DNC Chapitre 381
DNC Chapitre 383

Et on termine la journée avec un chapitre MAGISTRAL de DNC ! Je pense que vous allez vraiment adorer :p

Bonne lectuuuuuure~

 

 

Chapitre 382 – Diwu s’en va en guerre

 

La situation était plus dangereuse que jamais.

Chu Yang avait foncé le long de sa route en tendant des embuscades, des ruses, des subterfuges et autres stratégies. Il était ainsi parvenu à progresser en direction de la chaîne montagneuse de la secte Au-Delà des Cieux après avoir mené plusieurs batailles.

Cette chaîne montagneuse était située à l’intersection du Nuage de Fer et du Grand Zhao. C’était donc un point stratégique extrêmement important.

Ainsi, le jeune homme pourrait rejoindre le territoire du Nuage de Fer en la traversant et serait enfin hors de portée de ses poursuivants. Le Hall des Cavaliers Dorés ne pourrait plus lui porter atteinte.

C’est pour cette raison que presque tous les experts disponibles du Hall étaient concentrés là — plus d’un millier d’entre eux s’étaient dispersés le long de la chaîne montagneuse.

Certains se cachaient dans des endroits secrets et avaient monté une embuscade à l’avance. D’autres attendaient à des endroits clefs, et quelques hommes montaient la garde à des endroits surélevés. Ils captureraient le Roi des Enfers Chu, où qu’il aille.

Jing Menghun avait demandé aux experts du Hall de venir l’assister à capturer leur proie tout le long du trajet et par conséquent, ça faisait longtemps qu’il avait reçu plus d’un millier d’hommes en renfort.

Le Fourbe était couvert de coupures et de bleus, mais il continua de foncer vers ‘les Neuf Pic et le Jardin’ de sa chère secte.

Voir ce paysage familier le détendit tant et si bien qu’il s’effondra presque.

Par chance, la secte n’était pas encore tombée en ruines, mais ce n’était plus qu’une coquille vide sans plus âme qui vive.

Il était environ à deux cent cinquante kilomètres de la position qu’occupait Tie Butian, mais cette distance était un mur invisible séparant les deux hommes.

Chu Yang avait l’impression que l’Empereur était toujours à la capitale, aussi n’avait-il aucune idée que ce dernier était déjà au front. De son côté, Tie Butian pensait que son ministre était encore à plus de cinq cents kilomètres de là, et il ne lui serait jamais venu à l’esprit qu’il puisse être aussi près.

Il aurait envoyé une armée de cinq cent mille hommes à sa rencontre s’il avait su. Il ne serait pas reparti sans lui, même s’il devait sacrifier jusqu’au dernier soldat pour ça.

Cependant, il n’en savait rien.

L’adolescent sentit sa vision se troubler une fois qu’il fut arrivé à la secte. Il était extrêmement épuisé…

Pendant ce temps, très loin de là – sur la route principale du Grand Zhao…

Des draps claquaient au vent et il y en avait tellement qu’on avait l’impression qu’ils bloquaient presque la lumière du jour.

Des centaines de milliers avançaient le long de la route, donnant l’impression qu’un dragon géant se déplaçait lentement au sol. On pouvait voir un carrosse jaune vif au milieu du cortège, qui ressemblait au véhicule d’un noble. Il était luxurieux et dégageait une certaine noblesse. Des rideaux simples étaient accrochés tout autour.

Ce carrosse avait attiré l’attention de tous les gens présents alentour. Il semblait se déplacer plus lentement que les autres, mais il débordait de sérénité et d’élégance.

Diwu Qingrou était adossé contre les coussins de son carrosse, un sourire chaleureux et confiant aux lèvres. Cela étant, il regardait la foule amassée des deux côtés de la route avec froideur et indifférence.

Les responsables locaux s’étaient rassemblés de part et d’autre de la grand-route pour saluer le Premier Ministre partant en guerre. Ils avaient joint les mains en signe de respect, et la foule s’amoncelait le long de la route en créant tout un remue-ménage. La progression de l’armée s’en retrouva ralentie.

Certes, Diwu Qingrou avait une expression chaleureuse, mais il éprouvait cependant une impatience certaine. Cette grande cérémonie d’expédition militaire du Centre du Continent l’agaçait, et il en avait ras le bol des pécores qui affluaient pour envoyer les jeunes soldats à la guerre.

De plus, il était à mille cinq cents kilomètres de leur destination ! Les responsables locaux avaient organisé cette cérémonie pour le flatter, et ils avaient appelé les masses pour le saluer, ce qui l’agaçait prodigieusement.

Mais il n’avait d’autre choix que de jouer le jeu.

Il savait que c’était une cérémonie importante, puisqu’elle contribuerait à unir le coeur de millions de citoyens. L’intérêt de cette farce se révélerait prochainement, comme lors de l’annonce de leur victoire, ou s’il faut que le peuple contribue davantage à l’effort de guerre.

C’était effectivement très utile.

Il n’aurait pas pu nier la puissance des émotions du peuple même s’il avait été le souverain du pays.

C’est pourquoi il était obligé d’accepter de prendre part à cette cérémonie dans laquelle il devait faire bonne figure auprès de la populace.

L’armée continua d’avancer lentement.

Le carrosse du Premier Ministre était ouvert de toute part. Il avait l’air élégant et souriait calmement. Son regard prévoyant soulignait son sourire confiant, ce qui lui attirait l’admiration du public qui, pour la plupart, le voyait pour la première fois.

Seul un homme pareil peut vaincre le Nuage de Fer. Il peut balayer le monde entier et établir une fondation inébranlable pour le Grand Zhao.

Cependant, les pensées du ministre étaient déjà à mille lieues de là.

Il se remémora la nouvelle de la défaite de Wang Tenglong et de son accrochage avec Jing Menghun. Il était déçu et amer qu’ils n’aient pas su répondre à ses attentes.

Jing Menghun a une puissance de Roi Martial de neuvième rang. On peut même dire qu’il a la force maximale qu’une personne peut atteindre dans les Trois Cieux Inférieurs. Le problème est qu’il a un mode de pensée rigide et lourd. Il ne s’est jamais rien passé de cette ampleur auparavant, et cet incident a mis sa capacité de gérer la situation habilement à l’épreuve… Et elle a mis en lumière ses limites.

Il se voit comme un homme du Jiang Hu bien qu’il soit un Roi de neuvième rang. Il ne s’est jamais considéré comme un officier de la cour impériale, et il n’est jamais parvenu non plus à se mêler au système administratif du pays.

Il s’est toujours dissocié du système et préfère errer librement à l’extérieur.

Par conséquent, sa plus grande réussite n’a été que de mener le Hall des Cavaliers Dorés, malgré sa puissance. De plus, son incapacité à gérer plusieurs problèmes à la fois a commencé à se remarquer vu que les trois autres experts de niveau Roi ont été incapables de l’assister de quelque manière que ce soit.

Comment le Roi des Enfers Chu aurait pu fuir sur des centaines de kilomètres si Jing Menghun s’était entièrement investi dans sa traque dès le départ ? Les forces d’une nation entière poursuivaient un seul homme… Mais il est tout de même parvenu à s’échapper… N’est-ce pas une vaste blague ?

Diwu Qingrou n’avait fait aucun commentaire à ce sujet.

Il savait qu’il était inutile de dire quoi que ce soit. Il pouvait imaginer les meilleurs plans possible, mais quand la personne devant les appliquer était incompétente… Jing Menghun était de toute évidence incompétent, alors il était inutile de lui dire quoi que ce soit.

S’il parvient à attraper le Roi des Enfers Chu… Alors tant mieux. Mais s’il n’y arrive pas… Alors je le vaincrai moi-même sur le champ de bataille.

De mon point de vue… Ce sera chose facile.

Il y avait aussi le problème avec Wang Tenglong.

C’était un des dix ‘Tigres et Dragons’ du Grand Zhao, mais il avait stupéfait le Premier ministre. Ce dernier avait poussé un immense soupir en lisant son rapport, et il avait gardé le silence un long moment par la suite.

Le rapport du général était terriblement objectif. Il ne s’était pas plaint du Hall des Cavaliers Dorés, mais avait à la place fait une simple description des faits, mêlée avec une légère rage. Cependant, c’était tout à fait inconscient de sa part, et on pouvait donc fermer les yeux.

Ce n’était pas pour ça que Diwu Qingrou était furieux. Il avait répondu à Wang Tenglong au travers d’une lettre scellée et avait fermé les yeux – car il ne voulait plus rien entendre à ce sujet.

Voici ce qu’il lui a dit dans les grandes lignes : « Vous éprouvez de la rancune après avoir dû faire face à une situation défavorable au combat. C’est compréhensible et normal. Par contre, est-ce que les raisons de votre échec ne sont imputables qu’aux autres ? Jing Menghun est arrivé en retard… Certes. Mais n’êtes-vous pas en faute également ? Vous et votre armée saviez que le Roi des Enfers Chu arrivait, alors pourquoi vous êtes-vous relâchés en ignorant la gravité de la situation ? Vos dix mille soldats ne pouvaient-ils pas manger à tour de rôle ? Était-il vraiment nécessaire de cuisiner pour dix mille soldats en même temps ? Vous avez perdu pour cette raison, et c’est vraiment regrettable ! Que puis-je vous dire si ce n’est que vous êtes aussi con qu’une vieille mule ? C’est aussi de votre faute, mais vous mettez tout sur le dos des autres. Vous allez finir par devenir la risée de tous si ça continue. »

« Le Roi des Enfers Chu s’est échappé. Est-ce que le blâme repose sur Jing Menghun ou sur vous ? Il est arrivé en retard… C’est encore pardonnable. Par contre, votre stupidité est impardonnable. Depuis quand une armée de dix mille hommes doit manger en même temps ? Vous avez tous les deux commis des erreurs en même temps… Et vous êtes devenus la risée du pays pour toute l’éternité. C’est amusant que vous ayez encore les couilles de vous plaindre devant moi ! »

Il paraît que quand Wang Tenglong lut la lettre, il eut si honte qu’il en vomit du sang…

Mais ce n’était rien comparé à la tristesse du Premier Ministre. C’était une rare opportunité de capturer le Roi des Enfers Chu… Ils l’avaient intercepté après qu’il ait été traqué, et leurs forces étaient des centaines de fois supérieures à la sienne. Peut-être même mille fois plus. Et ils l’avaient rencontré de front. Ils ont gâché une si belle opportunité…

Et après avoir gâché cette occasion en or… Les deux fautifs se sont rejeté la faute…

Diwu Qingrou les aurait copieusement sermonnés s’il n’avait pas eu un tel sang-froid. Comment osez-vous vous renvoyer la responsabilité de vos erreurs et vous couvrir de reproches… Bande d’abrutis ! La stupidité coule dans vos veines à tous les deux, bande de cons ! Ouvrez-la encore une fois, et je vous ferai croupir en prison…

Cependant, sa retenue ne lui permettrait jamais de le dire à haute voix. Mais ça ne voulait pas dire pour autant que ça ne lui avait pas traversé l’esprit.

En fait, il avait envie d’attraper ces idiots et de les étrangler à mort.

La grande armée progressait lentement. Le Premier Ministre tira les rideaux et ferma les yeux pour retrouver son calme. Ses pensées étaient déjà passées à autre chose… Au champ de bataille !

Tie Longchen, mon vieux rival Diwu Qingrou arrive ! Mais je ne vais pas jouer avec toi, ce coup-ci. Je vais te détruire en un coup !

Tie Butian, je vais te traîner de ton trône impérial et faire de toi mon prisonnier, ou peut-être un cadavre ! Je vais te montrer que le monde n’est pas un endroit agréable pour un Empereur !

Roi des Enfers Chu J’ai hâte de te croiser sur le champ de bataille si tu ne meurs pas avant ! Je vais te laisser goûter à mes stratégies, et te faire réaliser que tu m’es inférieur, et de loin, et ce malgré ta sagesse et ton talent dans les arts martiaux.

Le monde tremblera entre mes mains à partir de demain… Jusqu’à ce que je l’unisse enfin !

Diwu Qingrou se ballotta au rythme du carrosse. Son aura jaillit soudain de son être et enveloppa le carrosse tout entier, provoquant de terribles sueurs froides parmi les gens présents, sous la chaleur infernale de l’été…

Chu Yang fit irruption dans la secte Au-Delà des Cieux telle une tornade. Son puissant sens spirituel détecta immédiatement que cette montagne apparemment calme et paisible était pleine d’une aura dangereuse.

Grâce à cette dernière, il retrouva sa vigilance et sa concentration. Il était totalement épuisé, mais il n’osait pas se relâcher dans ce genre d’ambiance mortelle.

Il avait été blessé de nombreuses fois durant sa folle échappée, et sa plus terrible blessure fut une fois où il manqua de se faire couper la jambe. Il était cependant parvenu à se traîner hors de là et à échapper à l’encerclement dangereux. De plus, il avait tout fait pour éviter de subir la moindre blessure à ses organes internes, qui purent grâce à ses efforts graduellement récupérer…

Le parfum d’orchidées avait également commencé à s’affaiblir et à se dissiper.

Il restait encore une légère odeur, mais rien d’important. Si le parfum ne s’était pas dissipé, son voyage aurait été bien plus animé et mortel. Peut-être même qu’il aurait fait une erreur et se serait fait capturer…

La traque intense qu’il subissait s’était également calmée grâce à la disparition progressive du parfum. Jing Menghun en était d’ailleurs perplexe.

On l’a traqué si intensément au départ qu’il n’aurait pas dû avoir le temps de respirer ! Alors comment ses blessures internes ont pu guérir ? Elles auraient dû empirer, non.. ?

 

Wazouille
Les derniers articles par Wazouille (tout voir)
DNC Chapitre 381
DNC Chapitre 383

Related Posts

5 thoughts on “DNC Chapitre 382

  1. Merci pour le chapitre !
    On sent que l’auteur arrive à garder son histoire passionnante (quand TGD s’épuise après 200 chapitres…)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com