit : « Je n’ai pas peur de toi, même si tu es connu comme le Roi des Enfers à travers les Trois Cieux Inférieurs ! Attends un peu, tu vas voir comme je vais t’enivrer jusqu’à ce que tu t’évanouisses ! »
« D’accord, alors voyons qui s’évanouira le premier ! » Il ricana : « Mais laisse-moi dire une chose avant tout. Comme on dit, des choses arrivent sous l’influence de l’alcool. Toi et moi seuls buvons à présent, alors si quelque chose doit arriver plus tard… Je n’en serais pas responsable. Je tiens à ce que tout soit clair à l’avance. »
La demoiselle s’empourpra et continua de boire les yeux grands ouverts. « Responsable, mon cul ! Tu veux juste une beauté comme moi ! »
« Putain, non ! Je passe, merci. » Le Fourbe avait déjà descendu sept-huit bols de vin et par conséquent, il ne contrôlait plus sa grande gueule. « Ô pauvre de moi ! Ai pitié de ce beau garçon et épargne ma chasteté… Ma chasteté… Ma… »
Poussée à boue, la jeune femme hurla : « Va chier ! »
« Tiens, prends ça. » Elle sortit une pile de papier de sa poitrine. « J’ai tout couché sur le papier pour être sûre de ne rien oublier. »
« Y’a que ça ? » Chu Yang sortit instantanément de son ébriété et attrapa très rapidement le tas de feuilles avant de le ranger dans son poitrail. Il n’y jeta même pas un oeil et l’envoya silencieusement dans l’espace de l’Épée des Neuf Calamités.
Ces informations secrètes étaient à présent en sûreté. Il ne pourrait pas les perdre même en se saoulant.
« Si tu te sers de ces informations que je t’ai données, alors… Je ne vais pas dire que tu pourras totalement vaincre Diwu Qingrou, mais tu pourras quand même lui porter un énorme coup. »Huyan Aobo le regarda un long moment avant de poursuivre : « Ces feuilles contient non seulement tout ce que j’ai personnellement appris par Gao Sheng, mais également mes observations et mes spéculations… Ce devrait suffire, je suppose. »
« Merci beaucoup. »
« Je sais que tu n’es pas ivre, d’accord ? » Dit-elle en le regardant avec mépris. « Tu prétends l’être pour ne pas avoir à boire davantage, n’est-ce pas ? Tu n’es pas un vrai homme, Roi des Enfers Chu ! »
« Que je sois un homme ou non ne vaut pas la peine d’être vérifié… Pas plus qu’il n’en vaut la peine de se disputer à ce sujet. » Le jeune homme grogna en disant : « Par contre, vu que tu as dit une chose pareille… Prépare-toi à rentrer complètement bourrée, jeune fille… »
Les deux comparses levèrent leurs bols et rugirent en buvant !
Surprenamment, mademoiselle Huyan but plus vite que l’adolescent ! Elle portait le bol à ses lèvres et son contenu disparaissait en une gorgée. Elle ne mouillait même pas ses lèvres se faisant.
Ils étaient tous deux occupés par des pensées, mais une seule chose préoccupait la jeune femme. Je vais profiter de cette beuverie pour dire adieu au passé ! Dorénavant, cet épisode de mon passé n’aura plus aucun lien avec moi.
En général, je n’oserai jamais m’enivrer de la sorte, mais aujourd’hui je le peux, car je peux dire que ce Roi des Enfers Chu est un homme digne de confiance ! Je n’ai plus besoin de me retenir ! Santé !
Alors que le Fourbe finissait son bol, il se mit à plisser les yeux quand tout à coup, il eut un sourire narquois. « Jeune maîtresse Huyan, je viens tout à coup de me souvenir d’une phrase antithétique… Je voudrais votre avis. »
« Quelle phrase ? » Demanda-t-elle, les yeux déjà troubles.
« Quand une femme boit du vin rouge, son visage devient aussi rouge que le vin 1)Le vin dont on parle ici est appelé « Nu er Hong ». Nu er signifie fille (par extension, femme). Hong fait référence au vin traditionnel de mariage, qui est jaune. Cependant, Hong seul veut dire rouge. C’est un vin que le père présente généralement au mariage de sa fille, d’où son nom. C’est donc un jeu de mots à la con :p
La demoiselle réfléchit un long moment en tenant son bol, puis elle le jeta à terre et pointa Chu Yang du doigt en jurant bruyamment : « Mots éhontés prononcés sans gêne par un bâtard sans vergogne ! »
Tump ! Chu Yang s’effondra à terre en jurant à haute voix : « … bordel ! »
« Ha ha ha… » Huyan Aobo rit de bon coeur et se jeta soudainement sans sa chaise dans un plop, puis elle s’endormit immédiatement profondément.
- OG Chapitre 752 - 20 novembre 2024
- OG Chapitre 751 - 19 novembre 2024
- OG Chapitre 750 - 18 novembre 2024
References
↩1 | Le vin dont on parle ici est appelé « Nu er Hong ». Nu er signifie fille (par extension, femme). Hong fait référence au vin traditionnel de mariage, qui est jaune. Cependant, Hong seul veut dire rouge. C’est un vin que le père présente généralement au mariage de sa fille, d’où son nom. C’est donc un jeu de mots à la con :p |
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Merci pour le chapitre .
Très rafraichissant et amusant ce dialogue ^^
Merci pour le chapitre
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre
« Poussée à boue, la jeune femme hurla »
Elle est tombée dans la boue ?
merci pour ce chapitre très rafraîchissant 🙂
Merci pour ce chapitre assez drôle ^^
Merci pour le chapitre !