Rebirth - Chapitre 67
Rebirth - Chapitre 69

Désolé de ne pas avoir traduit hier, entre la fatigue et le repas chez mes parents (sans étaler ma vie), je n’ai pas vraiment eu le temps et la tête à traduire. Normalement je devrais pouvoir reprendre le rythme normal ce week end et surement aussi traduire le chapitre bonus d’ICDS à la volée.

Bonne lecture 😉

 

Rebirth – Chapitre 68 : Le Roi de l’Alchimie Vend son Âme

 

« Mhmm… Pas mauvais comme sort caché. »

« Mais quelle utilité a-t-il ? Lorsque je concocte des pilules, mon taux de succès n’est que d’un tiers de celui des autres ! Si quelqu’un venait me voir pour que je lui concocte quelque chose, ça ne serait que par chance que je réussirais ! »

« Comme j’ai pris l’effort de te recruter, naturellement cela signifie que j’ai confiance en toi. Si tu acceptes de me suivre, signe ce contrat. »

Dans le jeu de Conviction, tous les contrats étaient valides aussi longtemps qu’ils restaient dans les limites des lois du monde réel.

Bird avait alors regardé le contrat avec suspicion avant de le prendre et de lire les termes. Alors qu’il le parcourait lentement, mots après mots et lignes après lignes, il commençait à réaliser que les clauses étaient assez simples. Traduit dans un langage simplifié, Nie Yan s’engageait à fournir des ingrédients et des matériaux pour qu’il puisse entraîner et monter son niveau d’alchimie. En contrepartie, les utilisations faites de ses créations seraient décidées par Nie Yan. De plus, il recevrait 30% des bénéfices nets créés par la vente des potions qu’il aurait préalablement créées.

Les conditions de ce contrat étaient grossièrement les mêmes que celles données par les grosses guildes lorsqu’elles recrutaient des Alchimistes. Cependant, il pouvait voir une différence énorme : le contrat qu’il avait entre les mains lui donnait une part du gâteau de 30%. En comparaison, presque toutes les guildes n’acceptaient de laisser que 20% de bénéfices à leurs Alchimistes au maximum, même s’il était ultra coté. Pour résumer, Nie Yan supporterait tous les gros coûts à lui tout seul, et en échange pour pratiquer son art, Bird recevrait 30% des bénéfices. C’était un contrat incroyable.

« Ce contrat… Tu es vraiment sûr de vouloir me laisser le signer ? » Avait demandé Bird, son cœur battant la chamade. Même en cherchant pendant des semaines entières, il resterait difficile de trouver un contrat aussi généreux.

« Mhmmm. »

« Depuis le moment où j’ai appris l’Alchimie, j’ai toujours échoué dans mes concoctions. Pour quelles autres raisons ma guilde m’aurait-elle expulsé ? En calculant la valeur de tous les ingrédients que j’ai détruit jusqu’à présent, il doit y en avoir pour au moins deux pièces d’argent ! Je t’en prie, ne m’en veux pas si tu finis par perdre de l’argent ! Penses-y encore, il n’est pas trop tard pour revenir en arrière. » Avait dit Nie Yan en tendant le contrat à Bird, lui indiquant qu’il pouvait le récupérer s’il le souhaitait. Alors que le morceau de papier se trouvait dans sa main tendue, il sentait l’appréhension monter en lui ainsi que de l’anxiété. Et si Nie Yan finissait par le reprendre ? qu’est-ce qu’il ferait alors ?

« Je ne manque pas d’argent. Même si je finis par essuyer des pertes, qu’il en soit ainsi. Je sais reconnaître quand j’ai eu tort. Cependant… Mon instinct ne se trompe jamais. Je fais rarement des erreurs quand il en vient à ce genre de choses. »

« Quand même… 30%, n’est-ce pas un peu trop pour moi ? » La voix de Bird tremblait par manque de confiance en soi. Même dans les guildes qui payaient bien, leurs Alchimistes ne recevraient jamais plus de 20%.

« Ça a déjà été décidé. Je suis persuadé que tu en vaux le prix. » Avait répondu Nie Yan, faisant un signe de la main pour lui indiquer de signer. Pour gagner une loyauté absolue, cela ne fonctionnerait pas s’il lui donnait simplement de l’argent. Non, Bird avait besoin de recevoir de la bonne volonté, lui permettant d’augmenter son estime de soi et de lui faire se sentir apprécié, au moins pour commencer.

Bird ne comprenait vraiment pas pourquoi Nie Yan lui faisait autant confiance. Mais il pouvait dire face aux mots et aux actions de Nie Yan que celui-ci croyait en lui. Lorsqu’une personne atteint le point le plus bas et a l’impression d’être un échec, ce dont elle a le plus besoin n’est pas la pitié des autres, mais bien la reconnaissance de quelqu’un. Les mots de Nie Yan étaient banals ; son ton était normal et il n’y avait pas de sens caché. Et pourtant, ils avaient été capable de traverser la garde de Bird pour entrer dans son cœur.

« Okay. » Bird avait fait une pause un moment pour reprendre une attitude professionnelle avant de continuer.

« Je vais signer le contrat ! Je suis aussi d’accord si tu décides de baisser ma part, mais je t’en prie, ne me blâme pas si tu finis par essuyer des pertes. » Il n’avait pas pu s’empêcher de répéter cette dernière clause en donnant sa réponse.

« Rassure-toi. Même si tu échoues, je ne t’en voudrais pas. » Avait répondu Nie Yan sur un ton calme. Après avoir voyagé dans le temps, il avait obtenu une confiance absolue en lui-même, et il savait qu’il n’aurait pas de problèmes d’argent, que ce soit dans le jeu ou dans la vie réelle. Le premier mois de l’ouverture du serveur de jeu n’était que le point de départ, car après ça, l’économie du jeu se connecterait à celle de la réalité.  D’ici deux semaines et demi après sa rencontre avec Bird, les propriétés immobilières dans le jeu seront achetées : les magasins, les hôtels de ventes, les terres et tout le reste, se transformant ainsi en propriétés privées. De nombreuses guildes supportées par des grands groupes financiers se jetteront sur ces propriétés dans une guerre à l’enchère. Lorsque les devises du monde entier seront convertibles en devise de jeu et inversement, la valeur de ces propriétés grimpera en flèche. Les joueurs se rendront alors compte que les lots qu’ils auront achetés pour quelques dizaines, centaines ou milliers de pièces d’or vaudront des millions, voire des centaines de millions. Quant aux hôtels de ventes, même en demandant un prix à plusieurs centaines de millions de crédits, ils partiront comme des petits pains. Ce résultat à venir viendra des différents grands groupes financiers investissant dans l’avenir du jeu, lui-même devenant avec le temps une seconde vie pour la population. Tout cela pour dire que d’ici peu, être le propriétaire d’un magasin ou d’un hôtel de vente pourrait bien rendre son propriétaire extrêmement riche.

En utilisant ses connaissances quasi prophétiques, faire des profits rapides ne sera pas un problème pour Nie Yan. Pourquoi donc serait-il effrayé par un investissement dans un Alchimiste comme Bird ? Si un jour cet apprenti devenait de nouveau le Roi de l’Alchimie, son retour sur investissement serait juste inimaginable !

La raison qui avait fait que son père avait échoué dans sa vie passée était qu’il était arrivé trop tard ! Il avait raté l’opportunité d’acheter des propriétés lorsque les prix étaient bas, avant que les devises réelles soient connectées à celles du jeu. D’ici que son père rentre dans la place, les grands groupes auront probablement déjà partagé le gâteau entre eux, ne laissant que des miettes. C’est ce qui s’était passé par le passé, et en tentant d’entrer de force, son père s’était cogné à un mur en fer.

Le fait que Nie Yan avait concentré ses efforts dans le jeu de Conviction depuis sa réincarnation était essentiellement pour permettre à son père d’avoir des bases solides pour son début dans le monde virtuel. Seulement alors sa famille serait vraiment à l’abri de la tragédie qui l’avait frappée auparavant.

Le nombre de tâches qu’il avait besoin d’accomplir durant le premier mois de jeu étaient nombreuses. Il devait amasser une grosse fortune, et il devait former un noyau solide de personnes pour le rejoindre et augmenter son influence. A l’avenir, les propriétés dont il aurait besoin sous sa bannière incluaient des magasins d’équipements, d’alchimie, des hôtels de vente, des banques, de grandes surfaces terriennes et des magasins généraux. Bien qu’il possède un avantage énorme en connaissant l’avenir, il comprenait parfaitement qu’il ne pourrait pas tout réaliser tout seul. Après tout, aussi grand soit-il, un arbre seul ne peut pas devenir une forêt. De quoi avait le plus besoin le monde ? De talents ! Et en face de lui se trouvait un de ces talents, le futur Roi de l’Alchimie. Il se devait de l’avoir sous son aile. A la fois, cela lui permettrait de s’assurer la loyauté d’une personne douée, mais en plus, cela lui permettrait de ralentir le développement de Victorious Return. Quelle raison avait-il de ne pas faire d’une pierre deux coups ?

La seule raison qui l’avait poussé à devenir le bienfaiteur de Bird était qu’il voulait sa loyauté.

Après avoir reçu la confiance totale de Nie Yan, Bird ne pouvait pas dire qu’il n’était pas ému. Il avait silencieusement fait vœu de suivre ce mécène. Qu’il vente ou qu’il neige, il avait décidé de se dévouer totalement à Nie Yan afin de mériter cette confiance. Il avait été similaire à quelqu’un en train de se noyer, et celui qui lui avait tendu la main méritait qu’il lui dévoue sa vie entière. Quant à savoir les desseins de cette main tendue, il n’en avait cure. Ce qui lui importait était qu’elle était présente. Bird avait attrapé le stylo généré par le jeu et avait signé le contrat.

Après cette signature, toutes les dépenses de Bird reliée à sa profession d’Alchimiste seraient enregistrées par le système et couverte par Nie Yan. S’il s’avérait que Bird brisait le contrat, il devrait payer une énorme somme d’argent à Nie Yan en compensation. Cependant, si Nie Yan décidait de volontairement annuler le contrat, il ne recevrait pas la moindre pièce de la part de Bird.

« Suis-moi. » Avait dit Nie Yan avant de se rendre directement à l’hôtel de vente.

Alors qu’il suivait son nouveau patron, il se demandait toujours ce que le sort lui réservait. Suis-je vraiment destiné à être un Alchimiste… ? A l’avenir, s’il continuait à échouer, est-ce que Nie Yan lui demanderait de partir ? Toutes ces questions lui tournaient dans la tête. Les dépenses requises pour améliorer le niveau d’Alchimie étaient immenses. Est-ce que Nie Yan serait vraiment capable de lui fournir les équipements nécessaires ?

Deux personnes, une à l’avant, l’autre à l’arrière, venaient d’entrer dans l’hôtel de vente.

« Aussi longtemps que tu te concentres sur la concoction, je serai satisfait. Laisse-moi te préparer quelques ingrédients et matériaux pour que tu commences. Si tu commences à en manquer, sens-toi libre de m’envoyer un message à n’importe quel moment. » Avait dit Nie Yan. Ils avaient longé les murs avant de se tourner vers un module d’achat.

Nie Yan avait alors trié par prix les biens qui l’intéressaient avant d’acheter quatre sacs d’affilée.

« Pourquoi est-ce que tu achètes autant de sacs ? »

« Comment pourrais-je ne pas le faire ? Le sac d’un Alchimiste est trop petit. »

« Ils sont pour moi… ? » Avait demandé Bird, surpris. De tous les maîtres de guilde qu’il avait rencontrés par le passé, pas un seul n’avait voulu acheter de sacs à leurs Alchimistes. Les seuls moments où ils étaient prêts à faire des cadeaux ou des gestes de bonne volonté était lorsque l’Alchimiste était extraordinaire ou quand il était sur le point de se faire engager par la concurrence.

« A qui d’autre sinon toi ? » Avait répondu Nie Yan sur un ton d’évidence. Il avait aussi acheté un set complet de tenues pour Alchimistes. Elles étaient de la meilleure qualité pour un apprenti et possédaient des propriétés additionnelles pour augmenter les chances de succès de création de potions de 5%. Le prix de ce set était de 3 pièces d’argent. En plus de ceci, il avait aussi acheté d’énormes quantités de plantes médicinales et de formules.

Bird avait assisté à tout ça en ayant du mal à se rendre compte que tout cela était pour lui. En plus de la surprise, il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir touché. Il avait de bonnes raisons d’être surpris : Nie Yan était si riche ! Il se sentait vraiment chanceux d’avoir trouvé un mécène avec des poches aussi profondes ! Personne n’avait jamais dépensé autant pour lui que ce jour-là. Son nouveau chef méritait définitivement son admiration et son respect. Cependant, en même temps, une certaine question était apparue dans son esprit. Nie Yan était-il certain qu’il avait la capacité de recevoir un retour sur investissement ?

Ce dernier avait acheté une énorme quantité de richesses médicinales. Il pourrait s’en servir pour rapidement aider Bird à croître pour devenir le Roi de l’Alchimie. Dans les années à venir, un Alchimiste de haut rang deviendrait une denrée plus précieuse que l’or ! Beaucoup d’entre eux vaudraient des millions de crédits. Le Roi de l’Alchimie dans sa vie passée valait à lui seul plusieurs centaines de millions, et de tous les Alchimistes, il était rang 3 !

Considérant sa force financière actuelle, il était persuadé qu’il n’aurait aucun problème à transformer Bird en une poule aux œufs d’or.

AlthanMaiel
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9 thoughts on “Rebirth – Chapitre 68

  1. Merci pour le chapitre ! 

    PS : « Avait dit Nie Yan en tendant le contrat à Nie Yan » petite coquille , c’est plutôt : « Avait dit Bird en tendant le contrat à Nie Yan »

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