DNC Chapitre 399
DNC Chapitre 401

Et voilà le dernier DNC de la semaine, et on finit en apothéose avec ce chapitre :p

Bonne lecture~

 

 

Chapitre 400 – Faites reculer vos soldats… Soyez obéissant et cassez-vous.

 

Selon le plan provisoire de Diwu Qingrou — Jing Menghun aurait dû mener ses troupes et tuer le Roi des Enfers Chu au dernier moment, puis il aurait dû créer des obstacles pour retarder d’une heure ou deux l’armée du Nuage de Fer. On ne lui demandait pas rien de plus.

C’était tout à fait possible. En fait, les trois mille experts sous ses ordres étaient bien plus doués que des soldats ordinaires, et ils auraient facilement pu établir des barrages routiers pour bloquer la cavalerie en s’y mettant tous. C’était assez facile à faire dans une forêt montagnarde, où ils leur auraient suffi d’abattre quelques arbres géants au pif pour y arriver. De plus, ils avaient reçu l’ordre du Premier Ministre d’incendier la forêt pour créer une atmosphère menaçante et affolante.

Il était même possible de les retarder plus longtemps encore dans ces circonstances ; bref, Jing Menghun aurait dû retarder facilement Tie Butian, d’autant que ce dernier aurait dû dépenser son temps et son énergie pour trouver le Roi des Enfers. Diwu Qingrou avait aussi pris ce fait en compte en établissant son plan.

Par conséquent, le voyage retour de l’Empereur était supposé être retardé de plus de deux heures, quoi qu’il arrive. En fait, il aurait même pu être retardé de quatre à huit heures.

Cependant, Diwu Qingrou n’avait besoin que de deux heures, donc son plan n’était en rien infaisable, tant que son subordonné gardait ses objectifs en tête durant le voyage.

Ces deux heures allaient toutefois être vitales pour le plan, d’autant qu’elles impliquaient les soldats qui étaient à cent cinquante kilomètres de là.

Deux heures ne représentaient pas un court instant, mais cela étant la cavalerie d’élite avait besoin de plus de temps pour couvrir une distance de cent cinquante kilomètres, surtout après un long voyage laborieux. C’était néanmoins assez pour traverser cent trente-cinq kilomètres… Ou même plus.

Ça permettrait certainement de perturber l’ennemi tant qu’il pourrait sentir les vibrations de la cavalerie en proche, ou même les voir. Diwu Qingrou avait juste besoin semer ainsi le trouble parmi les troupes ennemies, car il serait alors impossible à ces centaines de milliers de soldats de traverser de manière disciplinée cette vallée pentue avec des ennemis en approche. Les soldats ne pourraient plus avancer, et ils finiraient par se gêner mutuellement.

C’était un réflexe humain basique. Tout le monde voulait vivre et se frayer un chemin pour sauver son bifteck. Même la soi-disant éducation militaire perdait tout son sens lors de situations si chaotiques… Et les soldats entraînés finiraient par se comporter comme un simple groupe d’individus hétéroclite.

Diwu Qingrou avait parfaitement compris ce point.

Ces deux heures allaient déterminer qui allait unifier les Trois Cieux Inférieurs, et le résultat de cette guerre entre des millions de soldats.

Cependant, le Premier Ministre n’aurait jamais imaginé que les milliers d’experts menés par un Roi Martial de neuvième rang – Jing Menghun – s’avèrent incapables de jouer leur rôle. Ils n’avaient pas bloqué l’ennemi, et ils s’étaient échappés sans laisser de traces.

Diwu Qingrou n’avait pas anticipé cette éventualité. D’après son plan, le Roi des Enfers Chu aurait dû rendre son dernier souffle à ce moment-là ; il ne se serait jamais attendu à ce que sa puissance offensive jaillisse au dernier moment et devienne si terrifiante… Et qu’il massacre plus d’un des trois milliers d’artistes martiaux durant l’assaut.

Même un Roi Martial de neuvième rang comme Jing Menghun fut sérieusement blessé et obligé de fuir dans un triste état. Cette variable horrifiante avait surgi de nulle part, et elle était absolument imprévisible.

De plus, Diwu Qingrou n’avait pas imaginé que le Roi des Enfers Chu puisse arriver au même moment que l’armée de Tie Butian, ce qui leur permit de se retrouver aisément.

Ça leur avait fait gagner un temps précieux qui aurait été autrement perdu à sa recherche. Tie Butian décida alors rapidement d’ordonner à Wu Kuangyun de faire demi-tour à la tête de l’armée, ce qui lui fit à nouveau gagner quelques précieuses heures.

Ces deux facteurs avaient permis de réduire significativement les deux heures dont l’armée de Diwu Qingrou avait besoin pour arriver à temps.

Fort heureusement, chacun des trois généraux choisis par Diwu Qingrou était un rascal, pleinement déterminé à bouger le plus vite possible. Ils continuèrent leur folle course à une vitesse effrayante, bien qu’ils n’aient pas ces deux heures de latence. En fait, ils parvinrent même à rogner leur temps de trajet.

… Ce qui amena presque la situation dans une impasse.

De son côté, Wu Kuangyun battit en retrait aussi vite que possible pour assister leurs forces alliées, à qui il avait déjà envoyé un message par faucon. Il donnait l’ordre à Wu Yi, qui attendait dans la vallée pentue, de retourner immédiatement au Col Séparant les Cieux.

Il lui avait clairement ordonné de ne pas sortir de la forteresse pour soutenir son armée si jamais elle devait arriver en même temps que l’armée ennemie… Même si Wu Kuangyun et ses trois cent mille hommes devaient mourir.

Wu Yi comprit l’urgence de la situation dès qu’il reçut le message, et il ordonna aussitôt à ses deux cent mille hommes de rentrer à toute vitesse sous le ciel étoilé. Wu Kuangyun et ses cavaliers entrèrent dans la vallée pentue au moment où Wu Yi et ses hommes s’étaient retranchés derrière les barricades, puis ils foncèrent droit vers le col.

Les trois armées de Diwu Qingrou arrivèrent au moment où la cavalerie du Nuage de Fer entrait dans le col. Elles commencèrent à les suivre afin de les tuer et ainsi, près de cinquante mille hommes furent rattrapés et furent forcés de se retourner pour se battre à mort.

Aucun de ces cinquante mille hommes ne survécut. Ensuite, les troupes ennemies traversèrent la vallée et s’installèrent devant le col. Profitant du moral élevé après cette victoire, ils lancèrent immédiatement le siège.

Les défenses naturelles du Col Séparant les Montagnes jouèrent un rôle important à ce moment.

Plusieurs centaines voire un millier d’hommes mourraient à tout moment, et de plus en plus de soldats rejoignaient la bataille. Par conséquent, aucun des deux camps ne put prendre le dessus et conclure le combat.

Wu Kuangyun voulait cesser le combat, mais il ne le pouvait pas parce qu’il avait besoin de tenir le Col et une fois cela fait, il devait foncer à la rescousse de Sa Majesté. Du coup, il ne pouvait pas reculer d’un pouce, et il allait continuer de se battre jusqu’à la mort en se fiant aux défenses naturelles du terrain.

Pendant ce temps, les trois généraux tigres du Grand Zhao étaient en plein dilemme. Ils n’auraient jamais pensé se retrouver dans une situation aussi embarrassante.

Ils avaient avancé triomphalement pour tuer l’ennemi ; en fait, ils avaient traversé la vallée pentue avec une force irrésistible, et ils avaient foncé jusqu’au Col Séparant les Cieux. Mais une fois arrivés là… C’est quoi cet endroit de merde, aaaah… !

La vallée pentue s’étendait sur plusieurs centaines de kilomètres et était encadrée par d’immenses falaises. Elle donnait sur une grande plaine d’un rayon de plusieurs centaines de kilomètres, et le tout formait une sorte de gourde chinoise énorme.

Il était très difficile d’en sortir une fois qu’on y était entré.

L’avant-garde et le milieu de la longue colonne que formait l’armée étaient déjà entrés dans la plaine, mais l’arrière-garde était encore dans la vallée pentue. C’était une situation extrêmement désagréable.

Entrez, et les défenses naturelles du Col vous feront face, donc on ne pouvait pas battre en retraite facilement : tenter de se retirer de là revenait à tourner le dos aux troupes de Wu Kuangyu, qui ne manquerait pas de les poursuivre dès qu’ils retourneraient dans la vallée étroite.

Le sacrifice en hommes serait énorme.

Cependant, les généraux auraient détesté abandonner une telle opportunité dans cette situation critique, d’autant plus qu’ils ne pouvaient pas juste faire demi-tour après avoir fait tout ce chemin. Il fallait ajouter à cela que le général tigre d’or Jin Nankai, le général tigre d’argent Long Ao et le général tigre de jade Yu Chenglong étaient des officiers agressifs.

Si on voulait rester aimable, on pouvait dire qu’ils étaient tous trois de grands guerriers courageux, mais pour être francs, ce n’était qu’une bande de voyous.

Ils étaient déterminés à remporter la victoire à tout prix, et c’est bien pourquoi Diwu Qingrou les avait choisis pour mener cette mission à long rayon d’action.

Cependant, le Premier Ministre avait commis une énorme erreur malgré sa prudence : il ne leur avait pas dit que faire s’ils devaient se retrouver dans cette situation… Car il n’aurait jamais imaginé que ça puisse arriver. Il était absolument sûr que l’ennemi allait être massacré et que les généraux allaient être victorieux.

Cela étant, la variable du nom de Chu Yang avait changé cette brillante victoire en une situation dont il était difficile de se dépêtrer. Diwu Qingrou n’avait pas pu anticiper une telle tournure des évènements malgré toute sa sagesse légendaire.

Après la bataille, les trois voyous donnèrent l’ordre de rassembler les cadavres, des pierres et du bois, et de tout faire brûler au pied du col !

Une puanteur accablante envahit soudainement le Col Séparant les Cieux. Elle était si puissante qu’elle donnait la nausée.

C’était une action extrêmement brutale et inhumaine qui paralysa les deux camps.

N’y a-t-il pas plus de cent mille cadavres dans la vallée ? Et si on compte les corps des précédents conflits, on atteint un total surpassant les trois cents milles ! Certes, il doit y avoir des soldats du Nuage de Fer dans le lot, mais la grande majorité appartient au Grand Zhao.

Pourquoi alors avons-nous amassé ce tas de cadavres pour les brûler ?

Ne devrions-nous pas éprouver de la sympathie pour nos camarades morts ? Doit-on, parce que nous sommes des soldats du Grand Zhao en expédition pour conquérir le monde pour notre nation, sacrifier nos corps pour la cause ? Même si nos cadavres doivent être utilisés comme arme contre nos ennemis ? Juste parce que nous sommes des soldats du Grand Zhao ? N’est-ce pas trop brutal et inhumain ?

Même les plus grands arbres finissent éventuellement par retourner à leurs racines par leurs feuilles. Mais nous… Nos cendres ne peuvent même pas rentrer à la maison ?

Et si j’étais le prochain à mourir… Est-ce que mon corps serait jeté aux flammes également ? Sera-t-il réduit en un tas de cendres ?

Les flammes brûlaient tandis que d’innombrables soldats réfléchissaient sous les murailles, chacun rongé par ses propres inquiétudes. Un silence inattendu avait remplacé les clameurs du champ de bataille.

Les trois généraux tigres étaient également désarmés. Que voulez-vous qu’on fasse… ? Qu’on ne les brûle pas ? Pensez-vous vraiment que nous voulons les incinérer ? Évidemment que non, mais nous n’avons pas le choix car nous sommes en été.

Il fait une chaleur accablante et il y a plus de corps qu’on ne peut gérer. Si on ne s’en occupe pas proprement à temps, ça va créer une épidémie… Et alors, un million d’hommes et de corps devront rester sur place et affronter l’épidémie…

Il est irréaliste d’imaginer creuser assez de tombes pour tout le monde, car nous sommes dans une région montagneuse. Il serait extrêmement difficile de briser ces pierres blanches avec des haches ; nous n’arriverons même pas à les ébrécher…

Cependant, l’explication des généraux n’eut pas grand effet sur leurs soldats.

Ils accomplirent leurs ordres à la lettre, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’ils acceptaient leurs raisons. Même si on doit les brûler… Doit-on le faire sous le prétexte de s’en servir comme arme ?

La situation s’enlisa dans une impasse. Le Grand Zhao attaqua tous les jours pour assiéger les murs, sans grand effet. Les trois généraux étaient impuissants et n’arrivaient pas à trouver d’autres options. Ils ne pouvaient que souffrir chaque jour qui passe.

Wu Kuangyun brûlait d’impatience dans la forteresse du Col Séparant les Cieux.

Vous ne pouvez pas prendre nos murs, bande d’abrutis, alors pourquoi ne vous retirez-vous pas ? Je vous garantis que je ne vous attaquerai pas ni ne vous pourchasserai ! Je balancerai même mes hanches en dansant en guise d’adieux ! Qu’est-ce qu’il y a de bien dans le coin pour que vous soyez prêts à sacrifier vos vies en vain dans cet enchevêtrement sans queue ni tête ?

Je dois encore aller sauver Sa Majesté !

En fait, Wu Kuangyun se rendit personnellement sur les murailles et annonça publiquement : “Jin Nankai, Long Ao, Yu Chenglong – écoutez-moi donc, vieilles couilles fripées… Eh, vous trois sacs à merde ! Vous pouvez vous barrer rapidement… Et je ne vous poursuivrai pas, vous avez ma parole. Je m’assurerai que vous partez sans encombre, je le jure sur l’honneur et la réputation de mon grand-père. Allez, grouillez-vous de vous battre en retraite. Vos hommes crèvent ici chaque jour, c’est vraiment tragique, aaaah… Retirez vite fait vos troupes. Soyez obéissants et cassez-vous… »

Wazouille
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