DNC Chapitre 353
DNC Chapitre 355

Fourberie du jour, bonjour ! On commence par DNC aujourd’hui 😀

BTTH arrive tout à l’heure, comme le OG bonus =)

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 354 – Se faire amèrement avoir…

 

Jing Menghun et Yin Wutian écarquillèrent tout à coup les yeux, avant de prendre une grande goulée d’air frais. Ils regardèrent la pile de fragments de jade dans la confusion la plus totale, tandis qu’ils étaient trempés de sueur froide.

C’est… C’est le Premier Ministre qui a fait ça ?

Il n’était pas censé ne jamais avoir pratiqué d’arts martiaux ?

Co… Comment est-ce possible ?

C’est du jade violet, aaah ! Il est dix fois plus résistant que le granite !

Jing Menghun était un Roi Martial de neuvième rang, aussi son coup de paume détruitait certainement la table en morceaux, s’il devait faire de même. Mais il était rigoureusement incapable d’égaler le niveau de désintégration du ministre.

En fait, leurs forces étaient trop différentes pour être comparées.

Est-ce que le Premier Ministre est… est un expert inégalé ? Peut-être même un expert de niveau Empereur ?

Malgré leurs interrogations, les deux rois martiaux n’osèrent pas piper mot en voyant l’air furieux de leur maître. Ils restèrent sur place, la tête baissée ; en fait, ils n’osaient même pas respirer dans une atmosphère aussi oppressante…

« Humpf ! » Diwu Qingrou renifla froidement, puis il se mit à s’étirer. Ensuite, il éclata tout à coup d’un rire furieux, et il dit d’une voix tonitruante : « Quand je pense que moi, Diwu Qingrou, j’ai été pris pour un imbécile ! Et sur toute la ligne, qui plus est ! Jeune maître Yu, vous êtes vraiment un filou de la pire ! »

Il haletait lourdement, et ses yeux semblaient parcourus d’électricité violette, qui rendait son regard terriblement perçant. Jing Menghun et Yin Wutian craignirent même que ce regard ne taillade leur chair.

Un long moment passa, et le Premier Ministre musela enfin son aura impressionnante avant de s’asseoir lentement.

« Est… Est-ce que ça va, Premier Ministre ? » Demanda doucement Jing Menghun.

« Je vais bien. » Répondit son supérieur d’un ton morne. Il leva aussitôt la tête vers le ciel et poussa un gros soupir. « J’ai laissé une occasion en or, comme on en voit rarement en dix millénaires, filer aussi facilement entre mes doigts… Quel dommage ! Mais quel dommage, aaaah… »

« Que voulez-vous dire par là ? »

« Ce Roi Martial Jun… n’était pas vraiment l’homme du nom de Jun… » Il agrippa les accoudoirs de sa chaise si fort que les veines de ses mains saillirent. Il renifla froidement et poursuivit : « C’était le maître de l’Épée des Neuf Calamités ! »

« Hein ?! » Jing Menghun et Yin Wutian eurent l’impression que le ciel venait de leur tomber sur la tête. Ils blanchirent de confusion et se mirent même à tituber.

« Le…le… le Maître de l’Épée des Neuf Calamités… » Balbutia le maître Yin. Rien que de penser à cette éventualité lui donnait le tournis.

Oh mes dieux ! J’escortais vraiment le Maître de l’Épée des Neuf Calamités tout ce temps ? Et en plus, il m’a même grondé…

La colère accumulée dans son coeur s’évapora. Il éprouvait même à présent un sentiment d’honneur et de gloire. Le Maître de l’Épée, aaaaah, bordel de merde… Alors c’était le Maître de l’Épée, aaaah…

Un homme extrêmement mystérieux dont on dit qu’il dominera un jour le continent des Neuf Cieux tout entier… Woah…

« Il ne cherchait pas des racines de lotus à neuf joints ! Il cherchait le troisième fragment de l’Épée des Neuf Calamités ! » Dit Diwu Qingrou en manquant de postillonner sur Yin Wutian. « Il est parvenu à s’emparer de ce troisième fragment juste sous ton nez, et l’idiot que tu es n’a même pas remarqué ! »

Le ministre avait une maîtrise de soi à toute épreuve, aussi n’était-il pas facile de le faire craquer ainsi. Cependant, il était devenu inquiétant à ce moment.

Ce n’était pas à cause du Roi Martial Yin, mais bel et bien à cause de l’Épée des Neuf Calamités et de son maître !

Le destin des neuf super clans des Trois Cieux Supérieurs était lié à cet individu.

Il était apparu devant le Premier Ministre de nulle part, avant de disparaître aussi sec en emportant le troisième fragment avec lui.

« On dirait que la personne que tu as emmené à la salle des trésors, l’autre jour… ce soi-disant jeune maître du clan Ye… c’était indubitablement le Maître de l’Épée ! » Diwu Qingrou faisait rapidement les cent pas dans son bureau. « Tout avait été prévu par le jeune maître Yu et le Maître de l’Épée ! »

Jing Menghun et Yin Wutian s’échangèrent des regards consternés.

Le premier rassembla son courage à deux mains et fit prudemment une suggestion : « Euh… Premier Ministre, il y a une manière de le retrouver… Si vous voulez bien l’envisager. Vous pouvez vous rendre aux Trois Cieux Intermédiaires à la recherche du jeune maître Yu, et lui demander de vous donner une explication… »

« C’est quoi cette remarque insolente ? La naissance de l’Épée des Neuf Calamités annonce le changement de la classe dominante des Trois Cieux Supérieurs, au profit d’une nouvelle. Le jeune maître Yu attend avec impatience de voir les neuf super clans s’effondrer, car il souhaite que d’autres clans -dont le sien- prennent le pouvoir… Pourquoi me dirait-il quoi que ce soit ? De plus… Le jeune maître Yu est déjà devenu la marionnette du Maître de l’Épée des Neuf Calamités. Il arrivera à ses fins tôt ou tard, tant que ce dernier ne meurt pas. Vous pensez vraiment qu’il me révélerait la moindre information ? Me suggérez-vous vraiment d’aller voir un type qui s’est foutu de moi ? Vous voulez que je lui donne une chance de se payer ma tête une fois de plus ? Vous voudriez me voir répéter mon erreur ? » Tonitrua Diwu Qingrou, furieux.

Jing Menghun baissa la tête sans rien dire, le coeur battant la chamade. Le ministre avait lâché une information qui l’avait choqué. Bon dieu d’merde, le Premier Ministre vient d’un des neuf super clans des Trois Cieux Supérieurs…

Cette révélation lui faisait éprouver plus de révérence encore à son égard.

Le silence régna pendant un moment, puis le ministre retrouva son calme olympien. « Bon, tout ça est derrière nous à présent… On ne peut rien y changer… »

Il leva alors la tête et jeta un regard assez désarmé à Jing Menghun, à qui il dit alors : « Vous pouvez sortir et attendre un moment. »

Les Rois Martiaux Jing et Yin acquiescèrent rapidement et s’en allèrent.

Le Premier Ministre ferma les yeux et tenta de calmer les émotions bouillonnantes qui l’assaillaient. Il prit alors un stylo, écrivit une lettre et l’envoya.

Il resta silencieux un temps, puis il se leva et dit d’une voix ayant retrouvé son calme et son élégance habituelle : « Vous pouvez revenir, vous deux. »

Cette histoire de Maître de l’Épée des Neuf Calamités l’avait chamboulé, mais il ne fallait pas sous-estimer la force de sa patience et de sa détermination.

Cela étant, il ignorait qu’il y avait une petite erreur dans son hypothèse.

Les gens ignoraient peut-être qui était vraiment le Roi Martial Jun, mais le jeune maître Yu, lui, savait que c’était Chu Yang ! Le Roi des Enfers Chu !

Mais il ignorait lui-même que son ami était le Maître de l’Épée des Neuf Calamités !

Personne ne connaissait ce secret, et seul Diwu Qingrou avait deviné que le Maître de l’Épée s’était montré. Cependant, il s’était merveilleusement fourvoyé en croyant que ce dernier était l’ami du jeune maître Yu…

S’il devait remonter cette piste, alors l’identité du Fourbe serait mise à jour…

Ce secret aurait dû être révélé suite à cette succession de coïncidences bizarres, mais ce ne fut pas le cas… Et ça allait peut-être rester ainsi, vu que le ministre éprouvait à présent une animosité extrêmement envers le jeune maître Yu.

Jing Menghun et Yin Wutian entrèrent rapidement dans le bureau. Le Premier Ministre dit alors prudemment : « Votre Hall des Cavaliers Dorés va jouer un rôle majeur dans la prochaine guerre. Vous devez vous y préparer, afin que… »

 

La grosse averse avait à présent couvert le ciel tout entier. Chu Yang approcha furtivement du palais du premier ministre depuis son couvert.

Il était vêtu d’habits noirs et flottait direction Ouest sous le rideau de pluie. Les trompes d’eau qui tombaient lui donnaient des airs d’apparition fantomatique intangible, comme s’il ne pesait rien.

Le mur, les arbres, les feuilles tombantes… Chaque goutte de pluie était devenue sa couverture.

Il s’infiltrait furtivement dans le territoire de Diwu Qingrou, mais il se doutait bien que la sécurité de son palace allait être sévère. Il y avait des experts stationnés partout dans un rayon de plusieurs centaines de mètres à la ronde. Et ils montaient la garde en regardant dans toutes les directions.

Chaque personne s’approchant du Palais était la cible de leur surveillance.

De plus, il y avait toute une succession de périmètres de défense s’enchaînant les uns après les autres. Ils étaient dispersés de façon organisée, de sorte que les experts de chaque périmètre montent la garde dans l’angle mort du périmètre précédent.

C’était un système de surveillance optimal.

Sans cette averse soudaine, Chu Yang n’aurait jamais pu s’infiltrer sans se faire repérer.

La pluie avait rendu l’impossible possible !

Le palais du premier ministre était un endroit très sûr, où jamais aucun incident ne s’était déroulé. Qui aurait été prêt à se faire tremper par une saucée pareille juste pour faire un mauvais coup ?

Du coup…

L’adolescent évita prudemment les obstacles se dressant sur son chemin. Sa silhouette fantomatique flotta jusqu’à arriver près du mur d’enceinte du palais. L’Esprit de l’Épée lui avait constamment rappelé les factuers les plus importants.

De nombreuses personnes négligeaient leur devoir, mais il y en avait davantage encore qui l’accomplissaient fidèlement.

« Comment vais-je faire pour monter ? » Dit-il en regardant anxieusement le mur de quinze mètres de haut.

Il pouvait évidemment sauter par-dessus en utilisant sa puissance martiale, mais le problème était que le mur était surveillé par de nombreux experts… Il était facile de se faire repérer.

« Tu n’as pas d’autre choix que de prendre le risque. » Lui répondit l’Esprit de l’Épée en compatissant.

…” Le Fourbe jura en son for intérieur. Il n’avait pas d’autre choix, aussi devait-il courir le risque de désespoir.

Il se colla contre le mur comme une feuille de papier, et il remonta silencieusement le mur avec une lenteur infinie.

Les gouttes de pluie éclataient dans des ‘plom’ en frappant le mur ou le jeune homme, dont la tête était déjà apparue au sommet du mur d’enceinte. Cependant, il colla sa tête aussi près du mur que possible.

Il resta ainsi collé au mur et passa au-dessus petit à petit.

C’était comme s’il n’avait pas le moindre os dans son corps ; il se tortillait au sommet du mur comme un serpent, puis il y resta allongé.

Il n’avait pas fait le moindre bruit jusque là.

Il entendit alors un bruissement à proximité, comme si des gens marchaient vers lui.

Il relâcha immédiatement son corps et retint même sa respiration.

« Qui oserait venir par un temps pareil ? On ne peut pas prendre une petite pause ? » Marmonna un homme d’un ton nerveux.

« C’est justement parce qu’il pleut comme vache qui pisse qu’on doit être plus vigilant encore. ‘Le vent camoufle les présences, mais la lune reste toujours dans le ciel. La pluie peut effacer les traces, mais la neige les conserve’. Il n’y a pas de meilleur opportunité pour un intrus que cette averse ; il pourrait rester invisible dans la nuit ! La moindre négligence de notre part pourrait entraîner une situation catastrophique… Et alors rien ne pourrait nous empêcher de nous faire décapiter… »

« Ouais, ouais… Je me soumets à ton raisonnement, troisième frère Ning. » Dit l’autre type d’un air peu convaincu. Les deux hommes continuèrent de marcher côte à côte en gardant l’oeil bien ouvert. Ils passèrent à côté de l’adolescent… Sans se douter une seconde qu’un intrus était couché sur le mur.

Le Fourbe resta immobile et écouta les deux hommes s’éloigner sous la pluie battante. Il leva alors silencieusement la tête et jeta un oeil à une maison située par loin de là. Je vais pouvoir m’infiltrer dans le palais tant que je pourrais monter sur ce toit, là-bas.

Seul ce mur m’en empêche.

Wazouille
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7 thoughts on “DNC Chapitre 354

  1. Merci pour le chapitre. Ne dit-on pas des trombes d’eau et non des trompes ? Peut-être que je me trompe…ou me trombe je Ne sais plus !

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