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Yo, j’ai piqué du nez entretemps… Heureusement que je me suis réveillé, j’ai pu finir le chap’ et surtout éviter d’avoir mal au dos au réveil x)

Bonne nuit~

 

 

Chapitre 368 – Une épée charge dix mille soldats.

 

 

Pardon ? » Hoqueta Sun Fuhu, sidéré.

« Le Roi des Enfers Chu est grièvement blessé et ses cinq organes internes ont éclaté… Mais as-tu vu ça de tes propres yeux ? » Demanda Wang Tenglong tandis que la froideur de son regard s’intensifia.

« Je… Je ne l’ai pas vu non… » Répondit Sun Fuhu au garde à vous.

« Si tu ne l’as pas vu de tes propres yeux, alors comment peux-tu dire qu’il est grièvement blessé ? » Demanda le général en le fixant sérieusement.

« C’est que… » Le lieutenant-général  en resta sans voix. L’information nous vient tout droit des sources du Hall des Cavaliers Dorés, et elle a même été confirmée par le Premier Ministre Diwu. Comment pourrait-elle être fausse ?

« Ne crois pas ce qu’on te dit avant de l’avoir vu de tes propres yeux. » Dit Wang Tenglong d’un air strict. « Nous sommes des militaires, alors il est de notre devoir d’accorder une attention particulière aux preuves. Si nous ne l’avons pas vu de nos propres yeux… Alors nous devons le confirmer nous-même, et ce même si le monde entier le croit. Autrement… Notre crédulité provoquera notre perte. »

« Les gens du Jiang Hu peuvent s’échapper après avoir été vaincus et revenir une dizaine d’années plus tard pour se venger. Il n’est jamais trop tard pour ça. Les politiciens peuvent patienter après avoir perdu les élections, et faire profil bas en camouflant leur force, et faire un retour triomphal plus tard. Mais nous, les militaires, nous ne sommes plus qu’une montagne d’ossements après avoir été vaincus. Pour nous… Il n’y a pas de rédemption après la défaite. »

« Nombre de nos frères vont être enterrés sur-le-champ de bataille si nous nous faisons vaincre. Et ils ne reviendront jamais à la vie, et ce même si nous parvenons plus tard à changer cette défaite en victoire. » Continua-t-il férocement.

« Nous ne pouvons pas laisser nos frères d’armes mourir en vain. C’est compris ?! » Conclut le général en criant froidement.

« Oui, général. » Répondit Sun Fuhu en se tenant au garde à vous. Son dos était couvert de sueur froide.

« Continue de penser et comme ça et je ne laisserai jamais l’armée entre tes mains. » Dit insipidement Wang Tenglong.

« Oui, général… Je n’oserai plus jamais penser de la sorte. » Répondit son subordonné en transpirant profusément.

« Transmets ces ordres à tout le monde : montez vos tentes plus rapidement, puis faites bouillir des pots dans le sol pour cuire le riz. Je veux que ça soit fait aussi rapidement que possible. Les tentes doivent être montées et les marmites prêtes à cuire d’ici un quart d’heure. Les soldats doivent avoir fini de manger d’ici une demi-heure. » Le vieux général pencha la tête de côté et jeta un oeil aux troupes en mouvement. Il fronça et dit : « Je leur donne une demie-heure, pas plus. Ils doivent tous être prêts d’ici là, quitte à manger du riz pas cuit. »

Il jeta ensuite un regard à la forêt à l’opposé avec inquiétude. « Le Roi des Enfers Chu pourrait s’échapper au moindre incident de notre côté, et sa seule occasion d’y arriver… C’est maintenant. Sa fuite entraînerait des conséquences désastreuses… »

« Oui général ! » Sun Fuhu n’approuvait pas la décision de son supérieur, mais il n’osa rien dire et s’en alla transmettre ses ordres.

Tout le monde doit avoir fini de manger d’ici une demi-heure… Ils auront le temps, mais les soldats ont dû avancer à marche forcée, et nous ne sommes arrivés que depuis peu. Les chevaux comme les hommes sont épuisés, ils n’ont pas eu assez de temps pour se reposer et monter le campement va prendre du temps… Et ce même s’ils s’y mettent tous. Ensuite, ils vont devoir creuser un trou en fonction de l’emplacement de chaque camp.

Puis ils vont devoir allumer le feu, remplit les pots d’eau, cuire le riz et manger dans le temps imparti.

Une demi-heure ne suffit pas. Ils ne pourront manger qu’une demi-portion même en travaillant le plus vite possible. On dirait que les soldats vont devoir manger du riz à moitié cuit, ce coup-ci…

Le lieutenant-général soupira, puis il accéléra le pas pour transmettre les ordres. Il ne comprenait pas pourquoi leur armée devait subir de tels tourments pour le Roi des Enfers Chu… Fallait-il vraiment aller aussi loin pour un seul homme… ?

Sun Fuhu était mécontent, pendant que Wang Tenglong était anxieux et impatient.

Ce dernier faisait de son mieux pour observer la forêt à l’opposé sans cligner des yeux. Il pressentait de plus en plus la catastrophe arriver. C’est la seule chance qu’a le Roi des Enfers Chu de percer ma défense, étant donné que tout le monde est actuellement occupé.

Le général savait que son adversaire ne pourrait pas passer une fois cette occasion manger, et ce même s’il était un dieu.

Il s’impatienta, inquiet de voir si le Roi des Enfers Chu allait ou non saisir l’occasion.

Le meilleur scénario pour Wang Tenglong serait que tout le monde parvienne à monter sa tente et ait mangé à son content pour préserver ses forces.

Il attendit ainsi impatiemment que le temps passe.

Il n’avait jamais été aussi nerveux que depuis qu’il avait rejoint l’armée. Il savait quelle importance la capture de l’éminence grise ennemie avait. La conclusion de la guerre dépendait de cette mission.

De la fumée commença à s’élever du campement. Les soldats avaient reçu leurs ordres et comme il savait que le temps était précieux, ils s’étaient attelés à la tâche sans attendre.

C’était des soldats de la vieille garde. Ils avaient l’air paresseux, un peu bedonnant et on aurait même pu croire qu’ils étaient si faibles qu’ils pouvaient tomber en marchant à tout moment. Cependant, ils se donnaient à fond lorsqu’ils étaient mis à l’épreuve en cas d’urgence.

Ils étaient tant et si bien habitué à faire face à la mort qu’ils étaient à présent indifférents, et c’était de cette indifférence qu’ils tiraient leur paresse habituelle.

Leur état d’esprit changeait cependant dès qu’ils devaient agir.

« Peut-être qu’on a encore un peu de temps devant nous… » Dit le général, légèrement soulagé. Il se rendit alors en première ligne avec ses gardes personnels.

Il n’avait que trois cent-gardes personnels, mais chacun d’entre eux était un expert. Le plus faible était un maître martial, mais il y avait aussi quelques Aïeuls et un Vénérable martiaux dans leur rang.

Ces hommes ne payaient pas de mine, mais il ne faut pas oublier qu’il ne s’agissait pas d’une armée ordinaire.

Un commandant devait avoir un charisme extraordinaire pour employer autant d’experts dans une armée, puisqu’il fallait qu’ils acceptent de se résigner à la vie de soldat.

Wang Tenglong marcha en compagnie de ses soldats qui ne s’étaient pas encore mis en formation quand tout à coup, son expression changea alors qu’il avait le regard perdu au loin vers les montagnes. « L’ennemi nous attaque ! L’ennemi charge notre campement ! Branle-bas de combat ! » S’époumona-t-il à s’en déchirer la gorge, rouge comme une pivoine sous l’effort. Les soldats disciplinés réagirent immédiatement et firent sonner les cors, et toute l’armée s’empara de ses armes.

Le général avait perdu toute sa force mentale et se retrouvait incapable de réfléchir convenablement.

Il y a quelques instants encore, il avait vu des oiseaux s’envoler d’une butte, puis il avait entendu de petits bruits provenant du même endroit, mais il était resté calme et serein en observant la zone à nouveau avec attention.

Il avait alors repéré une ondulation se propager dans des broussailles à trois cents mètres des troupes, et il s’était demandé si cette agitation était due à un homme ou à une bête.

Ce ne fut qu’après qu’il lança l’alerte.

Cependant, une ombre fonça vers eux à la vitesse de l’éclair avant même qu’il n’ait le temps de crier. On aurait dit un éclair contenait une aura meurtrière fracassante et dévastatrice. L’ombre approcha d’eux dans un gros ‘bang’ ; Wang Tenglong vit alors la silhouette trouble d’une personne dans une position étrange, puis elle s’enfonça dans la formation des dix soldats.

Une voix grave et dégoulinante d’envie meurtrière retentit : « Un rayon de lueur froide illumine les abysses ! »

Une lueur d’épée déferla alors tel un torrent sur une longue distance.

Tout à coup, des cris à glacer le sang éclatèrent à travers le ciel.

C’était comme si une aura meurtrière s’était condensée et avait déferlé dans le canyon tout entier.

Wang Tenglong ferma les yeux de douleurs. Le fumet du riz avait déjà commencé à se répandre. C’était le moment où les soldats, lessivés par une journée éprouvante, étaient complètement détendus. Ils ont monté leurs tentes et attendent leur repas. Certains attendaient même à côté du pot avec leur bol entre les mains, à se pousser les uns les autres pour être servis en premiers. Certains ont même dû jurer…

Ils n’avaient pas le temps et du coup, ils voulaient tous manger au plus vite. Leur rapidité allait déterminer qui mangerait à sa faim. Par conséquent, l’armée tout entière est un bordel chaotique. 

Tous les soldats sont vulnérables à ce moment, qu’ils soient ou non des élites… Ils peuvent s’effondrer au premier coup.

Comment le Roi des Enfers Chu a-t-il pu déterminer ce moment de vulnérabilité aussi précisément… ? Et ce bien qu’il ait été aussi loin du camp ? Cette question laissa le général perplexe un temps mais cela étant, il prit rapidement une bonne décision : « Que l’arrière-garde s’apprête à bloquer l’ennemi ! »

L’avant-garde avait été percée par l’ennemie, et elle ne pourrait le bloquer que peu de temps, et encore moins si on prenait sa vitesse en compte. Son seul espoir résidait du coup dans l’arrière-garde.

Wang Tenglong sentit sa poitrine se comprimer et le brûler d’inquiétude.

Je n’ai besoin que d’un moment. Non… Je n’ai besoin que d’une fraction de seconde pour permettre à mes troupes de réagir et de se remettre en formation dans ce chaos complet…

Mais… est-ce que le Roi des Enfers Chu m’accordera ce temps ?

Certainement pas, non…

Chu Yang avait attendu sans rien faire jusqu’à peu. Il avait remarqué la fumée s’élevant du campement et s’était lancé à l’assaut cinq minutes plus tard.

Le parfum du riz cuit s’était déjà dispersé à travers tout le camp à ce moment.

Les soldats s’étaient posés après un long voyage fatiguant et ne pensaient qu’à manger.

Ils eurent plus faim encore lorsque le riz fut cuit.

Le Fourbe avait déjà ressenti ça d’innombrables fois au cours de sa vie et par conséquent, il ne les comprenait que trop bien.

Du coup, il avait choisi ce moment précis pour partir à l’assaut des lignes de défense de ce fameux général. Les soldats ne s’étaient pas encore mis en formation, aussi avait-il un avantage déloyal même sans vaincre le général. Il faut dire qu’il n’avait pas d’autre choix que de profiter des moments de faiblesse des autres.

Il avait rapidement dissimulé son apparence grâce à la technique des Neuf Calamités, puis il avait traversé trois cents mètres à toute vitesse et était sorti de broussailles avant d’arriver devant les lignes ennemies. Il avait laissé une piste de trente mètres de long dans les fourrés.

Sa vitesse était effectivement stupéfiante.

Chu Yang lui-même était déconcerté par sa propre rapidité.

Il ne s’était pas du tout attendu à ce que la puissance combinée des trois fragments de l’Épée soit aussi énorme.

Un rayon de lueur froide illumine les abysses !

Des douzaines de soldats tentèrent d’esquiver, mais trop tard. Ils tourbillonnèrent dans les airs en criant, tandis que des gerbes de sang éclaboussèrent dans toutes les directions. Ils s’étaient transformés en des tas de viandes et os brisés une fraction de seconde après le passage de l’adolescent à proximité.

Ce dernier ne s’arrêta pas là et continua d’avancer telle une tempête. Son expression était froide et cruelle, et son regard dépourvu de la moindre pitié.

L’Esprit de l’Épée sourit doucement et murmura : « Cette fois-ci, ‘Un rayon de lueur froide illumine les abysses !’ ressemble un peu plus à la technique originale… »

Alors qu’il tua plusieurs soldats d’un coup, le Fourbe sentit ses paumes vibrer légèrement, et des espèces de fils de chaleur s’insinuèrent dans ses mains et entrèrent en lui. Il eut alors l’impression que son propre esprit était stimulé.

Son coeur battit la chamade et il se souvint de l’histoire que l’Esprit de l’Épée lui avait racontée lorsqu’il avait récupéré le troisième fragment. « Dorénavant… L’Épée des Neuf Calamités aura une nouvelle fonction, qui sera au service du son Maître. Elle dévorera les âmes ! »

Wazouille
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