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Coucou, tu veux voir mon Roi des Enfers Chu ?

BTTH arrive tout à l’heure ^^

Bonne lecture à touuuuuuuus~

 

 

Chapitre 383 – L’ennemi est proche

 

Chu Yang tenta d’ajuster sa respiration. Il était immobile, allongé sur le ventre dans une parcelle d’herbes broussailleuses. Il était caché par quelques arbres.

Il devait faire tout le contraire de ce à quoi ses ennemis s’attendaient.

C’était la seule, mince chance de survie à sa disposition… Personne ne s’attendait à ce qu’il se cache dans des fourrés. Cela dit, la moindre erreur l’entraînerait en enfer.

Ses poursuivants le traquaient continuellement et pouvaient le trouver à tout moment. Et pourtant, le jeune homme avait choisi ce coin d’herbe… Où il pourrait être facilement découvert.

Le terrain environnant était plat et à découvert, donc il aurait facilement pu être repéré. Cela dit, les experts du Hall des Cavaliers Dorés savaient que le Roi des Enfers Chu était très rusé et par conséquent, ils fouillaient les moindres recoins sombres de la forêt montagnarde – mais aussi les hauts pics et les rochers parsemant les bois.

Mais personne n’accordait la moindre attention aux cachettes ordinaires.

C’était un trait bien connu de la psychologie humaine, et elle avait donné au Fourbe une chance de survivre.

Avec de l’attention et de l’audace, on pouvait toujours trouver une manière de s’en sortir, même dans les pires situations.

Cela dit, combien de gens au monde étaient capables d’accomplir une telle prouesse dans une situation pareille ?

Chu Yang soupira et se détendit. Son corps tout entier lui faisait mal. Il avait une trentaine de blessures encore vives qui le lançaient vivement. Il fit de son mieux pour contrôler sa respiration et se servit de sa force spirituelle pour bloquer les pores de sa peau, et ainsi éviter que le parfum d’orchidées ne se répande. Pendant ce temps, l’Esprit de l’Épée versa précipitamment de l’essence médicinale dans son corps.

Auparavant, l’Esprit s’était plaint qu’il accumulait beaucoup trop de cette essence, et qu’il risquait d’en devenir dépendant et qu’en plus, c’était mauvais pour sa culture. Cependant, il craignait à présent que le jeune homme n’en ait pas absorbé assez.

Il commença même à se plaindre : « On a bien trop peu d’essence médicinale, ça ne suffira pas… »

Chu Yang sentit qu’il avait récupéré une partie de ses forces, et que son corps raide avait retrouvé une certaine vitalité. Son coeur, qui tout à l’heure encore battait la chamade, était maintenant calme. Il était à présent temps de changer de cachette…

Ce coin est temporairement sûr, mais qui sait quand un type aux yeux plissés pourrait se pointer… Et éventuellement me trouver. Si mes poursuivants devaient venir dans les parages, ils pourraient facilement voir mon cul se détacher des herbes…

Malheureusement, je suis dans un triste état. J’ai récupéré des forces, mais pas assez pour me lancer dans des activités physiques intenses. Je suis tellement épuisé que ça commence à affecter mon mental… Et je m’en rends tout particulièrement compte après cette petite pause.

Je suis arrivé ici complètement lessivé mais fort heureusement, je suis comme chez moi dans la secte Au-Delà des Cieux. Mes ennemis sont peut-être nombreux, mais qui pourrait m’attraper sur ce terrain que je connais si bien ?

L’adolescent se réconforta ainsi. Il fit ensuite bien attention à rester caché, posa ses coudes au sol et se déplaça de côté aussi vite que possible.

Par conséquent, il ne pouvait que se servir de ses coudes pour s’appuyer au sol et continuer ensuite sa progression latérale. Il se servit de ses orteils pour gagner un appui et se déplaça avec ses coudes. Il répéta ce mouvement des douzaines de fois, au point que ses coudes finirent par saigner à force de se frotter contre du sable et de la pierre.

Cependant, il arriva ainsi à parcourir une trentaine de mètres et à se rapprocher d’un bosquet de petits pins.

Les pins n’étaient pas très grands, mais ils l’étaient toujours plus que le coin d’herbe touffue de tout à l’heure. De plus, il allait être plus difficile de le trouver parmi ce bosquet dense.

Le Fourbe observa les alentours et progressa lentement mais sûrement vers les pins. Il savait que les gens avaient tendance à se détendre en atteignant leur objectif et en subissaient généralement les conséquents. Il avait appris cette leçon en observant les erreurs des autres, aussi resta-t-il vigilant.

Un homme vêtu de noir s’était caché derrière une grosse branche à la gauche de la cime d’un pin. Son regard attentif scrutait les moindres recoins ombragés. Il avait l’air concentré, comme un chien de chasse traquant sa proie.

Cependant, il avait négligé le petit pin juste en dessous de lui.

Bah, comme on dit… C’est sous une lampe qu’il fait le plus sombre. Et… On dirait qu’il fait vraiment noir sous cette lampe. Chu Yang encensa le professionnalisme de l’expert du Hall des Cavaliers Dorés, qui était entièrement concentré sur sa tâche : trouver l’ennemi. Le jeune homme en profita pour se traîner derrière le petit pin en utilisant ses dernières forces, puis il se colla à terre et se recroquevilla dans l’ombre de l’arbre.

L’expert entendit un léger bruit : « C’est quoi, ça… ? » Il jeta un coup d’oeil distrait sous lui, puis il releva la tête quand il ne trouva rien. « Je me sens paralysé. La traque du Roi des Enfers Chu est si trépidante et ardue… Je suis extrêmement fatiguée… Ça fait trois jours et trois nuits que je suis accroupi au sommet de cet arbre puant. Bordel… C’est tellement ennuyant. Je reste juste assis là à subir cette torture… Et il y a trop de putains de renards, d’écureuils et de hérissons dans cette montagne. Le prochain que je vois… Je baiserai sa grand-mère ! »

Le vigile avait attribué ce petit bruit pour un renard ou un écureuil de passage.

L’adolescent soupira de soulagement. Il n’aurait jamais pensé entendre quelqu’un parler de baiser la grand-mère d’un écureuil, d’un renard ou d’un hérisson, et cette image mentale était extrêmement perturbante… Il sortit le jus de plantes qu’il avait accumulé dans l’Espace des Neuf Calamités, puis il en étala sur ses plaies sanglantes. C’était extrêmement douloureux, ça n’avait aucun but curatif, mais ça masquait l’odeur de son sang.

Il se mit alors à soigner ses plaies, juste sous le nez de l’expert.

Il attendit ensuite que la nuit tombe, car il aurait davantage de chances de s’échapper sous le couvert des ténèbres.

Le vent de la montagne souffla de plus en plus fort, le temps passant, et il siffla dans toutes les directions. De temps à autre, un petit tourbillon frappait le sommet des arbres dans un sifflement similaire aux pleurs d’un fantôme… Ou au cri triste et perçant d’un esprit. Dans tous les cas, ça ne manquait jamais de faire jurer l’expert du Hall des Cavaliers Dorés…

Tout à coup, un homme vêtu de noir apparut dans une bourrasque ; un de ses bras avait été coupé. La vigie, du haut de son arbre, tourna aussitôt la tête dans sa direction et demanda : « Qui va là ? »

« C’est moi ! »

« Oh… C’est vous, Roi Martial ! »

Jing Menghun venait d’arriver pour écouter son rapport.

« As-tu vu quoi que ce soit ? » Demanda Jing Menghun en fronçant les sourcils, l’air maussade. Il était devenu de plus en plus irritable ces derniers jours, et il était presque sur le point d’exploser.

« Non, rien. Le Roi des Enfers Chu n’est pas venu ici. »

« Il n’est pas venu ? » L’expert de niveau Roi fronça les sourcils et dit : « C’est impossible ! J’ai pisté l’odeur de son sang et elle a disparu dans les environs. Comment pourrait-il ne pas être passé par ici ? »

L’homme en noir sur son arbre fut surpris : « L’odeur a disparu dans les environs ? »

Jing Menghun ne répondit pas, occupé qu’il était à renifler en cherchant attentivement. Tout à coup, son expression changea tandis qu’il s’approchait d’un coin sombre, qu’il observa attentivement.

Il était évident que quelqu’un avait été là, couché sur son ventre. Une personne s’était abritée là, mais elle était à présent partie ! Elle avait cependant laissé quelques traces derrière elle… Et sa cachette était à quinze mètres de la vigie.

Jing Menghun s’accroupit et parcourut attentivement la parcelle d’herbes des doigts. Il effleura des brins d’herbe, ramena la main sous des yeux et s’aperçut qu’il y avait du sang au bout de ses doigts. Il sentit même un léger parfum d’orchidées en les rapprochant de son nez.

Son expression devint alors féroce. Il se leva et lança son bras en arrière sans même se retourner. Sbaf ! L’homme en noir fut giflé et il vola dans airs en suivant une parabole. Il en fut étourdi, et du sang coula de sa bouche et de son nez. Cependant, l’idiot ne comprit toujours pas ce qui se passait. « Roi Martial… Que… Que… Que faites-vous ? »

« Que fais-je ? » Jing Menghun, extrêmement furieux, commença à l’abreuver d’insultes. « Je vais me faire ta grand-mère ! Le Roi des Enfers Chu est resté là à plat ventre pendant un long moment ! Il a même saigné ici ! Il s’est reposé pour recouvrer ses forces… Et il s’est échappé. Et tout ça s’est passé pendant que tu rêvais ! »

« Le… Le Roi des Enfers Chu ? » La vigie était pétrifiée. Le Roi des Enfers Chu était juste sous mon nez ?

« Si ça n’était pas le Roi des Enfers Chu, alors qui était-ce… ? Ton grand-père ? » Le Roi Martial bouillait de rage. Chu Yang avait été encerclé pour la première fois, et il savait pertinemment qu’ils allaient payer cher sa fuite. Bordel, le Roi des Enfers Chu est si mal en point qu’une petite fille de trois ans pourrait le tuer !

Et cette imbécile a gâché une si belle occasion. Notre proie était à côté de lui… À saigner… Entre la vie et la mort… Pendant au moins un quart d’heure… Mais cet idiot rêvait, sans avoir conscience de ce qui l’entourait.

Comment peut-on être aussi con ? Quel niveau de stupidité faut-il atteindre pour en arriver là ? Il devrait se faire découper en morceaux…

Le sang monta à la tête du Roi Martial, tandis qu’il regardait le coin d’herbes où le Roi des Enfers Chu s’était allongé. Il asséna une autre gifle lourde à l’homme vêtu de noirs, tremblant de colère et les yeux injectés de sang. Il trembla en disant : « C’était facile de le repérer, vois-tu… Il n’y a rien dans les parages derrière quoi il aurait pu se cacher. Tu aurais même pu repérer un rat d’un coup d’oeil… Et tu n’as pas été foutu de voir un être humain… Tes yeux ne sont rien d’autre qu’une paire d’anus… »

Jing Menghun était si furieux qu’il en perdit ses mots.

Il n’existait pas assez de mots pour décrire le degré de connerie de l’homme devant lui. Ainsi, il continua de fixer son subordonné en haletant de colère, n’arrivant pas à réfléchir sous l’anxiété…

Il regarda la vigie férocement comme s’il allait le dévorer tout cru. Le pauvre expert trembla, totalement livide…

Je suis foutu… Je suis tellement foutu… Tu m’as tué, Roi des Enfers Chu…

Ce dernier était toujours caché dans les parages, complètement concentré sur sa guérison. Il aurait pu éclater de rire en entendant Jing Menghun éclater de colère… Et dans ce cas, ce dernier aurait remporté le gros lot et l’aurait facilement capturé.

Tout à coup, plusieurs hommes rejoignirent la scène en haletant : « Avez-vous trouvé quelque chose, Roi Martial ? »

« Si j’ai trouvé quelque chose ? » L’expert de niveau Roi renifla en désignant l’un d’entre eux du doigt. « Je n’avais qu’un imbécile jusque là mais à présent… Je suis entouré de débiles… Quelle honte ! Même si j’avais trouvé quelque chose, ça n’aurait servi à rien ! »

Les nouveaux arrivants furent surpris, et ils jetèrent des regards suspicieux à la malheureuse vigie.

« Qu’est-ce que vous regardez ? Emmenez ce type loin de là. Le regarder me fait penser à feu ma mère et me donne envie de pleurer… Mais je n’ai aucune larme à verser. » Jing Menghun les chassa de la main. « Le Roi des Enfers Chu n’a pas pu aller bien loin. Dépêchez-vous de fouiller cet endroit ! »

Wazouille
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