Rebirth - Chapitre 183
Rebirth - Chapitre 185

Bonjour à tous !

Alors là, vous allez vous régaler ! Un chapitre de Rebirth, en moyenne, fait 2500 mots. Aujourd’hui, vous en avez un de 5100 mots !

Oui, j’aurais pu le scinder en deux chapitres, mais l’auteur l’a fait ainsi, et qui suis-je pour vous priver d’essentiellement un chapitre gratuit ?

Donc amusez-vous bien, il y en a pas beaucoup des comme ça 😉

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Chapitre 184 – Bord Tranchant

 

« Ces Hérétiques au Manteau Cendré sont des Élites de niveau 32. » Avait informé Nie Yan. Il était réapparu en face de Tuoba et Fortright après avoir rebroussé chemin.

« Des Élites niveau 32… ? On ne peut définitivement pas les tuer. » Avait dit Tuoba en fronçant les sourcils. Il était impossible pour eux de s’occuper de ce genre de monstres à leur niveau sans avoir au moins un Soigneur. Il estimait qu’ils finiraient probablement morts après la première vague de sorts.

« Devrait-on rebrousser chemin et ramener d’autres personnes ? » Avait demandé Fortright, rangeant son épée à deux mains.

« Non, laisse-les dans leur coin. Ils ne viendront jamais pour ça de toute façon. Tous les joueurs de Withered Leaf sont actuellement occupés à parcourir des donjons. Et je suppose qu’ils n’auront pas non plus de temps libre demain. De plus, on va devoir se déconnecter dans trente minutes de toute façon. Donc, autant en rester là. On amènera plus de gens avec nous la prochaine fois. » Avait suggéré Tuoba après avoir regardé l’heure du serveur.

« T’as raison. Il ne reste pas assez de temps aujourd’hui. » Avait dit Nie Yan. Trente minutes n’étaient pas suffisantes pour qu’il explore la partie centrale du monastère. Il valait mieux pour lui trouver un coin sûr pour se déconnecter.

« Tu prévois de retourner à Calore ? » Avait demandé Tuoba en jetant un œil à Nie Yan.

Ce dernier avait secoué la tête.

« Je vais essayer d’explorer un peu plus puis je me déconnecterai. »

« Vraiment ? Tu veux continuer à explorer le monastère ? » Avait demandé Fortright avec surprise. Explorer les profondeurs du Monastère de la Lumière tout seul… Est-ce qu’il cherchait à mourir ?

Tuoba était tout aussi surpris. Bien que la force de Nirvana Flame puisse être considérée comme décente, il n’était définitivement pas à la hauteur pour ces Élites.

« N’oubliez pas que je suis un Voleur. » Avait répondu ce dernier avec un sourire satisfait.

Pendant un instant, il n’y avait pas eu un bruit, puis Tuoba avait éclaté de rire en disant.

« Tu as raison, j’avais failli oublier ! »

La classe de Voleur avait l’avantage inné de pouvoir se rendre là où d’autres classes ne pouvaient pas. Un Voleur ordinaire n’oserait probablement pas explorer un lieu aussi dangereux, mais Tuoba avait fait une erreur en jugeant Nirvana Flame comme un Voleur ordinaire.

Après tout, ils avaient pu voir par eux-même les capacités de ce joueur. Il serait bien capable de les surprendre et de se glisser en toute sécurité au cœur du monastère.

« Si tu trouves de l’équipement de Paladin, garde-le-moi de côté. » Avait dit Tuoba. Il était assez impressionné par la volonté de ce jeune joueur à vouloir continuer son exploration.

« Moi aussi ! J’ai besoin d’équipements de Guerrier ! » Avait rapidement dit Fortright comme s’il allait être laissé sur le carreau s’il ne se manifestait pas.

« Je vais juste aller jeter un coup d’œil. Je ne peux pas garantir que je ramènerai quoi que ce soit. » Avait répondu Nie Yan. Il était aussi venu pour le Chapitre de Justice, même s’il ne pouvait pas le dire. Quant aux autres choses, elles s’avéreraient probablement difficiles à obtenir. Mais qui pouvait savoir ? Il pourrait parfaitement tomber sur un trésor incroyable dont il n’aurait pas connaissance.

« Pas de problème s’il n’y a rien. Mais essaye de penser à nous dans le cas contraire. Bon, on va rentrer alors. » Avait dit Tuoba. Il n’y avait plus d’intérêt pour lui à rester plus longtemps.

« Hmm, pas d’problème. » Avait dit Nie Yan en hochant la tête. Tuoba et Fortright ne pouvaient effectivement plus progresser dans cette zone ce jour-là, à moins qu’ils ne réussissent à ramener suffisamment de personnes pour tuer les Hérétiques au Manteau Cendré en moins de 30 minutes.

« À plus, mec ! Rappelle-toi de me mettre de l’équipement de Guerrier de côté. » Avait dit Fortright en souriant à pleines dents.

« T’inquiète ! Si je trouve de l’équipement pour Guerrier, tu en seras le premier informé. » Avait dit Nie Yan en rigolant. Il commençait vraiment à apprécier le tempérament de ce Berserk insouciant. Il en était de même pour Tuoba. Il espérait vraiment pouvoir construire une amitié durable avec ces deux-là.

Bien qu’il ait été réincarné dans son ancien corps, il n’était pas persuadé que son niveau de jeu lui permettrait de vaincre n’importe qui. Même si avoir ses connaissances était un avantage incontestable, surtout à ce niveau de jeu, tout particulièrement pour ce qui était de prévoir les évènements et de recruter les talents futurs, il savait qu’il n’était ni omniscient ni omnipotent. Avec Tuoba et Fortright dans la guilde, Asskickers United avait mis la main sur deux experts.

Prenant un Parchemin de Retour chacun, Tuoba et Fortright avaient commencé à les canaliser. Vingt secondes plus tard, ils avaient tous deux disparu dans une colonne de lumière.

Nie Yan avait jeté un œil au plafond du monastère. Il avait repéré des poutres en bois à environ cinq mètres au-dessus de sa tête. Elles étaient sculptées avec toutes sortes de formes détaillées et élégantes. S’il voulait passer outre ces trois Élites, il n’avait d’autre choix que de passer par-là. Cependant, il n’avait pas suffisamment de temps, et il était dangereux pour lui de se déconnecter à sa position actuelle. Il avait donc quitté le couloir pour farmer un peu. Après quoi, il avait trouvé un lieu sécurisé et il s’était déconnecté.

Mettant son casque de jeu sur sa table de chevet, il était sorti de sa chambre pour découvrir un tas de boîtes en carton fermées avec du scotch bloquant le couloir. Apparemment, beaucoup d’affaires avaient déjà été empaquetées.

Sa mère l’avait appelé après l’avoir vu dans le couloir.

« Yanounet, on va déménager en ville dans deux jours. Ton père vient de créer sa propre entreprise, donc on va déménager plus près de son bureau. On compte te transférer dans une classe préparatoire privée en ville. J’ai entendu dire qu’ils étaient en mesure de t’enseigner des choses que tu ne pourrais pas apprendre ici, et tu auras une meilleure éducation scolaire. Lorsque tu auras le temps, tu devrais aller dire au revoir à tes camarades actuels. »

« Ok maman, je comprends. Je peux t’aider à ranger les affaires ? » Les paroles de sa mère lui avaient rappelé sa vie passée. Son père avait déménagé toute la famille dans la capitale vers cette période, en effet.

Alors qu’il aidait sa mère à faire les cartons, il avait entendu que son père était en train de travailler dans son bureau. Il se doutait qu’il devait s’agir de papiers administratifs pour l’entreprise.

Les vacances d’été arrivaient à leur terme, et la nouvelle année scolaire était sur le point de commencer. À ce moment, les pensées de Nie Yan s’étaient tournées vers Xie Yao. Il allait enfin pouvoir la revoir. Il ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait en ce moment. Un immense sentiment de mélancolie l’avait soudain pris, puis il s’était transformé en une douce chaleur lorsqu’il avait repensé à son sourire innocent.

Cela faisait dix longues années – une vie entière pour lui techniquement – et pourtant, ses sentiments n’avaient jamais changé ni ne s’étaient atténués. Pour tout dire, ils s’étaient même intensifiés.

Durant sa dernière année de lycée, son cœur avait méticuleusement été dérobé par cette jeune fille. Mais à l’époque, il n’était qu’un lâche inutile, tête de mule et incapable de confesser son amour. Tout ce qu’il avait pu faire était se cacher derrière un coin pour lui lancer des regards timides. Et pourtant, le fait de pouvoir l’apercevoir tous les jours, même par intermittence, lui avait apporté une réelle satisfaction.

Mais dans cette vie, cependant, les choses allaient être différentes. Il ne répéterait jamais les mêmes erreurs !

Il continuait à aider sa mère tout en se remémorant ses jours passés. Tout ce dont ils avaient besoin était placé dans des boites.

« Maman, on n’a pas besoin d’emporter ça. On ne va jamais s’en servir. » Avait dit Nie Yan en regardant une boîte de taille moyenne remplie d’antiquités. Il se souvenait que dans sa vie passée, elles avaient toutes fini par récolter la poussière dans la cave de leur villa.

« Ce n’est pas un problème. On peut se permettre d’en prendre un peu plus. Ça ne me gêne pas de les stocker dans la cave. Et on pourrait peut-être en exposer quelques-unes. » Avait répondu sa mère avec un sourire léger, une pointe de nostalgie dans la voix. Elle avait une expression mélancolique alors qu’elle sortait quelques objets pour les examiner.

En voyant les rides aux coins des yeux de sa mère alors qu’elle souriait, Nie Yan avait lui aussi commencé à se sentir mélancolique. Sa mère avait vieilli sans qu’il ne s’en aperçoive. Elle s’était fiancée à son père alors qu’elle avait à peine la vingtaine, lui donnant naissance moins d’un an après. Après quoi, son père avait servi dans l’armée pendant cinq ans, mais elle ne s’était jamais plainte une seule fois. Lorsque leur famille s’était réunie de nouveau après ça, ils avaient toujours vécu dans une pauvreté constante. Elle se démenait sans fin de jour en jour pour aider au mieux à maintenir leur foyer à flot. Sa jeunesse s’était donc enfuie rapidement, et malgré ça, elle avait toujours vécu sa vie sans se plaindre.

Même lorsque leur famille été devenue riche dans sa vie passée, la relation entre ses deux parents était toujours restée forte.

Son père n’exprimait que rarement ses émotions, mais il était un homme pour qui sa famille comptait plus que tout, et c’était l’aspect que Nie Yan respectait le plus chez lui.

Aussi miteux fussent-ils, Nie Yan comprenait maintenant mieux pourquoi sa mère voulait garder ces objets. Ils portaient en eux les souvenirs de leur vie de famille tous ensemble, ainsi que ceux de leurs déboires et leurs épreuves depuis qu’ils avaient commencé, juste à deux, à construire cette famille. Même s’il s’agissait d’une période remplies plus de bas que de hauts, c’était aussi une période de joie.

Se souvenant que sa mère avait vécu encore plus d’épreuves dans sa vie passée, partiellement à cause de lui, Nie Yan n’avait pas pu s’empêcher de se sentir coupable. Un puissant désir de prendre ses responsabilités l’avait alors envahi. Quiconque oserait se mettre en travers du bonheur de ses parents dans cette vie ferait bien de commander un cercueil à sa taille, il était déterminé à ne pas laisser le moindre ennemi en vie !

« Ton Oncle Lin et sa famille vont venir vivre avec nous. Nous avons acheté une grande villa à l’extérieur de la ville. Elle est assez spacieuse. » Avait chaleureusement expliqué sa mère après avoir remarqué qu’il était devenu silencieux.

« Je comprends. » Avait-il répondu en souriant. Il avait rangé avec soin les affaires de sa mère, les enveloppant dans des vêtements pour les empêcher de s’abimer, avant de les mettre dans des boîtes.

« Ton père prévoit de donner des actions de son entreprise à ton Oncle Lin et ton Oncle Liu, mon plus jeune frère, ton cousin, Ah Chen et à quelques autres personnes. Bien que notre situation est bien meilleure qu’avant, nous ne devons pas oublier ceux qui nous ont aidé. Souviens-toi bien, sans eux, nous n’en serions pas là. » Avait rappelé sa mère.

Son père était un homme profondément sentimental. Il avait toujours gardé en mémoire ceux qui avaient bien traité leur famille par le passé. Lorsqu’il avait demandé à Lin et Liu ainsi que son jeune beau-frère de l’argent, ils avaient insisté pour ne pas y imposer d’intérêts. Ces personnes n’avaient fini par accepter que parce que son père était particulièrement têtu. Mais même ainsi, les intérêts n’étaient pas élevés. Quant à Ah Chen, il était inutile de dire qu’il avait été retourner ciel et terre sous les ordres du père de Nie Yan pour que l’entreprise puisse voir le jour. Il était donc naturel qu’il reçoive une des plus grosses parts de l’entreprise. Quant à Luo Ming et son groupe, ils n’avaient pas agi différemment que des mafieux lorsque ses parents avaient demandé à emprunter de l’argent, sans parler de leur harcèlement constant envers Nie Yan, sachant pertinemment que ses parents n’étaient pas rentrés. Ses parents avaient donc été énormément déçus par leur comportement et avaient fini par ne plus les considérer comme faisant partie de leur famille.

Soudain, quelqu’un avait commencé à frapper à la porte.

Alors que sa mère se levait pour aller répondre, Nie Yan l’en avait rapidement empêché. Lui attrapant le poignet, il avait secoué la tête en disant.

« Maman, pas besoin… Laisse-moi aller répondre. »

Il était maintenant bien plus attentionné qu’il ne l’avait jamais été dans sa vie passée. Sa mère avait souri agréablement en voyant le comportement mature et serviable de son fils. Elle s’était alors rassise pour continuer ses cartons.

Nie Yan avait ouvert la porte pour se trouver nez à nez avec Luo Ming.

« Petit Yan, est-ce que tes parents sont rentrés ? » Avait-il demandé sur un ton étrange malgré son sourire ingrat.

« Dégage ! » Avait soudain craché Nie Yan, son visage se fermant complètement. Dans sa vie passée, son père n’avait donné des parts de son entreprise à Luo Ming et aux autres requins que parce qu’ils l’avaient supplié sans la moindre honte. Qui aurait cru qu’ils comploteraient contre ce dernier avec Cao Xu, le menant à la faillite, la dépression et le suicide après avoir perdu le contrôle de sa compagnie ? Nie Yan été fermement décidé à ne pas laisser cette erreur se répéter de nouveau !

« Comment oses-tu me parler comme ça ?! Je suis ton oncle ! » Avait rétorqué Luo Ming en essayant de faire jouer leurs liens familiaux pour dénigrer l’attitude de Nie Yan, mais sa confiance en lui avait rapidement vacillé en voyant l’expression polaire dans les yeux de son neveu.

Juste alors que ce dernier ne s’apprête à lui fermer la porte au visage, la voix de sa mère avait retenti derrière lui.

« Yanounet, qui c’est ? »

« Sœurette ! C’est ton grand frère ! Yan ne veut pas me laisser rentrer. Je veux juste parler un peu. Je partirai juste après. » Avait déclaré Luo Ming sans la moindre honte.

Les sourcils de la mère de Nie Yan s’étaient soudain froncés.

« Yanounet, laisse-le entrer. »

Bien que Nie Yan haïsse cordialement Luo Ming, il n’avait pas osé désobéir à sa mère et avait fait un pas de côté.

Après que le rat puant soit entré dans la maison, il avait été suivi par sa femme et le reste du groupe de requins visqueux.

Luo Ming avait rapidement jeté un coup d’œil autour de lui avant d’avoir un rire forcé.

« On dirait bien que mon beau-frère est pas mal occupé ces temps-ci, hein ? »

« Qu’est-ce que tu veux ? Parle. » Avait dit la mère de Nie Yan en repensant au moment où elle et son mari étaient allés demander de l’argent à cette bande de gredins. Ils les avaient traité comme des étrangers et avaient même répondu avec hostilité.

« À propos du passé, nous avions tort… Belle-sœur, ne soit pas en colère contre nous. On est venu aujourd’hui pour vous présenter nos excuses. » Avait expliqué la femme de Luo Ming. Sa voix grinçante ressemblait à un canard coincé dans une porte, la rendant extrêmement désagréable à écouter.

« Oui, nous avons agi froidement, mais nous avons fini par vous prêter l’argent, pas vrai ? Maintenant que vous êtes devenus riches, vous n’allez quand même pas nous tourner le dos, pas vrai ? Ce ne serait pas très sympa. Si n’importe qui entendait cette histoire, il trouverait ça complètement illogique ! » Avait dit l’autre tante de Nie Yan.

« Les mots de Yu sont un peu brut de décoffrage, mais ils sont raisonnables. Une personne ne doit jamais oublier d’où elle vient ! » Avait ajouté la femme de Luo Ming. Apparemment, ils voulaient se la jouer bon floc mauvais flic.

La mère de Nie Yan avait froncé des sourcils avant de dire.

« Vous avez plus agi comme des requins que comme une famille. À quel moment, lorsque nous sommes venu vous voir pour vous demander de l’argent, avez-vous agi comme des membres de notre famille ? »

La femme de Luo Ming et les autres avaient soudain eu une pointe de honte sur le visage.

« En se basant sur la situation financière de votre famille à l’époque, qui aurait osé vous prêter de l’argent ? Même les usuriers n’auraient pas osé prendre ce risque. Ils n’auraient jamais pensé que vous pourriez les rembourser ! Mais tout est bien qui finit bien au final, non ? Enfin, vous êtes riches maintenant. Et soudain, vous décidez de rompre vos liens familiaux avec nous ? » Avait crié la femme de Luo Ming sur un ton accusateur.

« C’est vrai ça ! Demandez à n’importe qui et il vous répondra que ce comportement est dégradant et honteux ! » Avait ajouté la deuxième tante de Nie Yan pour ajouter de l’huile sur le feu.

« En quoi se serait juste que des étrangers à la famille comme le vieux Lin ou encore Liu obtiennent des actions et pas nous ?! » Avait hurlé Luo Ming, essayant de se faire le plus menaçant possible.

La mère de Nie Yan était naturellement bien éduquée et calme. Elle n’était pas de taille à affronter les deux tantes de Nie Yan dans une dispute, ni habituée à traiter avec ce genre de chacals. Le visage rouge et les larmes aux yeux, elle avait alors crié.

« Demandez-vous pourquoi ! Lin et Liu ne sont peut-être pas des membres de la famille mais avez-vous jamais traité ma famille aussi bien qu’ils l’ont fait… ? »

Nie Yan avait serré les poings en entendant ça. En fixant ces visages hideux et rapaces, il n’avait qu’une seule envie et c’était de les massacrer les uns après les autres. Il voulait vraiment leur faire mal, très mal.

« Dis à ton mari de rappliquer ! S’il nous donne à chacun 3% de sa compagnie, on oubliera tout ça ! S’il ne le fait pas, on ira chercher du monde pour les laisser juger de la situation ! » Avait menacé Luo Ming, dirigeant sa voix vers le bureau fermé.

C’était à ce moment-là que la porte s’était ouverte, révélant le père de Nie Yan qui, la main sur la poignée, avec un regard noir dirigé vers le groupe d’intrus.

Luo Ming avait immédiatement fermé sa gueule. Il avait toujours eu un certain sentiment de frayeur envers son beau-frère qui avait servi dans l’armée.

« Vous avez fini ? Alors foutez le camp de chez moi ! Je me fous du nombre de dégénérés que vous pourrez ramener avec vous. Vous n’obtiendrez pas le moindre centime de mon entreprise. » Avait-il déclaré fermement en marchant vers sa femme et en la prenant délicatement par la taille. Ce simple geste avait été suffisant. Les épaules de la mère de Nie Yan s’étaient affaissées et toute la pression sous laquelle elle avait été jusque-là s’était dissipée. Des larmes avaient commencé à glisser le long de ses joues alors qu’elle se reposait contre l’épaule de son mari.

« Sœurette, on est venu aujourd’hui pour avoir une discussion rationnelle et civilisée, mais ta famille est juste trop grossière ! » Avait dit Luo Ming en fronçant les sourcils.

« Dégagez ! Si j’entends encore la moindre foutaise venant de vous, je vous fous à la porte avec mon pied au cul ! » Avait dit Nie Yan sur un ton meurtrier en regardant Luo Ming.

« Regarde ton fils ! C’est comme ça que vous lui avez appris à traiter ses aînés ?! » Avait gueulé Luo Ming, sa colère atteignant son paroxysme. Sa main avait alors fusé vers le visage de Nie Yan pour le corriger. Il était tellement aveuglé par la colère qu’il avait oublié que ce dernier n’était plus le garçon docile et lâche qu’il avait connu par le passé.

Nie Yan s’était remémoré les malheureuses expériences qu’il avait vécu aux mains de Luo Ming durant son enfance. Il avait été battu bien plus qu’il ne pouvait s’en souvenir, et ce dernier avait eu la main bien lourde. Plusieurs fois, il était revenu chez lui avec des bleus marqués. Sa mère avait toujours éclaté en sanglots en voyant ça, mais elle n’avait jamais su quoi faire pour l’empêcher.

Nie Yan avait attrapé le poignet de Luo Ming avant de violemment lui tordre le bras dans le dos.

« Lâche-moi ! Lâche-moi immédiatement ! » Avait hurlé Luo Ming avec un cri de porc mené à l’abattoir.

Nie Yan l’avait alors dirigé vers la porte de la maison en resserrant sa prise. Ouvrant la porte, il l’avait alors jeté dehors avec violence.

« Alors, vous allez foutre le camp vous aussi ? Ou est-ce que je dois vous aider vous aussi ? » Avait dit Nie Yan en se retournant avec un regard assassin et sur un ton sans équivoque vers le reste du groupe. Depuis qu’il avait passé une balle à travers la cervelle de Cao Xu, il n’était plus le petit garçon timide et faible qu’il avait été.

La femme de Luo Ming et les autres avaient été terrifiés par le spectacle auquel ils venaient d’assister. Ils avaient rapidement quitté les liens tout en continuant à jurer.

{Bang !}

Une fois que le dernier chacal avait passé la porte, Nie Yan l’avait claqué avec véhémence.

« Maman, ne pleure pas. Ils ne méritent pas tes larmes. » Avait-il alors dit pour consoler sa mère.

Bien que le père de Nie Yan ait trouvé les actions récentes de son fils étrange, il avait rapidement réalisé quelque chose. Nie Yan leur avait dit que pendant leur absence, ce groupe de personne était constamment venu le harceler. Il avait donc été naturel qu’il change.

La mère de Nie Yan avait senti de la colère monter en elle. Elle était vraiment désespérée d’avoir un frère comme ça.

Nie Yan avait alors passé le reste de la journée à aider sa mère. Alors que le crépuscule approchait, elle était allée faire les courses pour préparer le dîner. Peu après, toute la famille avait été réunie autour d’un bon repas.

« J’ai entendu dire que la classe préparatoire dans laquelle on t’a inscrit est vraiment bien, mais les prérequis académiques dans la capitale sont plus hauts qu’ici. Yan, n’oublie pas de bien étudier. Tu ne peux pas te permettre de traîner en arrière. » Avait dit le père de Nie Yan en lui posant la main sur l’épaule. La relation père fils actuelle semblait bien meilleure que ce qu’elle avait été dans la vie passée du jeune homme.

« Oui, je ferai de mon mieux. » Avait répondu Nie Yan, essentiellement pour faire plaisir à ses parents. Quant à son réel besoin d’étudier, réussir sa dernière année de lycée avec le score maximal n’allait être qu’une formalité pour lui.

« Lorsque je faisais les courses, j’ai entendu dire que Yu avait parcouru le quartier en criant sur tous les toits que nous avions abandonné notre famille qui nous avait aidé dans nos pires moments malgré qu’elle nous ait aidé à devenir riche. » Avait dit la mère de Nie Yan sur un ton vexé.

« Hmph ! Laisse-les déblatérer leurs conneries. Nous n’avons rien à nous reprocher, et ils sont loin d’avoir les mains propres. Quant à qui a raison dans cette histoire, toute personne avec un tantinet de jugeote sait de qui il s’agit. » Avait dit le père de Nie Yan sur un ton irrité.

« Maman, Papa à raison. Ne les laisse pas t’atteindre. » Avait conforté Nie Yan.

Ils avaient ensuite tranquillement discuté pendant qu’ils finissaient leur repas. Ils allaient déménager le surlendemain. Après s’être installés, il ne resterait que quelques jours avant le début des cours. Juste la pensée de pouvoir revoir Xie Yao mettait du baume au cœur à Nie Yan. Un flot de souvenirs lui envahissait l’esprit. Il se souvenait qu’elle était normalement encore célibataire. Elle ne s’était mise avec Liu Rui qu’à l’université.

Autrement dit, il restait encore une chance pour qu’il puisse la séduire. Alors qu’il réfléchissait à ça, son humeur était devenue complexe. Il était entré dans sa chambre à la fin du repas et avait mis son casque de jeu.

Lorsqu’il était entré dans Conviction, il avait découvert qu’il n’était pas loin des Hérétiques au Manteau Cendré. Profitant de l’immunité temporaire conféré aux joueurs venant de se connecter à l’ouverture des serveurs, il avait trouvé un coin à l’abri et avait activé son Camouflage. À partir de là, il avait observé méticuleusement les trois monstres Élites pour confirmer qu’ils se trouvaient encore au centre du couloir.

Il avait alors lentement avancé jusqu’à se trouver à la verticale de la poutre la plus proche. Il avait alors lancé un fil avec son Anneau Fileur qui s’était alors accroché à ladite poutre. Confirmant d’un petit coup sec que sa ligne était solide, il avait alors donné un coup sec vers le bas tout en sautant, se précipitant ainsi vers le plafond. Une fois qu’il avait été assez proche de la poutre, il avait immédiatement activé l’Anneau Rampant, s’accrochant tel un gecko sur la surface de la poutre. Les capacités combinées de ces deux anneaux lui permettaient vraiment de passer la majorité des obstacles sur sa route.

Il s’était caché derrière la poutre tout en restant camouflé. Puis, lentement, il avait avancé en passant au-dessus des têtes des Hérétiques au Manteau Cendré, complètement ignorants de l’existence de notre Voleur. De l’autre côté de la salle, il avait été accueilli par un ornement puis une magnifique pièce remplie de piliers massifs de chaque côté et d’un tapis rouge luxueux déroulé au milieu de la salle. Les piliers avaient chacun six mètres de distance les uns des autres, avec plus d’une centaine de chaque côté, s’étalant au loin. À l’intérieur du hall se trouvaient quelques humanoïdes portant des armures argentées. Ils portaient tous d’énormes épées et ils patrouillaient la zone. Il s’agissait clairement de monstres de mêlée.

De chaque côté du hall, dans chaque coin les plus éloignés, se trouvait un coffre cuivré, reflétant paisiblement la lumière ambiante. C’était des coffres d’Or Sombre !

Il ne se serait jamais attendu à ce que ce hall possède deux coffres d’Or Sombre. C’était vraiment intéressant d’être un pionnier dans l’exploration des nouvelles zones, car les prochains visiteurs n’étaient pas assurés de trouver ce genre de trésors. Les coffres ordinaires mettaient généralement un temps aléatoire à réapparaître, mais les coffres d’Or Sombre disparaissaient à jamais une fois ouverts !

Hélas, chaque coffre avait plus d’une dizaine de monstres le gardant. Les ignorants pour le moment, Nie Yan avait aussi remarqué qu’une des patrouilles de monstres à l’armure argentée était sur le point d’atteindre sa cachette derrière un pilier.

Paladin d’Argent Corrompu (Élite) : Niveau 33

Santé : 5.000/5.000

Après avoir vu les stats des Paladins d’Argent Corrompus, il avait senti un frisson le parcourir. Il y avait plus de trente Paladins d’Argent Corrompus dans cette pièce, et ils étaient tous des Élites de niveau 33 ! Si c’était vrai, ça allait être difficile pour lui comme situation. Les monstres de type Paladin avaient souvent beaucoup de points de vie et de dégâts. Certains avaient même des sorts anti-Voleurs ! En plus de ça, il s’agissait de monstres niveau 33, et de catégorie Élite. Il n’avait aucune chance de pouvoir les affronter !

Fronçant les sourcils, il avait longuement réfléchi aux options qui s’offraient à lui. Utiliser son Camouflage pour passer se révélerait impossible : ces boîtes de conserves le remarqueraient nécessairement. Son regard avait commencé à parcourir la salle pour analyser les alentours quand il s’était arrêté sur un certain pilier devant lui. Et soudain, l’idée était là ! Il pouvait utiliser ces piliers ! Devant la simplicité de la méthode à laquelle il avait pensé, il n’avait pas pu s’empêcher de se demander si cela allait marcher. Mais après tout, qui ne tente rien n’a rien.

Utilisant son Anneau Rampant, il avait tranquillement escaladé le pilier avant de doucement se laisser pendre le long du pilier avec un fil de l’Anneau Fileur jusqu’à ce qu’il se trouve à cinq mètres du sol environ. Maintenant qu’il était pendu, il avait sorti son Arbalète de Sang. Après avoir soigneusement sélectionné la boîte de conserve sur laquelle il avait jeté son dévolu, trois carreaux avaient foncé dans cette direction. Ils avaient tous atteint le Paladin d’Argent Corrompu, lui infligeant une trentaine de dégâts chacun. En voyant les valeurs apparaître, il avait réalisé que sa puissance d’attaque avait bien augmenté.

Après avoir été titillé par les cure-dents volant, le Paladin d’Argent Corrompu avait rapidement remarqué le saucisson humain qui l’avait dérangé. Il avait tenté de l’atteindre, mais tout ce qu’il avait pu faire était de tourner autour du pilier, ne trouvant pas de chemin pour le rejoindre et le découper en rondelles. Comme il ne pouvait pas sauter suffisamment haut pour l’atteindre, il ne pouvait que le regarder avec fureur.

Après que le Paladin d’Argent Corrompu ait pénétré le rayon d’effet de l’aura de Chasseur de Démon Intermédiaire, il avait commencé à prendre une cinquantaine de dégâts par carreaux alors que Nie Yan continuait tranquillement à le transformer en pelote d’épingles. Et histoire de remuer le couteau dans la plaie, certains carreaux déclenchaient la propriété de pénétration d’armure, infligeant environ cent cinquante dégâts.

Bien que l’Anneau Fileur ait un temps de recharge pour être utilisé, le fil qui en sortait ne partageait pas ce temps de recharge et était une entité séparée. Aussi, Nie Yan n’avait pas à s’inquiéter que le fil disparaisse soudainement.

Sous le flot constant de dégâts et son impossibilité à riposter, la vie du Paladin d’Argent Corrompu avait rapidement diminué jusqu’à tomber à 30% en moins de cinq minutes. À ce moment-là, il avait levé son épée et avait invoqué une colonne de lumière grise, l’enveloppant directement. Et là, sous le regard dégouté de Nie Yan, sa barre de vie s’était remplie jusqu’à être de nouveau pleine.

Putain, ces bâtards ont des sorts de Soin… Fait chier. Après avoir ravalé les insultes qu’il avait en tête, Nie Yan avait donc continué son inlassable assaut. Généralement, ce genre de sorts de soins avaient un coup en mana et les monstres qui n’étaient pas de type Mage ou Prêtre en avaient peu, leur permettant d’en lancer deux, parfois trois avant d’être vide. La seule façon de les tuer était donc de leur infliger des dégâts jusqu’à ce qu’ils se retrouvent dans l’incapacité de se soigner, ou bien de les tuer suffisant vite pour qu’ils ne puissent pas se soigner, mais c’était impossible dans le cas de notre Voleur.

Si seulement j’avais des équipements avec une capacité de Drain de Mana ! Avec ce genre d’objets, les adversaires utilisant du mana étaient généralement bien plus faciles à gérer. En combat, ce genre d’équipement était la Némésis des Paladin, Prêtres et Mages. Hélas, la propriété de Drain de Mana, ou Siphon de Mana n’apparaissait généralement que sur des objets Sous-Légendaires ou supérieurs.

Alors que le hérisson emmerdeur avait de nouveau atteint les 30% points de vie, il avait de nouveau lancé son sort de soin, lui remontant son montant de points de vie à 50% cette fois. Apparemment, il ne pouvait lancer un Soin Majeur qu’une fois avant de devoir lancer un Soin Inférieur. Finalement, sous la persévérance de la gâchette de notre Voleur têtu, la vie du monstre avait finalement atteint le chiffre zéro et il s’était étalé au sol.

Il avait réussi à abattre un monstre Élite de niveau 33 ! Sautant au sol avec joie, il était allé collecter son butin. Ce dernier avait été particulièrement spécial.

Bord Tranchant (Incomplet) : 1/20

Le Bord Tranchant apparaît ici ?! Son cœur avait sauté plusieurs battements en voyant ça. Personne ne savait mieux que lui à quel point le Bord Tranchant était incroyable. Dans sa vie passée, il avait utilisé cette arme précise jusqu’au niveau 60 ! Et même si une des raisons avait été qu’il n’avait pas réussi à trouver mieux d’ici qu’il atteigne le niveau 60, ses propriétés incroyables avaient tout de même été une raison pour laquelle il n’arrivait pas à trouver de remplaçante.

Cette arme, nommée Bord Tranchant, était connue pour être la meilleure arme jusqu’au 50 !

AlthanMaiel
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