Rebirth - Chapitre 104
Rebirth - Chapitre 106

Et voici votre Rebirth du samedi ! Oui, on est encore samedi pendant 69 minutes à l’heure où j’écris cette ligne ^^

Je vous dis à demain pour le prochain chapitre 😉

 

 

Rebirth – Chapitre 105 : Haine et Désir de Vengeance

 

« Le gamin n’est pas chez lui ? » Avait demandé une voix rugueuse de l’autre côté de la porte.

Nie Yan avait froncé des sourcils en l’entendant, et une profonde colère avait commencé à l’envahir. La voix appartenait à son oncle le plus âgé du côté de sa mère, une personne qu’il méprisait avec une passion brûlante. Lorsque ses parents avaient emprunté de l’argent à leurs amis et leurs proches, cet oncle avait été le plus pingre. Plus tard, lorsque son père avait lancé sa compagnie, ce dernier avait utilisé l’excuse qu’il avait donné de l’argent comme moyen de pression pour avoir des parts de la société. 20% qui plus est !  Lui et sa femme avaient alors pris l’argent sans jamais travailler pour le mériter et ils avaient détourner sans vergogne une partie de la fortune familiale. Heureusement, le père de Nie Yan avait toujours été strict et avait rapidement repéré la situation, l’empêchant d’empirer. Cependant, après que la compagnie ait commencé à s’étendre dans Conviction, une crise était soudain apparue. Initialement, le père de Nie Yan n’avait permis de vendre que 30% des actions du groupe pour éviter une OPA hostile. Et pourtant, à cause de ces amis et proches qui se trouvaient maintenant sur le pas de la porte de Nie Yan, Cao Xu avait pu frapper le père de ce dernier dans le dos en acquérant suffisamment de parts pour contrôler la compagnie. A la fin, suite à une dépression clinique, le père de Nie Yan avait dû abandonner son business.

Maintenant qu’il avait voyagé dans le passé, bien que sa haine pour Cao Xu reste profondément enfouie dans son cœur, elle avait grandement diminué. Ce monde était un monde dans lequel les faibles servaient de nourriture et de tremplin pour les puissants. Si sa famille ne gagnait pas rapidement en puissance, même si Cao Xu ne faisait rien contre eux, quelqu’un d’autre finirait par le faire. En prenant ça en considération, les gens que Nie Yan haïssait donc le plus étaient les personnes qui avaient trahie son père !

Trahir un proche, un parent même… Il n’y avait rien de plus méprisable, et cela avait amener son père en pleine dépression.

{BAM ! BAM ! BAM !}

Le tambourinage de la porte s’était transformé en de puissants coups de poings, et il pouvait facilement ressentir la colère derrière ce son.

Nie Yan s’était alors dirigé vers la porte avant de l’ouvrir. En face de lui se trouvait cinq personnes familières.

« Oh, quelle surprise ! Oncles, tantes, vous êtes tous venus ! M. Lin, vous êtes là aussi ? » Avait dit Nie Yan avec dérision et dégoût en passant d’un visage à l’autre. Cependant, lorsque son regard s’était posé sur l’homme d’âge moyen à l’arrière, il y avait eu une touche de respect dans ses yeux. Nie Yan pouvait facilement imaginer pourquoi ces personnes étaient venues frapper à sa porte. Après tout, ses parents avaient emprunté une importante somme d’argent à chacun d’entre eux. Il était normal de penser que ces quatre vautours viendraient quémander leur dû. Cependant, l’arrivée de M. Lin était plutôt inattendue et étrange.

Lin Ya était le plus vieil ami du père de Nie Yan, du temps où il était dans l’armée. Lorsque sa famille avait été au plus bas, il avait été l’une des rares personnes à ne pas les abandonner. Il n’avait même pas participé à la trahison des autres. De ce que pouvait se souvenir Nie Yan, M. Lin était un homme qui ne parlait pas beaucoup mais qui attachait beaucoup d’importance à l’amitié et la loyauté. Durant son service, il avait pris une balle à la place du père de Nie Yan, l’handicapant encore aujourd’hui. Sa famille lui devait en effet beaucoup.

Après un moment, Nie Yan s’était souvenu que M. Lin avait prêté cent-soixante milles crédits à son père, ce qui avait été un gros choc financier pour lui.

Nie Yan n’arrivait pas à imaginer quel genre de promesse son père avait-il bien pu faire à toutes ces personnes pour qu’elles lui prêtent autant d’argent. S’il n’avait pas su la vérité, il aurait supposé que toutes ces personnes avaient des problèmes d’addiction aux jeux d’argent. Pour dire la vérité, si son père réussissait, tous ceux qui lui avaient prêté de l’argent verraient de gros bénéfices, mais s’il échouait, ils perdraient tout.

Lin avait évité le regard du jeune homme lorsqu’il s’était posé sur lui. Puis il avait tourné de nouveau son regard droit dans celui de Nie Yan avec un air d’excuse avant de dire.

« Petit Yan, j’ai été trainé ici. »

Nie Yan avait alors rapidement lu la situation. Après avoir prêté 160.000 crédits à son père, le pauvre homme avait dû vivre difficilement ces derniers temps. Il avait donc probablement pas pu résister à la pression du reste du groupe et cela expliquait la raison de sa présence aujourd’hui. Dans son cœur, Nie Yan ne pouvait pas le blâmer pour ça.

Son grand-oncle et le reste avaient soupiré de soulagement lorsque Nie Yan avait ouvert la porte.

Cependant, ce dernier avait une expression de ridicule sur son visage. Il avait regardé chacun d’eux individuellement, avait souri puis avais dit.

« Oncles, tantes, vous ne pensiez tout de même pas que je m’étais enfui, non ? »

« Eh bien, qui sait ?! Tes parents ont emprunté beaucoup d’argent à chacun d’entre nous ! Si par chance tu parvenais à t’enfuir, a qui pourrions demander réparation ?! » Avait répondu la femme de son grand-oncle sur un ton détestable. Sa voix grinçante et suraigüe était une sorte de torture à elle seule, mais à ce moment, elle était plus qu’insupportable.

Chaque membre du groupe avait forcé leur entré dans l’appartement.

« Si je voulais courir, je l’aurais fait depuis longtemps. » Avait répondu Nie Yan avec dédain.

« Gamin ! Comment oses-tu nous parler sur ce ton ! Arrête de gâcher notre temps et appelle tes parents ! » Avait déclamé Luo Ming, son grand-oncle, en utilisant sa séniorité comme levier pour décupler son arrogance.

« Mes parents sont actuellement occupés et n’ont pas le temps de s’occuper de personnes comme vous. S’il n’y a rien d’autre, je vous suggère de rentrer chez vous. » Avait dit Nie Yan. Il s’était ensuite tourné vers M. Lin avant de dire.

« Oncle Lin, je vais faire de mon mieux pour vous rembourser l’argent que ma famille vous doit dès que possible. Je sais que votre famille est en difficulté en ce moment. Je suis vraiment désolé de vous avoir causé à vous et votre famille autant de problèmes. »

Lin avait secoué la tête en réponse à ça. Avec un signe de la main, il avait répondu.

« Ne t’inquiète pas pour ça. Bien que notre situation n’est pas la meilleure, elle n’est pas la pire non plus. Et puis, si je me retrouve sans argent, je pourrais toujours aller supplier le Vieux Liu de m’en prêter. Ton père et moi sommes des amis qui mourraient l’un pour l’autre. Même si ton père ne peut pas me rembourser, je ne m’en prendrais pas à son fils. »

Nie Yan s’était touché par ces paroles sincères. Parfois le dicton « le sang est plus épais que l’eau » n’était tout simplement pas vrai.

La différence de comportement entre M. Lin et le reste du groupe était comme le jour et la nuit !

« L’argent que ma famille doit sera remboursée en totalité. Mes parents sont partis depuis combien de temps maintenant ? Pas si longtemps que ça. Et vous agissez comme s’ils vous avez dérobé avant de s’enfuir. » Avait critiqué Nie Yan avec un regard froid.

« Depuis quand es-tu devenu aussi présomptueux, gamin ? Appelle tes parents immédiatement ! » Avait grondé Luo Ming en lançant sa paume vers le visage de Nie Yan. Cet homme avait toujours eu un tempérament détestable et violent et l’avait toujours frappé et engueulé au moindre signe d’irrespect. Dans sa vie passée, Nie Yan avait toujours été effrayé par lui, mais aujourd’hui, il était insignifiant à ses yeux.

Avant que la paume de la main ne puisse l’atteindre, Nie Yan avait saisi l’avant-bras de Luo Ming, le stoppant net. Il avait alors lancé un regard glacé à son oncle en disant.

« Je t’ai déjà dit que mes parents sont occupés et qu’ils n’ont pas le temps de s’occuper de personnes dans votre genre. Vous tous n’êtes pas les bienvenus ici, donc je vous suggère de vous barrer. »

« Gamin ! Qui t’as autorisé à parler ?! » Avait beugler Luo Ming en postillonnant, voulant encore une fois utiliser sa séniorité pour tabasser le petit impertinent, mais alors qu’il essayait de retirer son bras, il s’était rendu compte qu’il ne pouvait pas se libérer de la poigne de son neveu. Peu importait à quel point il se débattait, il était incapable de se libérer, laissant une ombre dans son cœur. Depuis quand ce gamin était-il devenu aussi fort ?

Ce n’était qu’à ce moment-là qu’il s’était rendu compte que le jeune homme devant lui était plus grand et plus robuste qu’auparavant. Il mesurait presque 1.80m et n’était plus du tout chétif.

Il s’était vite rendu compte que la poigne de Nie Yan émettait une pression de plus en plus grande, lui causant de plus en plus de douleur, au point de transpirer, ce qui avait pour résultat de faire virer son visage au rouge vermillon à cause de l’embarras que lui provoquer le gamin.

« Mon mari, qu’est-ce qui ne va pas ? Nie Yan, lâche-le ! Il est ton grand-oncle, gamin ingrat ! » Avait grincé la femme de Luo Ming après avoir réalisé que son mari était en train de perdre l’épreuve de force.

« Combien d’intérêts mes parents vous ont-ils promis ? » Avait demandé Nie Yan sans prêter attention à l’autre cruche. Il avait demandé ça sur un ton impérial en regardant les trois parents devant lui avant de lâcher le bras de son oncle.

Ayant finalement regagner le contrôle de son membre, Luo Ming avait soupiré de soulagement tout en se frottant l’avant-bras.

« Dix pourcents par mois ! » Avait répondu sa femme. Elle avait l’air d’être constipé depuis un an tellement son visage était tordu par la fureur et ses yeux injectés de sang.

Dix pourcents par mois… Autrement dit, sa famille devait payer dix pourcents d’intérêts par mois. Sans parler du fait que c’était des intérêts composés. Cela signifiait que chaque mois, la somme sur laquelle les intérêts étaient calculés augmentait. Ces personnes n’étaient pas différentes d’escrocs à ses yeux.

Lorsque cette valeur avait été déclamé au grand jour, chacun d’eux avaient eu une expression honteuse et dégouté.

« Vieux Liu et moi avons dit à ton père qu’il n’avait pas besoin de payer d’intérêt… » Avait expliqué M. Lin. Son regard s’était alors posé sur le bras de Luo Ming et il avait vu quelque chose d’incroyable. La zone que Nie Yan avait agrippé s’était déjà transformée en hématome d’un violet profond ! Bien que ça soit que par observation, il était au courant de la condition physique de Luo Ming. Il n’était pas un artiste martial, mais il s’entraînait tout de même régulièrement et il était considérablement fort pour une personne normale. Et pourtant, Nie Yan, qui n’était pas plus qu’un gamin, l’avait complètement contrôlé, le rendant impuissant. La puissance nécessaire pour réaliser ce tour de force était inimaginable !

« Oncle Lin, l’argent sera rapidement rendu, ne t’inquiète pas. Quant à vous autres, oncles et tantes, vous recevrez votre argent et pas un centime de moins. Même si mes parents ne peuvent pas le faire, je le ferais à leur place. » Avait déclaré Nie Yan sur un ton particulièrement glacial.

Il ne permettrait pas à la précédente situation de se dérouler de nouveau. Son père ne tomberait pas en dépression et ces requins n’auraient pas la moindre miette de la société de son père. Il les forcerait à vivre une vie d’éternels regrets. Les dérobant de tous leurs leviers, il les laisserait seuls sans le moindre espoir de s’échapper de la fosse septique qu’était leur vie. Il n’y avait qu’en fonctionnant de la sorte qu’il pourrait aider son père à construire un empire.

Nie Yan allait se venger des péchés commis par tous ceux qui l’avaient trahi par le passé. Son cœur était devenu un royaume de glace dans les dernières années de sa vie.

AlthanMaiel
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12 thoughts on “Rebirth – Chapitre 105

  1. « il les laisserait seuls sans le moindre espoir de s’échapper de la fosse septique qu’était leur vie » J’adore 🙂

  2. Concernant la fin de ce chapitre je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il sera : « libérer, délivrer, il ne me tira plus jamais » , et sinon merci pour ce chapitre.

  3. Merci !!!
    Sinon c’est pas :
    – « avaient » dans « comme s’ils vous avez dérobé avant de s’enfuir. »
    – « provoquait » dans « l’embarras que lui provoquer le gamin. »

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