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Chapitre 64 : La guerre, toujours la guerre… 2/7

 

« Pourquoi souhaites-tu que j’en apprenne davantage sur cette région ? » lança Chris, en proie au doute.

« Il y a quelque chose qui cloche avec les terres de l’est… » répondit succinctement Roan.

« C’est-à-dire ? »

« Les monstres s’agitent. »

Le problème était bien plus complexe que ça, mais de très nombreux monstres y apparaitraient en effet bientôt.

« Mais, s’étonna Chris,  ils ont toujours été agités vers Miller ? Je ne comprends pas trop l’intérêt d’étudier davantage le coin. »

À ses yeux, c’était une perte de temps et d’énergie. Les monstres faisaient fréquemment des leurs, aussi les troupes étaient-elles parfaitement rompues à les repousser.

« Ce n’est pas ça, qui m’inquiète, mon cher Chris. Ce que je crains, c’est l’agitation en elle-même. »

« Comment ça ? » s’étonna plus encore Chris, l’air plus incrédule que jamais.

« Si on voit l’arrivée des monstres comme un tremblement de terre, on peut considérer que les terres de l’est en seront l’épicentre. Or, en analysant un peu la façon dont ils se déplacent et les endroits où ils sont apparus… »

Chris ne put s’empêcher de déglutir. Qu’avait-il encore découvert ?

« Ils se déplacent très vite, comme s’ils étaient traqués. Ils ne peuvent venir que d’un seul endroit. »

« Ah… Le royaume d’Istel les repousse vers nous ? »

Roan hocha de la tête. Sans doute avait-il été un peu aidé par le souvenir de la guerre menée aux monstres dans la plaine Pédian, suite à la manœuvre observée par le royaume de Byron, mais Chris comprit immédiatement de quoi il retournait.

« C’est l’hypothèse la plus possible, oui. »

Plus exactement, ils se préparent à la guerre…

Une guerre terrible qui avait transformé toute la région en une terre désolée. Dans cette vie, grâce à ses souvenirs, il connaissait l’importance de ce combat. Il fut soudain sorti de ses pensées.

« Mais, il y a quand même un détail qui m’échappe. Le royaume d’Istel, en ce moment… »

« Oui, je sais. Ils ne devraient pas avoir de troupes à allouer à repousser les monstres. » admit Roan.

« Oui, voilà, c’est la saison des récoltes. Même les soldats s’y mettent, alors je ne sais trop quoi en penser. »

Roan lui adressa un sourire avant de l’aiguiller : « C’est précisément pour ça que je souhaite que tu ailles enquêter. Réfléchis, qui irait suspecter le royaume d’Istel de se préparer à nous attaquer ? »

Un peu malgré lui, Chris fut bien forcé d’admettre que l’idée faisait sens.

« Il faut que tu en apprennes le plus possible sur les terres à l’est du royaume de Rins, et dans la mesure du possible, sur la frontière avec le royaume d’Istel. »

En pensée, Roan le suppliait à moitié d’accepter. Ce n’était pas une formalité pour l’occuper, il en allait du futur même du royaume de Rins. Fort heureusement, Chris accepta aussitôt.

« Je comprends mieux pourquoi tu souhaites que j’aille au château de Pavor. Me lancer dans une telle entreprise sera complexe, si je me trouve à Miller. Bon, c’est d’accord. Je vais déplacer mes services au château. »

Roan lui adressa un large sourire.

« Merci, Chris. Autre chose… »

« Dis-moi. »

« Il y a un petit village de pêcheurs vers le lac Posquin, Perr. Il y a jeune marin du nom de Daiv, là-bas. »

« Daiv, du village de Perr. Eh bien ? »

« Monte un syndicat de pêcheurs, avec lui à sa tête. »

« Un syndicat ? » s’étonna Chris.

« Tout à fait. Ce lac est trop important pour le laisser ainsi… »

Roan s’amusait. Tous ses petits secrets étaient des armes aussi puissantes qu’amusantes.

 


 

Le vent, chargé de la chaleur, soufflait fort parmi les hautes herbes. Roan fit un signe de la main, auquel les lanciers, épéistes aussi bien qu’archers répondirent en se baissant pour camoufler leurs silhouettes.

Ils sont venus…

Roan se déplaça alors à pas feutrés jusqu’à l’escouade d’archers et appela discrètement Harrison, qui vint aussitôt le rejoindre.

« Oui ? » demanda-t-il.

Le Major Jones, qui les dirigeait, tendit une oreille curieuse afin de saisir leur conversation. Il vit alors Roan pointer du doigt une position plus en avant.

« Tu vois le chef gobelin ? »

« Oui, je le vois. »

Tous les soldats se mirent à regarder vers l’endroit indiqué. Ils virent une cohorte composée de plus d’un millier d’individus gobelins et kobolds, parmi lesquels se trouvait un gobelin plus grand et bien plus impressionnant que les autres. Son simple placement au sein de la formation ne laissait aucun équivoque : il s’agissait de leur chef.

« Tu peux l’atteindre ? »

« Non mais, ça va pas ? » répondit furieusement le Major Jones.

Harrison lui adressa un regard noir avant de rejeter son propos d’un simple geste de la main. Après quoi, il répondit à Roan.

« Nous sommes éloignés d’eux, et il y a pas mal d’obstacles sur la route… Sans compter qu’il bouge tout le temps. »

Son analyse bien plus fine délivrée, il prêta davantage d’attention à la situation. Les monstres se déplaçaient au sein de la forêt d’Oat quant eux se tenaient en embuscade parmi les fourrés. Les nombreux arbres constituaient bel et bien un obstacle de taille, sans lequel d’ailleurs les archers auraient déjà fait pleuvoir une pluie de flèches sur leur position. Roan ne sembla pourtant pas le moins du monde perturbé, voyant bien qu’Harrison jaugeait encore la possibilité d’accomplir un tel exploit.

« Bon… » lâcha Harrison, après avoir déterminé la direction dans laquelle soufflait le vent. Il laissa un petit moment s’écouler avant d’afficher un léger sourire.

« Je peux l’atteindre. » trancha-t-il.

« Ça suffit, c’est non. » s’opposa à nouveau le Major Jones.

Il était furieux. On lui avait déjà donné la responsabilité d’un archer dont il n’avait jamais entendu parler, mais malgré l’intérêt qu’il portait à Roan, il doutait encore de ses véritables capacités. Les légendes avaient le propre de déformer la réalité…

Il va nous faire repérer, cet imbécile.

Le bataillon de la Rose souffrait déjà d’un désavantage numérique, une telle erreur pourrait bien leur coûter la vie à tous. Il devait l’empêcher.

« Vous ne l’atteindrez pas, cessez vos… »

Personne ne lui prêta la moindre attention. Au lieu de quoi, Roan fit une tape sur l’épaule d’Harrison.

« Je crois en toi. C’est quand tu veux. »

« Merci. »

Il se mit en position et se saisit d’une flèche dans son carquois.

« Vous osez m’ignorer ?! » éructa le Major Jones, tout en s’efforçant de ne pas laisser sa colère exploser.

Il ne pouvait porter sur son dos la responsabilité d’être détecté. Harrison, pendant ce temps, ferma les yeux. Ses yeux le desservaient pour ressentir et appréhender le vent. Roan réfléchissait en le regardant.

Si leur chef meurt, ils vont céder à la panique et notre victoire sera garantie. Reste le problème du vent…

Harrison rouvrit soudain les yeux et regarda droit devant lui. Roan eut un sourire en le voyant si déterminé. Il avait trouvé la position parfaite. L’archer fit alors deux pas en avant, légèrement en diagonale, et décocha d’un seul coup sa flèche.

Elle partit en sifflant, entre les arbres, sous l’attention fébrile de tout le bataillon. Elle heurta soudain un arbre, le plus proche du gobelin visé, au grand désespoir du chef des archers.

« Vous voyez ? Je vous l’avais bien dit ! »

Il se détourna aussi sec de ce qui constituait une vision d’horreur, quand il vit ses soldats la bouche béante. En vérité, Harrison avait parfaitement réussi son tir. La flèche avait légèrement dévié suite à sa collision avec l’écorce de l’arbre pour aller se ficher latéralement dans sa tête.

« Gruh ? »

Il tourna légèrement les yeux pour voir ce qui avait produit ce son. C’est alors qu’il vit la flèche plantée dans son oreille. Il s’effondra quelques secondes plus tard.

Les gobelins et les kobolds se mirent à hurler. La panique les gagnait déjà, leur chef était mort.

« Haha ! Bien joué, Harrison ! » s’exclama Roan.

« Merci… » répondit-il en s’inclinant, aussi fier de son tir que de recevoir les félicitations de Roan.

Après quoi, tous les hommes se mirent en position. Roan leva sa lance d’un air satisfait.

« Chargez ! »

Les soldats foncèrent comme des loups sur un morceau de viande, dirigés par l’alpha qui déjà les devançait.

Gauche, droite, droite, gauche…

Aidé de la Larme de Kalian, Roan put charger en courant à toute vitesse sans s’encombrer des nombreux arbres.

« Il va trop vite, dépêchez-vous ! »

« Suivez-le, ne vous laissez pas devancer ! »

« Du nerf, soldats ! »

C’est seulement quand Roan fut à leur niveau que les gobelins et les kobolds, encore sous le choc, se rendirent compte qu’ils avaient à se défendre. D’aucuns n’eurent même pas le temps de brandir leurs armes que déjà, une lance les décapitait. Roan devait encore faire preuve de discrétion, mais il savait qu’il avait encore un peu d’avance, aussi laissa-t-il un peu de son mana s’échapper sur la lame de sa lance.

« Crevez ! » cria-t-il.

Il fit tourner son poignet droit en même temps qu’il fléchit la jambe gauche de toutes ses forces, s’arrêtant net dans sa course afin de profiter de l’impulsion pour produire un coup formidable. Quatre d’entre eux s’effondrèrent comme des sacs de sable. Il se mit alors à tournoyer en observant des mouvements très amples qui sans faille donnaient la mort. Certains monstres le regardèrent bêtement, sidérés de rencontrer un tel adversaire. Il était aussi rapide que puissant.

Enfin, les épéistes, les archers et les lanciers parvinrent jusqu’à sa position et se battaient comme un seul corps, prêtant attention à chaque individu comme s’il eut s’agît d’eux-mêmes. Leur formation était aussi souple qu’imparable, et les gobelins tombaient par dizaines à chaque seconde.

Dans un bruit de craquement et de déchirement atroce, un kobold s’aperçut que son arme était au sol, en compagnie de son bras. Il aurait bien hurlé, si un coup du manche d’une lance n’était pas venu lui exploser aussitôt la caboche. La lance ne se prêtait qu’assez peu à des combats aussi rapprochés, surtout en un lieu aussi exigu qu’une forêt, mais Roan semblait parfaitement à l’aise.

J’étais sûr que la technique de Reid me serait utile… Même à la lance, je peux m’en inspirer.

Il n’avait pas véritablement créé un nouvel art du combat, mais la technique de combat à mains nues du Monarque de Feu se prêtait aussi bien à l’utilisation d’objets. Le simple manche d’une lance, en des mains expertes, pouvait lui aussi devenir une arme mortelle.

Ça me permet de contrebalancer les désavantages de la lance… C’est une arme parfaite. Tiens, prends mon pied dans la gueule toi ! À ce rythme, je vais bientôt pouvoir véritablement créer ma propre technique de lancier.

Il fallait procéder étape par étape, mais à en juger par la façon dont un gobelin venait de se faire exploser le crâne d’un simple coup de poing, il avait toute raison d’espérer y parvenir. Sans compter qu’il était encore loin de maîtriser les deux techniques de Reid…

Il rangea sa lance sur son flanc et se jeta contre les gobelins à mains nues. Un uppercut par ici, un coup de coude qui vient défoncer une mâchoire, un autre étranglé jusqu’à ce que cède sa nuque, les monstres commencèrent à reculer. Ils étaient effrayés par ce qui était véritablement, à leurs yeux, un monstre.

« C’est ça ! Merci d’avoir reculé ! » hurla-t-il comme un possédé.

Il dressa à nouveau sa lance et se mit à les poignarder en plein thorax à toute vitesse. Il réalisa alors qu’il avait en sa possession deux armes. S’il ne pouvait pas se servir de sa lance ou que son adversaire avait trop creusé l’écart, il lui restait encore ses poings… Un sourire sardonique vint troubler sa beauté. Ainsi, pris dans l’effervescence du combat, Roan se mit à tourner un peu sur place, à la recherche d’un adversaire. Il n’y en eut bientôt plus un seul. Seules les escouades douze et treize étaient encore au combat, à repousser les rares encore en état de combattre. Il les regarda, un peu admiratif.

Décidément, la douzième escouade est véritablement la meilleure…

Leurs mouvements étaient propres et nets. C’était celle avec laquelle il avait passé le plus de temps, l’escouade spectrale. Son attention se porta alors sur la formation d’archers, en position semi-fixe, à ne bouger que lorsqu’ils n’avaient plus de cibles. À l’inverse, Harrison courait parmi les arbres sans jamais s’arrêter, tirant flèche après flèche. Une flèche, un mort, c’était aussi simple que ça.

Le génie de l’archerie…

Il eut un sourire en le voyant ainsi. Jamais avant il ne l’avait vu s’épanouir autant. Ce n’était pas seulement son rêve qui s’était réalisé, c’était le leur. Bientôt, les cornes de guerre se mirent à résonner. Le combat était terminé.

« On a gagné ! »

« Quelle victoire ! »

« On n’a pas un seul blessé ! »

Les soldats criaient en se félicitant les uns et les autres. C’était le vingt-et-unième combat du bataillon de la Rose. Il les laissa savourer le moment encore quelques temps durant, avant de pousser un puissant cri en levant sa lance. Tous se tournèrent alors vers lui.

« Bravo, soldats ! Maintenant, on dégage les corps, on répare la route et on prépare une ligne de défense ! »

Tous consentirent bien évidemment à son ordre, et c’est dans la plus grande excitation qu’ils se mirent au travail, rassemblant les corps, creusant des trous dans le sol, préparant des barricades tandis que d’autres dégageaient le chemin. C’est alors que Roan vit au loin des cavaliers s’approcher de la forêt. La cavalerie de la Rose, accompagnée du Commandant Gale et du Major Kenny, à n’en point douter.

Ils ont donc fini de repousser les monstres dans la plaine…

Quand, enfin, un cavalier en avant des autres arriva jusqu’à lui, il reconnut le Commandant Gale lui-même, qui souriait de toutes ses dents.

« Hahaha ! Quelle victoire, Roan ! »

« C’est grâce à votre commandement qu’on le doit. » lui répondit Roan en s’inclinant.

« Ah non, je n’y suis absolument pour rien. C’est uniquement à toi qu’on doit cette victoire. J’étais déjà impressionné que tu aies réussi à savoir qu’il y aurait des monstres dans le coin, mais que tu aies en plus su exactement où et à quel endroit, c’est quelque chose dont même moi je serais incapable. »

Le Major Kenny, après avoir apprécié l’expression pleine de fierté du Commandant Gale, ajouta : « Le titre de Spectre te revient de droit. »

Le spectre du champ de bataille… Roan se retint de rire en se disant une nouvelle fois qu’il n’était pas passé loin du titre de diseuse de bonne aventure.

« J’ai juste décidé d’inspecter une rumeur, c’est tout. » répondit Roan par humilité.

« Ça n’en reste pas moins un exploit. Sache-le. » lança Gale.

Ils se sourirent. Le Major Kenny demanda alors : « Alors, c’est vraiment le royaume Istel qui est responsable de ça ? »

« Je ne vois pas d’autre possibilité. »  admit Roan.

Il avait déjà connu cette situation et ce rigoureusement à la même période.

Ce serait presque une chance, mais de ce que j’en sais, Istel est déjà prêt à la guerre.

Le Commandant Gale soupira longuement avant de s’exprimer.

« Bon, de toute manière, officiellement nous ne nous préparons à la défense qu’à cause des monstres. »

Roan savait parfaitement pourquoi Gale lui apparaissait en cet instant si mal à l’aise.

Cet imbécile de Benjamin Doyle a décidé d’ignorer le rapport d’Aaron Tate…

C’était Gale qui l’avait averti de l’agitation des monstres et du mouvement autour de la frontière à l’ouest du royaume Istel, et ne connaissant que trop bien les aptitudes de Roan, le Baron n’avait pas hésité une seule seconde à faire remonter l’information directement au Colonel Doyle, à qui la défense des terres de l’est incombait. Hélas, la réponse qui l’avait reçu l’invitait à se mêler de ce qui le regardait et à ne pas s’exciter comme une vieille femme pour quelques gobelins. Toutefois, le Colonel Tate pouvait encore compter sur quelques soutiens au sein du commandement suprême de Rins. D’autres Colonels étaient ainsi venus en renfort.

Quel foutu connard, ce type… Enfin, même si nos voisins istelliens décident de nous attaquer, nous n’allons pas nous effondrer de suite.

De par le passé, la première attaque avait fait perdre plus de la moitié de la région à Benjamin Doyle. Elle avait été couronnée d’un tel succès en raison de son caractère soudain, mais même si lui ne semblait pas concerné, d’autres se préparaient.

Il faudra qu’on tienne jusqu’à ce que les autres régiments, et surtout cette espèce de con de Doyle, viennent en renfort.

Roan pouvait bien au moins espérer ça. Enfin, si tout fonctionnait selon ses plans… Mais la vie se passait-elle jamais comme on le souhaitait ?

« Monsieur le Commandant en Second ? » demanda soudain un soldat en s’inclinant.

« Oui ? » lui répondit Roan en l’invitant à se redresser.

« Un dénommé Pens vous cherche. »

Pens… Ce ne pouvait être que l’un des hommes de Chris. Roan, le Commandant Gale et le Major Kenny le suivirent alors jusqu’aux abords de la forêt où attendait un homme. Celui-ci les salua et remit une lettre cachetée à Roan.

« C’est Chris qui m’envoie, monsieur. »

Roan le remercia et ouvrit immédiatement la lettre, l’air perturbé. Chris s’exprima ainsi : j’ai un mauvais pressentiment…

Nostra
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21 thoughts on “IATM Chapitre 64

  1. Ha merci c’est comme un steak après avoir manger que des légumes pendant 1 an . C’est que du bonheur merci encore NOSTRA

  2. Merci pour le chapitre. Oh, bien content de te voir de retour. En espérant que tout ce passe bien et que tu aies plus de disponibilités.

  3. Merci pour ce chapitre et je suis vraiment heureux que les chapitres recommence à être traduit 

  4. Merci pour le chap. Ça fait plaisir de te revoir. Vivement la suite, ça promet de beaux combats et de belles stratégies.

  5. merci pour ce chapitre 🙂 ça fait super plaisir de te lire à nouveau et d’avoir des nouvelles de Roan ^^ merci encore j’espère que ça va mieux pour toi contrairement au mec du GIF xD

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