IATM - Chapitre 3
IATM - Chapitre 5

Bonjour ! Voici votre premier chapitre de la semaine. Vous m’excuserez de vous avoir laissé sur un tel cliffhanger vendredi dernier, hein ? 😀

 

 

Chapitre 4 – Premier combat 2/7

 

Il en suspendit sa respiration.

« Deux… Non, trois. »

Le vent soufflant dans les feuilles, il s’abaissa un peu, afin de ne pas être détecté, et sortit doucement son épée courte. Quoiqu’elle était émoussée, elle remplirait bien son office.

Un nouveau cri…

« Maintenant ! » pensa-t-il. Très rapidement, il longea la surface du tronc pour faire face à un gobelin et le planta de son épée directement entre les côtes. Le gobelin, confus par la situation qui avait tourné en sa défaveur en une fraction de seconde, n’eut jamais le temps de réagir avant de s’effondrer au sol.

Mais d’autres gobelins se trouvaient derrière lui…

« YAAAAAARKKKK ! »

Ils coururent en sa direction au son de leurs propres hurlements. Roan se saisit rapidement de son épée et leur lança de travers, ce qui les fit tous trois tomber. L’occasion était trop belle… Il se rapprocha d’eux et leur transperça la tête de sa lance, un à un.

Malgré la rapidité de l’exécution, il n’était pas satisfait. Ses mains déjà écorchées lui faisaient mal et manquaient de force.

« C’est un désastre… J’ai vraiment tout perdu. », pensa-t-il.

Puis il s’affaira à les déposséder des quelques objets qu’ils possédaient, mais aussi et surtout de leurs têtes. Il les rassembla puis, s’aidant de leurs cheveux, leur trancha la nuque avant de les attacher entre elles à l’aide des mêmes cheveux.

Il lui sembla que le vent secouait tout à coup les feuilles très fort. Toutefois, il n’avait pas l’air d’avoir changé… Non, ça ne devait pas être ça.

« Ils arrivent ! »

Roan courut vers la sortie de la gorge, pour revenir à l’endroit d’où il venait, son trophée sanguinolent d’un vert sombre à la main.

Les hurlements retentirent fièrement, mais ils ne purent lui donner la chasse. A peine furent-ils en position qu’il était déjà revenu sur la plaine.

Il vit ses camarades de la Rose, et secoua les têtes de ces homoncules. 1)figures humanoïdes ridicules et caricaturales

Il leur cria :

« Gobelins ! Il y a des gobelins en embuscade ! »

Il avait beau y aller de tout son coffre, personne ne l’entendit. Ils étaient encore trop éloignés.

 


 

Mason, qui attendait le retour de Roan, fronça des sourcils en le voyant au loin.

« Qu’est-ce qu’il fabrique encore ce con… »

Il lui sembla bien qu’il essayait de dire quelque chose, mais pas moyen d’entendre.

« C’est quoi qu’il a, à la main ? Un melon ? »

Un autre éclaireur sembla lui donner raison, estimant qu’il avait dû ramener des fruits du bois.

Toutefois, son visage perdit toute expression à mesure que se rapprocha Roan.

« Les gobelins arrivent ! »

C’est à ce moment seulement qu’il comprit ce qu’il tenait entre ses mains. Il se retourna et constata la même expression ahurie sur tous les visages.

« C’est vraiment des… Mais que foutent des monstres ici ?! Ça n’est jamais arrivé avant ! », pensa-t-il.

Mais il reprit son sérieux d’un seul coup, en secouant la tête comme pour se mettre une claque. Ce n’était vraiment pas le moment de tergiverser. Il courut jusqu’à la première ligne derrière eux, et leur annonça la présence de gobelins dès qu’il fut à portée de voix.

Gale, qui s’y trouvait, s’enquit rapidement de la situation, puis constatant à son tour le funeste trophée dans la main de Roan, il leva la main en l’air.

« Maintenez la position. », leur cria-t-il alors.

Tous les autres gradés donnèrent le même ordre : « Arrêtez-vous ! En position de combat ! »

« Dosen… »

Dosen s’approcha davantage de Gale et celui-ci lui pointa du doigt Roan.

« Amenez-moi ce soldat. Je veux entendre ce qu’il a à nous dire. »

« Oui ! »

Dosen s’appliqua alors à la tâche. Il fit signe à Mason de venir, qui s’approcha nerveusement. Allait-il donc être le seul puni ?

Il avait bien l’air idiot maintenant… Dire qu’il avait osé mettre sa parole en doute !

« Bon, je vais le briefer un peu et ça devrait le faire », pensa-t-il.

 


 

Roan était essoufflé. Il avait couru de toutes ses forces et avait l’impression que son coeur allait exploser. Il aurait bien voulu se reposer quelques instants, mais les circonstances ne s’y prêtaient pas. En effet, à peine parvenu au niveau de son escouade, Mason lui annonça que le Commandant Gale désirait le voir tout en lui attrapant le bras pour le diriger.

Roan n’avait même pas eu le temps de reprendre son souffle, quand Mason lui chuchota :

« Eh, oublie ce que je t’ai dit, hein ? Je vais être honnête, moi aussi j’étais sûr qu’il y aurait des monstres. Donc je t’ai envoyé vérifier, c’est moi le responsable, on est bien d’accord ? »

Il n’avait même pas la force de s’y opposer. Mais face à l’insistance de Mason…

« C’est bien compris hein ? Réponds-moi ! »

« Oui oui, si tu veux… », lâcha finalement Roan en soupirant, plus soucieux à l’idée de le faire taire que d’obtenir justice.

Ils parvinrent bientôt au niveau du haut commandement.

« Vous ! Dépêchez-vous ! », leur hurla le Major Dosen.

Il força de façon manifeste le trait, comme pour s’attirer les faveurs du Commandant Gale. Loin de relever, Roan l’ignora tout à fait et s’inclina face à Gale.

« Qu’est-ce qu’il y a face à nous ? », lui demanda sans le moindre détour celui-ci.

« Une armée de gobelins. » répondit Roan sur le même ton.

Il ajouta : « Il doit y en avoir un bon millier sur le flanc d’où j’ai regardé. Si on considère qu’on a tendance à prendre en tenaille lors d’une embuscade… Ils doivent être un peu plus de deux mille. »

« Hmmm… »

Dosen fronça les sourcils. Ils n’étaient que 800 hommes, soit moins de la moitié de l’effectif des gobelins. Il lui demanda :

« En êtes-vous bien certain ? »

« Aucun doute. », répondit-il sans ménagement. Il avait déjà vécu la situation, son expérience ne permettait pas le moindre doute.

Gale secoua la tête et se contenta de dire, après un nouveau soupir : « Quelle merde… »

Ce n’était pas seulement le nombre qui posait problème, c’était aussi l’endroit. Ils étaient vulnérables sans vraiment de possibilités de contre-attaquer.

Dosen eut alors une idée :

« Ne ferait-on pas mieux, au regard des circonstances actuelles, de faire un détour pour arriver directement sur la plaine Pedian ? Il nous faudra deux jours de plus, mais nous éviterions le combat. »

L’objectif du bataillon de la Rose n’était-il pas, après tout, de rejoindre les autres unités en vue de donner un assaut conjoint contre les monstres ? Il n’était pas nécessaire de se risquer à les attaquer seuls.

Roan l’écouta calmement, mais sa tirade terminée, il laissa sa surprise s’exprimer et hurla :

« Vous ne pouvez pas faire ça ! »

Tout ça parce qu’il s’était souvenu…

Nostra
Les derniers articles par Nostra (tout voir)
IATM - Chapitre 3
IATM - Chapitre 5

References

References
1 figures humanoïdes ridicules et caricaturales

Related Posts

10 thoughts on “IATM – Chapitre 4

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com