DMS : Chapitre 146
DMS : Chapitre 148

Et voilà.

Je ne vais pas faire de post spécialement pour ça ; libre à vous de tomber sur cette info par hasard ou de venir la lire par curiosité.

Comme je vous le disais, notre bon Althan a réussi à me convaincre (sans grand-mal) à suivre sa voie. Je ne passerai pas encore par Patreon, pour me contenter d’uTip pour l’heure, mais ça viendra sans doute également.

Comme il l’a déjà expliqué, ça permet, pour tous ceux qui n’ont pas les moyens de faire de dons, de visualiser une petite vidéo de 30 secondes afin de faire un don substantiel. On est encore bien loin de dire qu’on peut en faire un salaire, mais quelques euros par mois sont toujours les bienvenus, surtout quand vous n’avez pas à payer pour les offrir 🙂
De la même façon, uTip permet les dons, comme Patreon, comme Paypal. Et de la même façon, les donateurs se verront chouchoutés.

Mais plutôt que de vous faire offrir un chapitre à tout le monde, il est bien plus naturel de vous récompenser individuellement, n’est-ce pas ?

Ainsi, je vais me concentrer sur la seule série pour laquelle je traduis actuellement, à savoir Mother of Learning. J’ai des chapitres d’avance ; je vais donc en faire profiter les généreux donateurs comme va le faire Althan de son côté. Excellente idée, d’ailleurs, thx bro ! Ils finiront naturellement tous sur Xiaowaz chaque mardi, comme d’habitude. N’ayez crainte. Mais selon la quantité de dons obtenus, il se peut que je publie un à plusieurs chapitres d’avance sur uTip.

Bien sûr, ça concernera les dons, et pas les visionnages de pubs. C’est le système qui veut ça, je n’y peux rien.

Ca changera une fois sur Patreon.

Je ne vais pas m’éterniser.

Sachez simplement que je continuerai à comptabiliser les dons PayPal normaux de XiaoWaz et à en faire des chapitres bonus classiques. Du côté uTip, il s’agira de chapitres prépubliés par rapport à XiaoWaz. Un avance uniquement pour ceux ayant décidé de partager un soupçon de leur fortune sur uTip 🙂

Il se peut fortement que plus tard, j’y propose des lots d’epubs / pdf / Kindle (éventuellement) pour quelques euros, une fois les séries terminées, corrigées et mises en page.

Je vous rends les micros et vous souhaite la bienvenue sur uTip, de mon côté, à cette adresse !


Pour le chapitre d’aujourd’hui, peut-être certains d’entre vous (ou peut-être pas) remarqueront la forte ressemblance de ce qui va suivre avec une autre histoire. C’est volontaire (et réalisé avec l’accord de qui de droit, je n’en dis pas plus). Ne vous en faites pas, les choses vont très, très vite dévier 😉 J’appréciais simplement trop cet univers et les choses aléatoires du scénario ont fait que j’ai eu l’occasion de m’y frotter temporairement.


 

Chapitre 147 – Les Skaaghs (8)

 

[Appropriation vient d’être supprimée.]

[Création Planaire vient d’être acquis.]

[Réinitialisation de la compétence dans : 23 h 59 m 59 s.]

[Création Planaire.]

[Les Lisseurs de Temps et d’Espace sont presque des entités divines. Situés presque hors des lois de l’univers, ils sont les seuls êtres vivants à être parvenus par eux-mêmes à toucher le divin du doigt. Certaines de leurs capacités leur permettent de créer la vie, la matière, et la composition même de l’espace et du temps. Création Planaire est l’un de leurs plus puissantes connaissances.]

Je restai, l’espace d’un tiers de seconde, bouche bée face à la description de la compétence que je venais d’acquérir. Bien sûr, ces connaissances s’étaient déversées dans mon esprit comme si je les avais toujours possédées et je savais de quoi il était question. Ce qui n’était pas le cas lorsque j’obtenais une capacité dite divine, comme les appelait la persona. Le fait que je susse parfaitement de quoi il s’agissait notait le caractère non-divin du truc.

Je possédais la capacité de créer un plan d’existence entier, issu de mon imaginaire, et lui permettre d’exister, là-dehors, quelque part, avec son histoire et ses lois, comme s’il avait toujours existé.

Je n’avais pas le temps de juger du caractère exceptionnel de cette compétence qui aurait pu me permettre de créer quelque chose de formidable et de super utile ; un plan personnel que j’aurais pu exploiter à ma guise dans mon propre intérêt : le Skaagh arrivait déjà sur moi et si une armure elfique était incapable de retenir ses griffes, je le serais également.

Le seul moyen que je possédais pour faire disparaître ce monstre… C’était de l’emmener avec moi sur un tout nouveau plan d’existence, sur lequel je serais déesse et maîtresse et où il ne pourrait rien me faire. J’aurais aimé m’y rendre seule, mais ainsi fonctionnait la compétence ; il était déjà trop proche de moi, je ne pouvais pas empêcher qu’il fût affecté par la zone d’effet.

Il fallait que je définisse dans mon esprit tout ce qui allait composer ce plan. Sa structure, ses lois physiques, magiques, sa logique, absolument tout. Je pouvais en faire tout ce que je voulais, y compris quelque chose de totalement impossible pour les lois de l’univers.

Et je n’avais pas le temps de le faire ! Le petit bout de seconde qui me restait avant que cette griffe ne perce ma chair était à peine suffisant pour faire naître dans mon esprit l’idée globale de ce qui allait nous attendre sur mon nouveau plan.

— Création Planaire !

Je sentis un picotement, une douleur aiguë mais qui se dissipa aussitôt, là, près de mes cuisses. Ce petit con avait réussi à me blesser, j’en étais certaine. Cela dit, la douleur s’évapora aussi vite qu’elle était apparue et je fus enveloppée par le néant. Un néant serein, calme et reposant. Je n’eus pas le temps de me demander ce qu’il allait se passer ; le Skaagh n’était plus là. Je baissais les yeux vers l’endroit où je redoutais qu’il m’eût blessée sévèrement, mais il n’y avait rien qu’un peu de tissu déchiré. D’ailleurs, pourquoi étais-je habillée ainsi ? Je portais un jean et un t-shirt comme j’aurais pu le faire sur Terre. Surprenant !

Je n’avais eu le temps de décider que de choses vraiment basiques. Je ne voulais pas que ce plan soit vraiment différent des lois physiques que je connaissais, et je désirais qu’il fût proche d’une vie sur Terre… tout en faisant de moi ce qui se rapprochait le plus d’une dominante. Passé ça, j’avais été obligée de finaliser le sort, ou sinon j’aurais succombé au Skaagh.

J’ouvris les yeux – étaient-ils fermés, une seconde plus tôt ? – en me rendant compte que tout le reste de la création de ce plan avait été laissée au hasard ou à mon inconscient.

Je me trouvais dans un lit. Pas celui auquel j’étais désormais habituée, à Imperos. Ni celui du camp des géants. Non, un vrai lit, métallique, un peu comme dans une espèce d’hôpital bas de gamme. Autour de moi, ma… chambre ? Ma chambre ? Ma… attends. Je me trouvais dans ce qui était forcément ma chambre : il y avait là un bureau, des posters dépeignant des espèces d’idoles d’adolescentes, une armoire, elle aussi en métal…

Je me trouvais dans ma chambre. Aussi étrange que cela pût paraître.

— Wuying ! m’appela une voix depuis… quelque part.

— O… Oui ? lançai-je en retour, instinctivement. Je suis là !

Un rire amusé et étouffé me parvint depuis l’autre côté de la porte.

— Bien sûr que tu es là, ma chérie ! Où voudrais-tu être de si bon matin ? Allez, sors ton cul du lit et descends, tu vas être en retard !

Huh… Quoi ?

— J… J’arrive, répondis-je sans trop réfléchir.

Je me trouvais dans un plan que je venais de créer, le Skaagh n’était plus une menace, mais j’avais beau chercher au fond de moi, je ne trouvais pas la puissance, ou… comment dire… le bouton de commande qui aurait dû être là pour me permettre d’en sortir.

J’avais une saleté de pressentiment. C’était peut-être un plan que je venais de créer, mais ce n’était pas un endroit sur lequel je régnais en déesse : je le savais, je n’avais pas eu le temps de gérer tout ça dans ma hâte. Je désirais en sortir au plus vite, quitte à retourner chez les elfes. Ici, quelque chose clochait. Sévèrement.

Mais j’avais beau essayer, rien n’y faisait.

Étais-je coincée dans mon propre monde factice ?

Non. Ce n’était pas factice. Je le savais. J’avais créé un plan ainsi que toute son histoire. Un vrai plan, un vrai endroit qui se situait désormais quelque part dans l’univers. J’y étais et…

— Retour.

Bien sûr, j’avais tenté le coup, savait-on jamais.

Je poussai un soupir, mes épaules me rappelant d’un seul coup que je devais y avoir plusieurs gros nœuds douloureux.

— Il faut que je trouve un moyen…

La persona était toujours endormie. Peut-être qu’une fois éveillée, elle saurait ce qu’il en était et m’expliquerait comment m’évader de cet endroit… menaçant. Oui, menaçant. Quelque chose dans l’air même me criait qu’en ces lieux, ma vie était en danger. Et une chose encore pire me menaçait : ce plan n’était pas sous l’emprise du système, qui n’avait jamais pu y poser sa patte. Pas plus que Joc ne l’avait pu.

Si je mourrais ici, ç’allait probablement être la fin de tout.

— La fin…

Soudain, je sentis ces fourmillements dans mon ventre. Appréhension, anticipation… La fin. J’avais là la possibilité de mettre un terme à la chasse, de pouvoir me reposer enfin. De…

Je levai les yeux vers cette paire de ciseaux posée sur mon bureau. J’avais déjà tant affronté la souffrance, qu’aurait pu être une petite coupure de plus ? Et puis le soulagement définitif… Mon âme envolée.

Je secouai la tête. Non, bien sûr que non. J’étais plus déterminée que ça. Mourir ? Ce n’était en rien une libération. Et puis, j’avais promis de soumettre le système, je n’allais pas rétropédaler à la moindre petite contrariété. Le chemin que j’avais choisi était semé d’embûches, je ne pouvais que me lever et les affronter.

Cela dit, je risquais réellement ma vie ici.

— Tu viens ? me rappela la voix féminine de l’autre côté de la porte. Ton premier jour d’université, tu ne peux pas être en retard !

— Mon q… HEIN ? m’étouffai-je à moitié.

Je me hâtai d’ouvrir la porte pour comprendre ce qui se passait là. Un couloir. Fort bien. Des escaliers descendaient, j’étais donc probablement à l’étage. Si j’en jugeais les bruits métalliques et les petits cris de douleur venant d’en bas, ma… mère était probablement en train de préparer le petit déjeuner.

Plus j’avançais dans ce monde, plus toutes ces informations me venaient naturellement, comme si j’y avais vécu depuis toujours. Ma mère, le petit-déjeuner ? Ma… mère…

Je secouai la tête. Ce n’était pas ma vraie mère, naturellement. Elle avait été créée en même temps que ce plan, avec tout le passé qui la concernait. Moi y compris. Mais ce n’était pas ma mère, il fallait que je garde bien ça à l’esprit.

Je levai la main. Elle était parfaitement rose. J’étais humaine, sans sort de transformation. Décidément, les choses s’étaient passé d’une bien drôle de façon lors de la création de ce plan. J’aurais adoré avoir quelques secondes de plus pour définir des règles plus strictes, comme par exemple « Je suis toute-puissante et nulle loi ne peut aller contre ma volonté », mais…

Ma mère préparait le petit-déjeuner. C’était un exploit, elle qui était habituellement occupée dans son labo au sous-sol, quand elle n’était pas dans celui sur son lieu de travail. Après tout, elle était bien trop occupée à tenter de donner naissance à un sérum de soin pour vraiment s’adonner au rôle de parfaite maîtresse de maison…

Sérum ? Attends…

— Garde-à-vous, soldat ! s’exclama mon père, capitaine des forces de police du secteur Z. Tu dois être à l’école dans exactement une heure.

— Oui, monsieur, lui répondis-je machinalement, me tendant légèrement.

Je descendis m’installer à table. Étonnamment, les pancakes de ma mère n’étaient pas horribles. Après en avoir avalé trois et m’être rappelé le doux goût des aliments, j’attrapai une barre protéinée, mon sac et tendis la main vers Jade, mon Colt Python adoré. J’avais une arme à feu, et de ce calibre, en plus ? Mais qu…

— Où penses-tu aller avec ça, jeune fille ? lança ma mère, le sourcil levé.

— Quoi ? répondis-je instinctivement, sachant très bien de quoi il retournait. Tu comptes envoyer ta fille à l’école seule et sans protection ?

Elle s’avança vers moi et se plaça dans l’encadrement de la porte d’entrée, la main tendue. Elle était probablement en retard pour le travail, et elle avait pourtant l’air de pouvoir rester là indéfiniment.

Je soupirai. Bien sûr, elle n’allait pas craquer. C’était certain. Je connaissais ma mère, aussi étrange que cela pouvait paraître.

Je lui offris mon arme et elle me tendit un pied-de-biche en échange. Commun, chiant et d’une vilaine teinte verte. Si horrible qu’il ne méritait même pas un petit nom bien à lui.

— Allez, reprit ma mère. Je sais que l’université peut être effrayante. Mais ne te limite pas à un groupe d’amis. Tu es mignonne, intelligente et athlétique, et il est un peu injuste de te restreindre à quelques personnes sélectionnées. Sois sympa avec tout le monde et tente de ne pas te laisser dominer par la pression sociale.

Mais de quoi est-ce qu’elle parlait ?

— Bien, maman.

Bordel, prononcer ce mot était sans doute le truc le plus… bizarre de toute ma vie. Pourtant, il était sorti tout seul.

— Tu parles comme un de ces spécialistes périscolaires que toi et papa regardez sans arrêt sur les chaînes rétro.

Mais de quoi est-ce que je parlais ? Ma bouche bougeait presque toute seule, pourtant je comprenais ce que je disais ; c’était flippant.

Avant que je ne pus reprendre, mon père s’esclaffa.

— Eh bien, c’était le bon vieux temps !

Je…

Nous étions en l’an 16. Plus exactement, 16 AZ, ou 16 Après les Zombies. Seize ans après la pandémie mondiale des VM.

Les VM. Bien sûr ! Victus Mortuus, le nom clinique des morts-vivants. Oui, ils avaient bien d’autres noms également. Les sacs de viande, morts-V, titubeurs, infectés lorsqu’on parlait des contaminés de bas niveau qui avaient encore une chance de s’en sortir… les 20s, les pires du pire, les infectés de niveau 20, le plus grand niveau.

Avant que les VM n’eussent éradiqués la majeure partie de la population mondiale, quelques survivants avaient été capables de trouver refuge sous terre. Au dernier comptage, 72 641 Chinois occupaient les quelques vingt-six bunkers géants – les secteurs – souterrains fabriqués au début des années 2000.

Le secteur Z, celui dans lequel je vivais, se situait quelque part sous les ruines de Shangai.

Ma mère était enceinte de moi quand elle et mon père étaient entrés dans le secteur. Grâce à leurs passés médical et militaire, ils s’étaient vus recruter aussitôt après que l’infection eût été déclarée en même temps aux quatre coins du monde. Née dans l’hôpital du secteur Z, j’avais passé chaque jour de mes… SEIZE ANS ? Bordel, j’avais seize ans dans ce monde ?

…j’avais passé chaque jour de mes seize ans en sécurité sous terre, dans cette zone résidentielle.

La loi forçait les gosses à étudier à la maison, sous la tutelle de leurs parents. Après ça, tout le monde était obligé de fréquenter l’université locale pour trois ans supplémentaires. Les meilleurs étudiants choisissaient médecine, recherche ou un domaine militaire tandis que les autres pouvaient s’orienter vers des travaux plus communs.

Pour ma génération, les choses avaient toujours été ainsi. Merde ! Quelle vie. Si je n’avais pas mes souvenirs bien à moi, ceux de Wuying l’architecte, l’humaine, j’aurais pu ne jamais avoir vu la lumière du jour autrement que sur de vieux films datant d’une époque où Hollywood était connue.

— Bordel, soupirai-je. Dans quoi est-ce que je suis tombée ? Vite, vite, persona… Réveille-toi.

 

Raka
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9 thoughts on “DMS : Chapitre 147

    1. Prévu est un bien grand mot.
      Je songeais a l’ecrire depuis foet longtemps mais ek tant qu’histoire complete. 

      Ici, ca tiendra lieu d’un arc, tombé au hasard de l’aléatoire d’une compétence piochée dans une liste.

  1. Elle aurai dut se laisser toucher la c*atte sa aurai été plus simple.
    PS : comment elle à put pensée à un truque pareil. Elle est pas cène d’esprit la MC.

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