DNC Chapitre 402
DNC Chapitre 404

Voilà le premier des deux DNC du jour 🙂

Bonne lectuuuure !

 

 

 

Chapitre 403 – Voilà mon histoire !

 

J’ai envie de baisser mon pantalon pour vous laisser comparer !” Chu Yang attendait impatiemment de voir la réaction de ses camarades lorsqu’ils comprendraient enfin la blague et éclateraient alors de rire. Il observa leurs expressions faciales, mais il n’y trouva que de la stupéfaction et de la suspicion.

L’excitation du Ministre battit enfin de l’aile. Il n’en pouvait plus. Il hurla alors, noyé dans le désespoir le plus complet : « Ne voyez-vous pas que ça ressemble à cette chose qui entre nos cuisses… ? »

Il perdit tout son sang-froid, découvrant qu’il pouvait être aussi frustré après avoir plaisanté.

Ces trois-là n’ont aucun sens de l’humour…

Le jeune homme n’était pas frustré sans raison. Tous ses efforts de narration pour mener la blague à son apogée n’avaient servi à rien… Cependant, il ignorait totalement qu’il avait donné un indice qui avait induit en erreur les autres — on en a tous une !’.

Cette petite phrase avait tout gâché !

Le problème était que non, tout le monde n’avait pas cette chose à laquelle il faisait allusion… Mais peut-être avaient-ils deviné que s’il n’avait pas donné cet indice, il se serait enfoncé davantage avec sa blague … ?

Par conséquent, le Fourbe n’en put plus, finit par devoir expliquer la blague et se retrouva à rugir la dernière phrase d’un air absolument déprimé.

Il remarqua que les trois autres comprirent finalement sa blague après cette dernière exclamation désespérée – y compris les deux qui n’avaient pas compris précédemment. Le troisième s’était retenu de rire tout le long, mais il s’agrippa finalement le bide pour éclater d’un rire sauvage.

Il riait littéralement à s’en péter les côtes. Tu me tues…

Les deux autres fusillèrent rageusement Chu Yang du regard, et elles eurent l’air de s’apprêter à lui foncer dessus dans le but de le tabasser !

Ministre Chu vit que quelqu’un avait enfin compris sa blague et se mit à rire également. Cependant, les deux autres le fixaient avec des regards glaciaux pour une raison ou l’autre. En fait, leurs regards noirs le fusillaient de leurs yeux glaçants pour une raison ou l’autre… En fait, ces regards étaient tellement pleins de fureur qu’ils auraient pu le découper en mille morceaux… !

Le jeune homme sentit un frisson lui parcourir l’échine. Il était sur le point d’éclater de rire, mais il se retint de justesse avant de sourire d’embarras en se touchant le nez de l’index. Il se gratta ensuite la tête en demandant : « Quel est le problème ? N’était-ce pas drôle ? »

« Drôle ? » Tie Butian serra les dents en faisant de son mieux pour ne pas s’emporter. Cependant, sa rage explosa tout de même : « Mon cul oui ! C’était si vulgaire… Si sale… Si… Tu as eu l’audace d’annoncer ta chute si triomphalement… Tu… Tu n’as vraiment aucune honte ! »

L’autre ombre ne savait pas si elle devait rire ou pleurer. Elle regarda l’adolescent avec l’envie de le rosser.

« Hein… ? » Le Fourbe était abasourdi. On est entre hommes, ça aurait dû passer… Je ne sais pas pourquoi elle a soudainement foiré.

C’est vraiment troublant !

Se peut-il que les hommes de l’Empereur ne soient pas des hommes ordinaires ? Ils ne peuvent même pas rire à une blague pareille ?

« Et si tu nous racontais simplement l’histoire de l’origine de cette montagne ? » Dit furieusement Sa Majesté, qui semblait impatiente de changer de sujet. Cette blague était horriblement embarrassante, et d’ailleurs elle était déjà toute rouge.

Raconter une blague aussi vulgaire devant moi est tout simplement scandaleux ! Détestable ! Quel salopard !

« Euh… Je ne préfère pas. » Dit Chu Yang d’une voix fatiguée en baissant la tête. Si une simple blague a provoqué une réaction aussi violente… Je vais me faire découper en rondelles à la fin de cette histoire… 

« Tout va bien, raconte-la. » L’encouragea l’ombra masculine. On voyait clairement dans son regard qu’il prenait du plaisir à voir les mésaventures du Ministre.

« Vas-y, raconte-la. » Dit Son Altesse avec une expression glaciale. Cependant, on pouvait également remarquer qu’elle faisait beaucoup d’efforts pour contenir un vague sourire. C’est si embarrassant que je ne peux même pas sourire… Sale con !

Bon, d’accord… Alors voilà — il était une fois un homme qui était beau garçon et très riche, mais il n’était jamais arrivé à se trouver une épouse. Il vécut plus de quatre-vingts années, mais il finit par mourir célibataire. » Dit le jeune homme avant de regarder subrepticement les autres pour voir leurs réactions.

Il fut soulagé de voir qu’il n’y avait aucun changement majeur dans leurs expressions, aussi continua-t-il hardiment. « Ensuite, il se réincarna et grandit à nouveau pour devenir beau, cool et très riche. Il vécut une fois de plus plus de quatre-vingts printemps, mais toujours sans trouver de femme… Et il mourut seul… »

Les trois autres furent stupéfaits. Qu’est-ce que c’est que cette histoire… ?

« Quel est le rapport entre cette histoire et le pic de la montagne ? » Demanda Tie Butian en levant un sourcil. Elle ne comprenait sincèrement pas le but d’une histoire aussi absurde.

« Ne vous impatientez pas. Écoutez simplement la suite et vous le saurez… » Répondit l’adolescent de manière réconfortante. « Il continua de se réincarner par la suite ; en fait, il se réincarna neuf fois au total ! Alors qu’il était sur le point de mourir à la fin de sa neuvième vie — il se rappela qu’il était resté célibataire durant neuf vies ! Et ce ‘puceau de neuf vies’ finit par éclater tel un volcan… »

Le Fourbe parlait avec un air douloureux. « Ainsi, il fit un dernier vœu avant de mourir. Il dit — dans ce monde, il y a des hommes pour les femmes, et des femmes pour les hommes. Le yin et le yang se rejoignent pour créer des myriades de choses, c’est même leur principe ! Alors pourquoi suis-je le seul à être resté célibataire durant neuf vies ? Est-ce la façon des cieux de me taquiner ? Où est la justice, là-dedans ? En quoi est-ce juste ? Où est l’empathie, là ? Où est la loi céleste ? Où est la justice de la nature… ?! »

Son ton et sa narration plongeaient l’auditeur dans l’histoire, et ainsi les trois autres ne purent s’empêcher d’écouter avec attention. Ils pensèrent que les cieux étaient en tort, car ils n’avaient pas créé de mariage prédestiné pour cet homme. Un beau garçon plein de fougue dut rester célibataire durant neuf vies consécutives par leur faute… C’était une tragédie qui ferait soupirer n’importe qui encore et encore. C’était injuste de la part des cieux, il n’y avait pas d’autres explications…

Tie Butian partageait cet avis et elle ne put s’empêcher de soupirer. Est-ce la faute des cieux s’il n’y a aucun mariage dans mon destin ? Je n’étais pas supposée le rencontrer… Mais c’est arrivé. Nous aurions pu être ensemble… Mais je suis condamnée à une vie de solitude pour maintes raisons… L’histoire de cet homme et la mienne ne sont pas très différentes…

Son Altesse ne put s’empêcher de soupirer. Elle demanda alors : « Et donc… Quel souhait a-t-il fait au final ? A-t-il demandé trois femmes et quatre concubines ? » Elle s’imaginait que ce serait ce qu’un homme normal aurait désiré… Tout particulièrement après neuf vies de célibat.

Nope.” Chu Yang sourit étrangement et poursuivit sa narration. « Il leva la tête vers le ciel et hurla : ‘À quoi servent les cieux si je ne peux pas trouver de partenaire ? Quel intérêt de se réincarner ? Tout le monde se marie et a des enfants dans ce monde, ils laissent leur yin et leur yang se complémenter, mais les cieux sont parfaitement injustes envers moi. Je n’en puis plus ; c’est insupportable ! Je n’ai pu me joindre à personne dans cette vie, mais je souhaite me joindre aux cieux à ma mort ! »

Sa Majesté poussa un petit ‘ah’, puis elle se mura dans le silence, figée par la honte soudaine qui l’envahit. Elle éprouva un grand regret. Il vaut mieux que je me taise. Peu importe si son histoire est bonne ou non… C’est définitivement embarrassant à en crever…

Le jeune homme était ravi. Il haussa les épaules en souriant. « Il se déshabilla alors après avoir fait cet étrange souhait, puis il s’allongea sur le dos les jambes écartées… et mourut ! Ses griefs foncèrent droit vers les cieux et entrèrent en collision avec le neuvième ciel. Tout à coup, le tonnerre gronda et la foudre déchira le ciel ; son corps subit alors soudainement une mutation incroyable ! »

Son Altesse eut envie de demander ‘Quelle mutation ?’, mais elle décida de se retenir. Je sais qu’il est incapable de dire quoi que ce soit de bien. Comme le dit le proverbe… Il ne faut pas s’attendre quoi que ce soit d’un scélérat…

« La mutation transforma son corps en une grande montagne. Ses bras devinrent des canyons, son sang des rivières, ses cheveux des fleurs, des plantes et des arbres… Il devint en gros une montagne imposante ! Et la chose sur son bas-ventre se raidit et se tint bien droite et haute. C’est devenu le plus haut pic de cette montagne, qui charge le ciel pour le pénétrer… Comme selon le souhait qu’il avait fait sur son lit de mort ! C’était comme si le ciel était… un grand trou ! »

Les trois autres eurent l’impression d’avoir été frappés par la foudre. Ils étaient stupéfaits et immobiles, le regard perdu au loin tandis qu’ils furent couverts de sueur froide…

Cette histoire n’est vraiment… Vraiment… pas quelque chose qu’on peut raconter.

« Et c’est pourquoi le pic face à nous est appelé le Pic Chun Yang ! » Le Ministre conclut enfin son histoire et fit claquer répétitivement ses lèvres en regardant la pierre lisse, cylindrique et verticale. Mais il avait l’air de vouloir rajouter quelque chose. « Le pic de cette montagne a un autre nom, avec lequel nous sommes tous familiers. De plus, cet autre nom décrit parfaitement le… »

« Ne le dis pas ! Ne dis rien ! » S’écria Tie Butian, dont le visage était passé du blanc au rouge… Du rouge au bleu… et du bleu au noir. Elle était si furieuse qu’on aurait cru qu’elle allait exploser.

Elle se souvint de ce qu’elle avait éprouvé en écoutant cette histoire, et comment elle s’y était un peu identifiée. Elle s’était même apitoyée sur son sort dans les profondeurs de son coeur… Et toutes ces émotions venaient d’une histoire pareille ? Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir honte d’elle-même. On aurait clairement pu voir la rage pure qui couvrait son visage si le pendentif de jade ne la camouflait pas. Elle regarda le Fourbe et devint plus furieuse encore. Ma rage ne s’apaisera pas tant que je ne l’aurais pas tabassé !

Sa Majesté fixa fermement Chu yang et serra les dents pour contrôler sa colère. Elle parvint d’une manière ou l’autre à dire du bout des lèvres : « Ministre Chu… Tu es… vraiment savant ! »

« Vous me flattez, ah ah… » Il souriait d’une oreille à l’autre, puis son corps se mit à trembler comme une petite plante secouée par la brise quand il fut saisi d’un fou-rire incontrôlable. « Wa ha ha ha… ha ha… he he… »

Son Altesse fulminait, de son côté…

Cette blague n’aurait posé aucun problème si elle avait été racontée à un homme… En fait, ça n’aurait pas causé de vagues… Mais le problème était que… Le problème était que…

Le Ministre Chu était dans de beaux draps !

Il riait tant et si bien qu’il se dodelinait d’avant en arrière, comme s’il avait des crampes. Tie Butian et l’ombre féminine l’attaquèrent et le plaquèrent au sol. Chu Yang fut pris par surprise tant il était satisfait de sa blague… Il fut incapable d’esquiver et fut capturé d’un coup.

Et ensuite, une pluie de poings lui tomba dessus !

Bang Bang Bang Bam Bam Bam

Le pauvre Ministre Chu ne savait même pas ce qu’il avait fait pour mériter ça. Il se prit une rafale de coup sans cesser de rire… Et il ne se reprit que longtemps après. Il demanda alors furieusement : « Mais pourquoi me cognez-vous donc ? »

Les deux femmes ne lui répondirent même pas et continuèrent simplement à le cogner sans la moindre merci. Et le Ministre continua de hurler sans cesse…

Un long moment passa… Et les deux femmes finirent par se lasser de le cogner, aussi s’arrêtèrent-elles et le relâchèrent-elles. Le jeune homme bondit sur ses pieds, tandis que tout son corps le tiraillait. Stressé, il demanda rageusement : « Pourquoi m’avez-vous cogné tout à coup ? C’est donc ça la loi de ce pays ? »

« Je suis la loi ! » Dit Tie Butian en reniflant de fierté. Elle se frotta les poignets, endoloris par le passage à tabac. Cependant, sa colère refoulée n’avait toujours pas disparu…

Les deux ombres ne purent s’empêcher de sourire à cette réplique. De quelle loi du pays parles-tu ? L’Empereur se tient juste devant toi ?

N’importe qui prononçant cette phrase aurait été considéré comme un ignorant ne sachant rien du monde, mais qui pourrait contredire l’Empereur là-dessus… ?

Le regard de Chu Yang s’éteignit. Il réalisa qu’il n’avait aucune chance face à ces trois-là, aussi répéta-t-il d’un air vaincu. « J’admets que je me suis pris une rossée, mais… donnez-moi au moins une raison… »

Wazouille
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