LVL1S : Chapitre 81

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Chapitre 81

 

Je devrais changer mes plans et m’en faire un ami au lieu de l’attaquer.

Il était certain qu’il allait encore augmenter le nombre de gardes sur sa propriété après toutes mes intrusions consécutives et je devais définitivement abandonner l’idée d’utiliser la force. Au lieu de ça, je devais vraiment m’appuyer sur mes connexions politiques afin de tenter d’obtenir un rendez-vous.

Je me rendis donc à l’hôtel de ville de Gartmar.

« Mon bon ami aventurier, nous nous rencontrons plutôt souvent, ces derniers temps… »

Le maire m’offrit un accueil chaleureux mais son regard resta planté sur la pile de documents qu’il avait sous le nez.

« J’ai entendu que vous aviez attrapé Pillgion ? Bien joué. »

« Oui, mais aujourd’hui, je suis ici à propos du comte Sion. »

« Ne vous ai-je pas déjà informé de ne pas toucher le comte ? »

« En effet. Mais j’ai mes propres problèmes à prendre en compte. »

Contrairement à son habitude, il leva finalement les yeux vers moi.

« Vous avez dit vous appeler Johra, n’est-ce pas ? »

« C’est exact. »

Il ajusta son monocle et s’adressa à moi avec une expression très sérieuse sur le visage.

« Alors, quel est le problème avec le comte Sion ? »

« Il est directement connecté à Miriam. Vous souvenez-vous de lui ? »

« Oui… Bien entendu, je me souviens. Vous m’en avez déjà parlé la dernière fois. »

« Mais c’est plus sérieux cette fois, ils planifient une révolte. Ceci dit, je pense qu’on peut tourner les choses à notre avantage. »

« À quel point en êtes-vous sûr ? Est-ce même possible ? »

« J’ai une stratégie en place. »

« Expliquez. »

J’entrepris de l’informer à propos de tout ce que j’avais appris la nuit précédente.

« Je ne suis même pas sûr de ce que vous attendez de moi. Même si je trouve dommage que Sion soit tombé si bas, m’utiliser comme bouclier, vous êtes… »

« Eh bien, je pensais que vous pourriez être capable de m’aider puisque vous connaissez relativement bien le comte. »

Il m’observa pendant un instant avant de demander, directement :

« Qu’avez-vous à gagner de tout ça ? »

« La sécurité. Il en a après ma vie et si je peux m’en faire un allié, ce serait pour le mieux. »

« Vous êtes confiant ? Vous allez devoir risquer votre vie. Après tout, l’honneur est ce qui est de plus important aux yeux des nobles. »

Le maire était un homme abouti, qui était arrivé là par sa propre force, en commençant de rien et en travaillant d’arrache-pied. Il était maintenant le maire, ce qui équivalait à une position de marquis. Mais dans ce monde, ce genre de titre ne pouvait pas se gagner comme ça et le maire avait réussi à l’atteindre grâce à l’aide de nobles alliés, y compris le comte Sion. S’il s’amusait maintenant à l’accuser à tort, il pourrait en souffrir et voir sa position retirée sans état d’âme ; il pourrait même se faire exécuter. Même si le maire était populaire parmi la population de Gartmar et qu’il allait être compliqué de le faire facilement, il était toujours possible de lui mettre un quelconque crime sur le dos et de le faire tomber en disgrâce.

« J’ai déjà mis la tête sur l’échafaud, là. »

Le maire esquissa un sourire satisfait.

« Eh bien, rencontrer un noble, ce n’est pas quelque chose qu’on peut faire en le décidant un jour à l’avance. Je reviendrai vers vous dans trois jours au plut tôt. »

« Parfait, j’ai aussi besoin d’un peu de temps de mon côté, alors ce sera excellent. »

Après mon entretien rapide avec le maire, je quittai le bâtiment et me rendis sur la place du marché. Même si les actions mensuelles des mines avaient déjà touché à leur fin, il restait toujours quelques échoppes qui vendaient du matériel à prix fixe.

« Lena ? Recherche, s’il te plait. »

« Oui, je pense que c’est suffisant. »

« Bien. »

J’avais acheté les minerais nécessaires ainsi que quelques morceaux de charbon de qualité et un énorme pot de fer que j’avais fait envoyer au bureau du maire.

Le temps que j’eus fini mes emplettes, le soir arrivait déjà.

Il me restait encore deux jours avant que le maire ne revienne vers moi. À ce moment, le comte Sion serait alors certain d’avoir découvert qui j’étais et il aurait sans doute envoyé des assassins à mes trousses. S’ils venaient pendant mon sommeil, je n’allais pas trouver ça amusant.

Je suppose qu’il y a toujours un endroit sûr.

En faisant le tour du marché, je remarquai un stand de fruits et y choisis une pomme. Après l’avoir faite virevolter dans les airs une paire de fois, j’en croquai un énorme morceau et pris la route.

« Eh toi… Il faut payer pour ça ! »

Je me mis à rire comme un demeuré en lui souriant.

« Tu es fou ! »

Il m’attrapa par le col et se mit à me rouer de coups tandis que je continuai à manger tel un fou.

« Gardes ! Gardes ! Arrêtez ce mendiant, il est fou ! »

Je fus alors emprisonné pour les ennuis que j’avais causés au marché, me permettant de bénéficier d’un endroit où dormir en toute sécurité. La seule variable que je ne pouvais pas prévoir restait le maire, qui vint me voir peu après.

« Un endroit sûr, hein… Même pour ça, étiez-vous obligé de commettre un crime envers l’un de mes citoyens ? »

« Ne vous inquiétez pas, j’irai m’excuser et lui offrir une compensation plus que correcte. »

« Vous êtes définitivement taré. »

« Oui, j’entends ça assez souvent. Ah, et puis, assurez-vous qu’ils ne me libèrent pas tant que vous n’avez pas obtenu un entretien avec le comte. »

Je m’assis nonchalamment sur le banc de la cellule tandis que nous nous fîmes nos adieux.

Ici, je ne pense pas que le comte sera capable de me toucher.

J’étais séparé des autres criminels parce qu’ils étaient inquiets que je puisse créer plus de problèmes. Je passai donc l’intégralité de mon temps à faire progresser ma création de matériau parce que c’est tout ce que je pouvais faire dans ma cellule privée.

Deux jours plus tard, je fus finalement libéré. Mon premier but était de payer le double du prix d’une pomme à ce pauvre marchand que j’avais volé et tout se passa pour le mieux.

« Monsieur le maire, veuillez s’il vous plait améliorer la qualité des repas dans votre prison. »

« Nous avons des citoyens travailleurs qui crèvent de faim dans la rue et vous voudriez que nous investissons des fonds pour nourrir un peu mieux ces criminels ? Absurde. »

Je tentai de lui expliquer le fléau qu’était la vie de prisonnier tandis que nous faisions route sur un chariot vers la demeure du comte Sion, mais il resta complètement sceptique.

Les gens pauvres courent un risque élevé de mourir de faim. Je peux certainement comprendre leur malheur, si ce n’était pas pour Darryl, j’aurais souffert de la même façon. Oui, un bien triste destin.

Dans un monde médiéval, il n’existait pas vraiment de concept d’aide sociale, et les plus pauvres vivaient un enfer. Il n’existait pas de droits de l’Homme et dans la vie, vous étiez parfois plus heureux en tant qu’esclave. C’était totalement différent de ce que je voyais précédemment parce que je le vivais désormais directement.

« Nous sommes arrivés, monsieur le maire. »

« Oui, merci. Et Johra, n’oubliez pas de jouer votre rôle, vous êtes mon servant. »

« Oui ~monsieur ! »

J’avais déjà enfilé les vêtements adaptés à la situation pendant notre trajet. En fait, c’était un grand pas vers le haut comparé à mes haillons de mendiants habituels. Pourtant, je ne me sentais pas vraiment à l’aise et je trouvais que ce n’était pas fait pour moi. C’était si grand que je donnais l’impression d’être un gamin portant les vêtements d’un adulte.

Nous attendîmes bientôt l’arrivée du comte dans une salle privée.

« Assurez-vous de ne pas m’interrompre pendant que je parle, Johra. »

« Yup… »

La porte s’ouvrit et le comte entra dans la salle ; nous échangeâmes un regard avec le maire et le comte se figea l’espace de quelques secondes. Même s’il avait rapidement repris ses esprits, il avait clairement remarqué.

Il m’a reconnu ?

« De quoi désirez-vous discuter, monsieur le maire ? »

« Eh bien, c’est à propos de Miriam. »

La réponse arriva avec un sourire direct. Le visage du comte blanchit à vue d’œil et il tenta de ne rien laisser paraître.

« Miriam… N’était-ce pas l’adjoint au maire, celui qui a provoqué une commotion avant de s’échapper il y a quelques jours ? Je pensais que vous étiez capable de mieux juger les gens. C’est décevant. »

Sion garda son calme en se servant une tasse de thé.

« Miriam était un homme talentueux mais c’est grâce à la position de plusieurs nobles qu’il a obtenu cette position. Pourtant, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit connecté à des affaires si louches. C’est de ma faute. »

« Et que désirez-vous me dire au sujet de Miriam ? »

« Pourrions-nous s’il vous plaît discuter en privé ? »

Le comte afficha un look sincère, celui du coupable totalement inconscient de ce qui s’était produit et il ordonna à tous ses serviteurs de quitter la pièce.

« Pourquoi ne jetteriez-vous pas un œil à ceci ? »

Dans la petite salle où nous nous trouvions, le maire lui tendis un paquet de documents. Et comme le comte les feuilletait, son visage était de plus en plus pensif.

« Ces documents sont des rapports de bon nombre de crimes dans lesquels Miriam est impliqué. Comme vous pouvez le voir, monsieur le comte, vous l’êtes aussi dans un certain nombre, notamment pour des crimes d’évasion fiscale. »

Ses mains se mirent à trembler.

« Vous… Quel est, au juste, votre but ? Pourquoi me montrer tout ceci ? Vous désirez me menacer ? »

« Et si c’était le cas ? »

Le maire répondit toujours très calmement face à la voix colérique qui semblait vouloir le prendre de haut.

« Putain ! »

Le comte sortit une dague ornée de pierres et de joyaux, qu’il portait à sa taille en toutes occasions.

« Comptez-vous tuer le maire et vous débarrasser des preuves ? Ce n’est pas comme si nous n’avions pas informé la moitié de l’hôtel de ville de notre visite, n’est-ce pas… »

Surpris, le comte tourna sa dague et la pointa vers son propre cœur.

« Monsieur le maire, veuillez prendre considération du fait que j’ai effectué pour la ville un grand nombre de bonnes actions, et permettez-moi alors de vous offrir ma vie comme châtiment pour mes crimes. N’impliquez pas ma famille inutilement dans toute cette affaire, ne ternissez pas ma réputation. »

Le maire répondit froidement.

« Je ne peux pas faire ça, la loi est la loi. »

* Bang ! *

« J’ai essayé, tellement, si durement, de faire les choses bien et de rester dans le cadre de la loi. Mais au bout du compte, ce n’était pas suffisant. J’ai honte de mes actions, pourquoi suis-je allé si loin ? »

Il baissa les yeux vers le sol, et se mit à pleurer dans ses mains. Ses crimes étaient assez graves pour le voir déchu de ses titres de noblesse ainsi que de tous ses droits de succession. L’honneur de sa famille, sa réputation et son pouvoir allaient s’éteindre comme une flammèche sous le vent.

« Je me suis penché sur votre situation. Votre mine d’argent a faibli et vos revenus ont diminué récemment mais le royaume n’a pas levé un doigt pour vous aider, refusant même de baisser les taxes associées, n’est-ce pas ? »

« Oui… La vraie raison, c’est… J’ai refusé de leur donner un pot-de-vin. Même si notre famille paraît à l’aise en public, simplement payer les taxes demandées était déjà trop pour nous, et nous avons dû demander de l’aide à Miriam. Au bout d’un moment, nous fûmes capables de rééquilibrer le budget mais nous avons alors réalisé que nous avions accepté de l’argent sale de Miriam. Nous nous sommes mis à effectuer de petits boulots pour lui et avant qu’on ne s’en rende compte, il était trop tard pour faire demi-tour. C’est pourquoi vous êtes là, pour m’accuser, n’est-ce pas ? »

Le maire secoua simplement la tête. À cause de cette réaction inattendue, le comte s’en trouva plutôt gêné et ne savait plus quoi dire.

« Johra, expliquez-lui. »

« J’ai entendu qu’il reste du plomb dans la mine d’argent. »

Le comte hocha la tête prudemment.

« Peut-être que si vous acceptiez un léger surplus de paiement en plus des taxes, le maire ne vous trouverait pas coupable d’évasion fiscale. »

« Oui, mais je dois payer des intérêts ! »

Il était confus. Il n’avait pas l’argent pour payer sa dette et les intérêts, alors comment pourrait-il encore en plus donner un surplus ? Avec du plomb ?

« Me permettez-vous de vous faire une petite démonstration ? »

Sans attendre la réponse, je me rendis vers le feu dans la cheminée ; le maire et le comte me suivirent sans dire mot.

Je plaçai une poêle en métal au-dessus du feu et y plaçai un morceau de plomb. En déplaçant un peu le charbon pour augmenter la température, le plomb se mit à luire.

« Mais qu’essayez-vous d’accomplir en faisant fondre du plomb ? »

« Veuillez attendre un moment. »

Après quelques temps, le morceau de métal avait finalement fondu mais ce n’était pas encore fini. Je conservai la température au plus haut jusqu’à ce que toutes les impuretés soient extraites. Après lui avoir donné le temps de refroidir suffisamment, je plaçai ce qu’il en restait entre les mains du comte. Lorsqu’il remarqua ce qu’il tenait, ses yeux s’écarquillèrent.

« C’est… Comment avez-vous pu obtenir de l’argent à partir de plomb ?! Est-ce de la magie ? »

« Je pourrais vous montrer la même chose en utilisant le plomb de la mine du comte. »

Le comte était extatique, tout simplement. Si c’était vrai, alors il serait un Phoenix, renaissant de ses cendres.

« Le plomb contient des traces d’argent, et celui que l’on trouve dans vos mines semble en contenir encore plus pour des raisons logiques. Vous pouvez facilement l’extraire, simplement en utilisant une température élevée comme je viens de le faire. »

Normalement, le plomb des mines n’était pas remarquable et était balancé aux ordures aussitôt extrait parce qu’il n’offrait pas de bénéfices. Cependant, s’il se faisait d’abord raffiner en plus petits morceaux d’argent, il deviendrait la nouvelle poule aux œufs d’or du comte.

« Merci ! Si c’est vrai, je n’ai aucune idée de la façon dont je pourrais vous remercier ! »

Il s’inclina bien bas et tomba à genoux devant moi. J’avais réussi à parfaitement amadouer un précédent ennemi pour en faire un allié endetté envers moi. Le maire devait retourner travailler le jour-même mais je pus rester plus longtemps dans la résidence du comte afin de parfaitement lui expliquer le processus d’extraction. Naturellement, j’avais appris tout ça grâce à Lena en premier lieu.

« Je suis désolé. Pourriez-vous m’accompagner à la mine ? »

« Oui, peu importe. »

Deux jours plus tard, nous étions face à sa mine d’argent.

Le comte avait simplement amené avec lui son comptable en chef et un assistant de confiance. Il souhaitait garder petit le cercle des personnes qui seraient au courant de ce secret qu’il ne voulait pas voir ébruité. Ensemble, nous procédâmes à la purification de l’argent à l’aide de l’équipement que je lui avais précédemment demandé de faire fabriquer.

« C’est incroyable ! Vous… Vous êtes un alchimiste ?! »

« Arvin est notre expert en minerai. Je l’ai amené simplement pour qu’il me confirme tout ça. Arvin, veuillez saluer et remercier chaleureusement cet homme, que j’admire beaucoup. Il s’appelle Johra. »

On dirait que j’ai déjà gagné un titre de noblesse…

« Si nous pouvons en tirer autant d’un simple minerai de plomb, alors la quantité d’argent que nous pourrions retirer de la mine est quatre fois plus importante que ce qu’elle fournissait à son apogée ! Il y a tellement de plomb ! »

Je regardais le maître exalté et son servant se serrer dans leurs bras tout en souriant en coin.

« Vous devez revenir chez moi ! Je vais préparer un somptueux festin en votre honneur ! »

« Bien sûr ! Ce sera avec le plus grand plaisir. »

Je n’avais aucune raison de refuser, notre nouvelle amitié était une chose précieuse.

Nous nous rendîmes chez lui, à l’aide de son attelage splendide qui ne reflétait en rien sa pauvreté récente et réelle.

« Nous sommes arrivés, monsieur le comte. »

Tandis que nous descendions du chariot, une vingtaine de domestiques attendaient déjà notre arrivée. Je ne pus pas prendre le temps de les saluer et fus directement mené à une chambre privée.

« Vous pouvez vous reposer ici. Un bain chaud et des vêtements propres vont arriver sous peu. »

« Parfait. »

« Le comte m’a ordonné de m’assurer que votre séjour en ces lieux sera aussi confortable que possible. S’il y a quoi que ce soit que je… »

« Non. C’est largement assez. Merci. »

« S’il y a quoi que ce soit d’autre, veuillez me faire appeler. »

Elle me tendit une petite clochette avant de me laisser seul dans la pièce.

Ah… C’est plutôt cool d’accepter l’invitation d’un noble. C’est la première fois que je me fais chouchouter à ce point, pas même Necropolis n’avait ce niveau de léchage de botte d’invités de marque.

Profitant d’un confort bienvenu, je m’écroulai dans le lit moelleux. Et comme je regardai sans but en direction du plafond, j’entendis des bruits de pas derrière la porte.

* Kriiiiiicc *

Porte qui s’ouvrit lentement en craquant.

Une embuscade ?!

Raka
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9 thoughts on “LVL1S : Chapitre 81

  1. Salut merci du chapitre et j’attends la suite ^^ dommage qu’il y est que 150 au total perso le moment où il revient sur terre j’ai pas trop apprécié ^^ mais la sa repart bien je trouve. Je voudrais tellement qu’il retrouve valenord sa femme ^^

  2. Merci pour ce chapitre !
    J’ai envie de dire GG à Johra pour avoir transformer un ancien ennemi en allié.
    Et cette fin ! Le petit cliff des familles qui fait plaisir ^^.

  3. C’était évident que ça allait se passer comme ça à la fin, tout à été trop facile

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