DNC Chapitre 400
DNC Chapitre 402

Et on enchaîne avec le nouveau chapitre du Fourbe, encore bien sympathique ^^

Bonne lecture !

 

 

Chapitre 401 – Que voulez-vous dire ?

Les ennemis ne reculèrent pas, même après l’annonce de Wu Kuangyun. En fait, les trois généraux devinrent plus vigilants encore, et ils lancèrent des assauts intenses.

Long Ao donna des coups de talon à son cheval pour le faire avancer et commença à injurier Wu Kuangyun en hurlant : « Va chier, sale con ! Tu penses avoir la moindre crédibilité ? Ton grand-père n’est déjà plus qu’un putain de tas de cendres, et tu as l’audace de jurer sur son nom ? Tu devrais avoir honte, perfide menteur… Tu penses qu’on est aussi stupides que ta famille, les Wu… »

Furieux, Wu Kuangyun répondit par une salve de jurons. « Je suis ton père, alors mon grand-père c’est ton arrière-grand-père… Espèce de bâtard désobéissant ! Tu n’as aucune piété filiale. Tu es une ordure irrécupérable qui ose n’avoir aucun respect pour ses ancêtres ! Quelle hérésie, quelle disgrâce ! Long Ao… Fils de chienne ! Rat crevé ! Tu es un bâtard né d’une pute ! » La tentative de persuasion avait viré à un spectacle hilarant où deux armées s’injuriaient l’une l’autre.

Pour Wu Kuangyun et Long Ao, simplement s’injurier n’était pas satisfaisant. Par conséquent, ils rassemblèrent tous deux des soldats et les alignèrent par sections pour qu’ils chantent en coeur des jurons. Wu Kuangyun refusa de se faire damer le pion et alla donc plus loin encore. Il divisa les soldats en plusieurs groupes, et ces groupes continuèrent la bataille de jurons en se relayant. Il finit même pas mettre torse nu et à aller chanter avec ses hommes.

L’atmosphère du champ de bataille devint sensationnelle, avec ces cris.

Leurs jurons noircirent le ciel et répandirent la morosité sur terre. Même le soleil et la lune perdirent de leur brillance. Les soldats étaient audacieux et francs du collier, et chacun d’entre eux savait jurer comme un charretier, aussi continuèrent-ils de faire pleuvoir toutes sortes d’injures en utilisant tous les patois du pays…

En comptant les attaquants et les défenseurs, il y avait un million de soldats sur le champ de bataille, et chacun d’entre eux injuriait les autres ! Ils mentionnèrent tous les membres féminins de la famille de leurs ennemis en remontant jusqu’à la dix-sept ou dix-huitième génération…

Chu Yang, Tie Butian et les deux ombres avaient pris un détour et arrivèrent à ce moment-là.

Son Altesse et ses gardes du corps ignoraient qu’il existait d’autres chemins menant au Col Séparant les Montagnes, aussi suivirent-ils le Ministre Chu qui remontait un chemin étroit et venteux. De plus, le jeune homme homme trouva toutes sortes de trésors médicinaux sur ce passage secret, tels qu’un ginseng sauvage et rare, un champignon rouge spirituel de plusieurs centaines d’années, et tout un tas de trucs comme une fleur de renouée polymorphe, ou encore un Sceau de Salomon multiflore

Autant dire que les ombres expérimentées et cultivées furent stupéfaites par son aptitude.

Comment trouve-t-il tout ça ?

Quand on avance… Il pousse souvent un petit ‘hmm’ de surprise, puis il se met à renifler la truffe au vent… et s’accroupit pour inspecter un tas d’herbes avant de trouver une plante médicinale précieuse. Chaque plante qu’il trouve peut être considérée comme étant de qualité supérieure…

Son talent défit l’ordre des choses. Même un pauvre sans la moindre aptitude pourrait augmenter sa culture avant un tel talent.

Le chemin qu’il remontait était extrêmement étroit et sinueux – comme les intestins d’un mouton. Les coins les plus étroits permettaient à peine à une personne mince de passer en avançant latéralement, et ces passages étaient nombreux. Heureusement, aucune des quatre personnes présentes n’était grosse, aussi réussirent-ils à passer.

Le Fourbe remarqua que ses compagnons de voyage n’avaient aucune difficulté à franchir ces sections mais cela étant, Tie Butian se retrouva plusieurs fois coincé au niveau de la poitrine, et ce bien qu’il soit mince et élancé…

Le Ministre Chu en resta perplexe. Il a un torse normal, plutôt plat… Pour être précis, ses pectoraux ne sont même pas développés, alors pourquoi sa poitrine coince-t-elle ? C’est vraiment étrange ?

Plus ils avançaient et plus la route devint difficile à suivre. Il était difficile d’estimer depuis combien de temps elle existait ; en fait, on ne pouvait même plus la qualifier de route, car elle était densément couverte par des buissons épineux. Après être grimpé un peu moins de la montagne, ils arrivèrent à un certain point où il leur était impossible d’avancer davantage.

Enfin, c’eut été impossible pour des personnes ayant une petite culture.

L’endurance de Tie Butian devint graduellement un problème, alors une ombre dut la porter. Chu Yang compatit envers cette ombre qui était, après tout, un vieillard malingre qui pouvait fatiguer aisément. Comme il était jeune et plein de force et de vigueur, en plus d’être un expert de niveau Roi, il proposa donc de porter Sa Majesté à sa place.

Il ne se saurait jamais imaginé que sa proposition rencontre une opposition aussi inflexible de la part des ombres comme de Son Altesse.

Leur réaction était même si intense qu’il en fut surpris. Un peu confus, il n’eut d’autre choix que de laisser le vieil homme porter l’Empereur, mais il se plaignit intérieurement. Non mais merde ! Craignez-vous que je jette l’empereur du haut de la falaise ou quoi ?

Il se mit à déprimer.

Cependant, il trouva également cela étrange. Tie Butian n’a aucun problème à être porté par son ombre, mais pourquoi ne laisse-t-il personne d’autre le porter ? Ne sait-il donc pas que j’ai proposé de le porter parce que je le considère comme un frère ? Et pourtant, il a rejeté mon offre sans ménagement…

Tie Butian ne pouvait rien y faire, car si la transformation qu’offrait la tablette de jade pouvait visuellement tromper les gens, elle n’affectait pas leur sens du toucher… Autrement dit, l’adolescent aurait certainement détecté la différence s’il l’avait portée sur son dos…

Elle n’avait cependant aucun problème à être portée par les ombres, car ils étaient un couple marié – bien qu’elle qualifie les deux d’oncles.

Ils arrivèrent enfin au sommet de la montagne après avoir franchi plusieurs falaises. Un vent glacial mugissait au sommet, et les quatre individus furent forcés d’utiliser leur force martiale pour rester debout stablement. Il y faisait un froid extrêmement, bien qu’on soit en plein été.

« Passez le sommet et descendez de ce côté. Vous arriverez alors au Col Séparant les Montagnes, mais vous devrez avant descendre une falaise concave de deux cent cinquante mètres de haut… Vous ne pouvez pas vous permettre de tomber. » Chu Yang désigna une falaise du doigt et dit : « La vallée pentue est juste en dessous de cette falaise protubérante.

Tie Butian acquiesça pensivement.

« Ne vous inquiétez pas, Votre Majesté, nous avons suivi un chemin absolument secret pour arriver là. Personne ne peut suivre cette route à moins d’avoir la culture d’un Vénérable Martial ou plus… Et il est encore plus improbable d’y faire passer une armée. »

« Ce n’est pas ça qui m’inquiète. Tu as dit que la vallée pentue était en dessous de cette falaise, mais ladite vallée doit être pleine à craquer de soldats du Grand Zhao vu que Wu Kuangyun doit garder le col. Comment pouvons-nous les tuer ? Ne pouvons-nous pas trouver un moyen, vu que nous avons actuellement l’avantage ? »

« On ne va peut-être pas avoir une telle chance. » Dit l’une des ombres. « Vous savez que pour réussir un coup pareil, il faut un terrain propice… »

Tie Butian fronça les sourcils. « Vous n’avez même pas regardé la topographie des alentours, alors comment savez-vous que nous n’aurons pas cette chance ? De plus… Nous sommes arrivés ici après bien des difficultés, alors je ne peux accepter qu’on descende sans rien faire. »

Son Altesse ne fit pas attention, mais le Fourbe se mit alors à réfléchir ardemment en fronçant les sourcils. « Dans ce cas… Je sais comment faire. Suivez-moi. » Dit-il alors.

Il suivit ensuite la route qu’ils avaient prise pour arriver là et commença à descendre. Les trois autres ignoraient ce qu’il avait en tête, mais ils lui emboîtèrent le pas.

Ils entendirent vaguement des cris vigoureux provenant d’en bas. La montagne était effectivement très grande, mais trois des quatre personnes présentes étaient des Rois Martiaux aux capacités surhumaines ; comment pourraient-ils ne pas entendre ces cris ?

Incroyable !” Dit sincèrement l’adolescent. « Regardez comment Wu Kuangyun jure ; c’est absolument merveilleux ! On n’a jamais vu rien de tel dans n’importe quelle guerre. »

L’Empereur se pencha presque en avant et gloussa. « On dirait que le Grand Général Wu est extrêmement anxieux. »

« Comment ne pourrait-il pas l’être ? Il vous a laissé vous, l’Empereur, pour se mettre à l’abri – même si c’était sous vos ordres. S’il devait vous arriver quoi que ce soit… Il se suicidera probablement en se jetant dans la Voie Lactée des Neuf Cieux. Il doit être mentalement torturé, à l’heure qu’il est ; il doit subir d’innombrables souffrances amères… »

Le jeune homme sourit malicieusement et dit : « Je suppose qu’il doit déborder d’énergie actuellement. »

Tie Butian ne put s’empêcher de rire. « En effet ! Demande-lui ce qu’il a éprouvé lorsque tu le verras… » Tout à coup, elle se mit à rougir pour une raison ou l’autre…

« Oh, pas besoin de demander… Je sais déjà ce qu’il va me répondre. » Répondit Chu Yang avec un sourire en coin ? »

« Que va-t-il dire ? » Demanda Sa Majesté, curieuse.

« Une fois qu’il vous verra de retour sain et sauf… Et quand vous ne serez pas dans les parages… Quand je lui demanderai à quel point il était en forme… l bombera le torse et me dira ceci… » Répondit l’adolescent.

« Quoi donc ? »

Le Fourbe imita la voix rauque et épaisse du général, s’étreignit le torse, remua les fesses et dit : « Ahwooooh… Je me sens bien… Je me sens vraiment bien… ah… ah… ah… ahwoooooh. »

Il imita parfaitement les mouvements et la posture du général et avait utilisé un ton sentimental. On aurait dit qu’il s’était clairement pris au jeu, et il rougit d’une oreille à l’autre…

Tie Butian tituba et manqua presque de tomber du sommet de la montagne. Elle lui botta les fesses, rouge de colère : « N’importe quoi ! Il ne dirait pas des choses pareilles ! »

Les deux ombres titubèrent également et manquèrent de tomber à la renverse. Elles ne savaient pas si elles devaient rire ou pleurer. Elles se ressaisirent et fixèrent longuement le Ministre Chu, ne comprenant pas où il voulait en venir…

Son Altesse se calma et dit en souriant : « Cela dit… Je dois dire que tu as très bien imité sa voix, preuve que tu as une excellente mémoire, pas vraie ? »

Ah, oui… J’ai une assez bonne mémoire. » Chu Yang secoua la tête et dit en soupirant : « Je l’ai un jour capturé et retenu prisonnier pendant dix jours après sa tentative d’assassinat à l’encontre de Du Shiqing. Il m’a injurié pendant des doux jours, et sa voix m’irritait extraordinairement. Mais lorsqu’il est allé trop loin et m’a provoqué… Je lui ai dit quelque chose qui l’a immédiatement rendu obéissant… »

« Oh ? Que lui as-tu dit ? » Demanda Tie Butian, curieuse. Après tout, Wu Kuangyun était le genre à vociférer même face à Tie Longchen. Qu’avait-il pu lui dire pour le rendre obéissant malgré son hostilité à son égard.

Le jeune homme plissa les yeux et dit joyeusement : « Eh bien, je lui ai dit que… Si jamais il osait m’injurier à nouveau… Que je refilerais de l’aphrodisiaque aux chevaux de guerre, que je le foutrais à poil et que je le traînerais jusqu’à l’écurie où je le forcerais à prendre une pose aguicheuse !”

« Espèce de… » Tie Butian fut frappée d’une intuition qui la fit exploser de rage, et la fit presque sauter du haut de la falaise.

Non pas par compassion pour Wu Kuangyun… Mais envers elle-même.

De l’aphrodisiaque… Une pause aguicheuse…

Ça ressemble à ce qui m’est arrivé cette nuit-là… Quand Chu Yang était inconscient à cause de l’overdose d’aphrodisiaque…

Pourquoi me dit-il ça ? Était-il conscient tout le long ?

Elle se mit soudainement à rougit et ne put contenir sa fureur. « Que veux-tu dire par là ? » Demanda-t-elle rageusement.

Les deux ombres s’échangèrent un regard consterné. Ne me dis pas que ce ministre…

« Plaît-il ? » le Ministre Chu était choqué. Il regarda innocemment Sa Majesté en se grattant la tête, puis il demanda « Pardon ? »

Sa Majesté réalisa que c’était un quiproquo. « Humpf ! » Il m’a prise par surprise… Mais son expression stupéfaite explique tout : il ne fait pas semblant, il avait réellement menacé Wu Kuangun.

Cependant, toute cette confusion la laissa furieuse. Elle rangea ses mains dans son dos et adopta une expression glaciale, puis il commença à marcher en fulminant.

Wazouille
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10 thoughts on “DNC Chapitre 401

  1. Merci pour le chapitre ^^
    Petite coquille, il y a deux fois le mot homme (c’est au début) :
    Son Altesse et ses gardes du corps ignoraient qu’il existait d’autres chemins menant au Col Séparant les Montagnes, aussi suivirent-ils le Ministre Chu qui remontait un chemin étroit et venteux. De plus, le jeune homme homme trouva toutes sortes de trésors médicinaux…

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