MWLU : Chapitre 71
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〈 72. Préparation (1) 〉

 

« Si mademoiselle Kim Yu-Rin rejoint notre Société, alors, bon – Je pourrais revoir le cas avec un esprit beaucoup plus ouvert. »

Dans le tout nouveau bureau du président du Monstre, situé dans les quartiers généraux, Sae-Jin était en pleine réunion avec Kim Yu-Rin.

« C’est… J’adorerais aussi la rejoindre. Mais je suis incapable de rester pour la durée que tu as stipulée. Je crois que ce sera mieux de ne créer de dérangement en brisant la règle des ‘dix ans ou plus’. C’est pour ça que je te demande de comprendre… »

Yu-Rin était venue pour lui parler personnellement de deux choses ce jour-là.

La première, savoir ce qu’il en était de la situation concernant la poupée Athany 2.0, qui, prétextant une vérification des capacités techniques des acheteurs potentiels, n’avait toujours pas trouvé de nouvelle maison. La deuxième, …eh bien, elle voulait acheter un certain artefact désormais disponible dans le tout nouveau magasin de la Société.

Et l’artefact en question était un bracelet appelé « Les Griffes du Loup ».

Même s’il avait un prix ridicule de 17 millions de dollars, en vérité, ce n’était pas aussi exorbitant qu’on pouvait le penser : c’était un artefact étudié pour le combat et qui pouvait passer de main en main entre différents Chevaliers au travers d’un système de location.

En plus, grâce à ses effets déjà avérés – il augmentait quasiment la force et l’endurance du porteur de 30% – mais aussi la période de garantie de 30 ans, il n’était pas exagéré de trouver le prix relativement bas en considérant le profit potentiel. Sans même parler de la protection offerte rien qu’en le portant.

« Dans ce cas, je suppose qu’on ne peut rien y faire, mais… S’il te plait, essaye d’y réfléchir encore. Nos portes te seront toujours ouvertes. »

Il s’humecta les lèvres face à cette chance manquée.

Sae-Jin comptait toujours mener ce plan à bien. Et ce plan consistait à acheter un peu plus de terrain près de la zone de chasse de la Province de Gangwon pour étendre les frontières de sa Société et ensuite, former un Ordre de Chevaliers lui appartenant et tombant sous la juridiction du Monstre.

Bien entendu, l’idée ne venait pas de Sae-Jin lui-même mais du département de planification.

Même si les coûts initiaux intrinsèques comprenant l’embauche de nouvelles têtes, la construction de bâtiments et gérer les différentes entités gouvernementales se compteraient en centaines de millions de dollars, sans parler de plusieurs dizaines de plus pour le budget annuel uniquement, Sae-Jin désirait malgré tout poursuivre cette idée à fond.

« Uhm… Alors la réunion est terminée ? »

« Oui. »

Lorsque Kim Yu-Rin demanda prudemment, Sae-Jin répondit indifféremment et naturellement.

« … »

Ses iris se mirent à trembler.

Tout ce qu’elle obtint en réponse pour la poupée fut un « Je vais y réfléchir ». Non seulement ne parvint-elle pas à obtenir une réponse claire, mais on ne pouvait même pas appeler ça une direction positive. Malgré tout, ça ne voulait pas dire qu’elle pouvait simplement rejoindre sa Société comme ça.

« Peut-être qu’il est l’heure pour toi de rentrer ? »

En réalité, Sae-Jin attendait précisément ce moment. Même si Kim Yu-Rin rejoignait sa Société, les chances pour qu’elle devienne Maître de son nouvel Ordre de Chevaliers étaient plus maigres que maigres. Et pourtant, elle était le genre de Chevalier avec qui il voulait vraiment travailler.

« Je… J’ai encore quelque chose à dire ! »

Elle se dépêcha de s’exclamer en voyant Kim Sae-Jin se lever de son siège pour apparemment l’accompagner vers la sortie.

Il se rassit, pour un moment du moins.

« De quoi d’autre voudrais-tu discuter ? »

« J’ai entendu que le Monstre a récemment débuté dans l’industrie du divertissement, également. »

« Oui, c’est exact. »

À peu près un mois plus tôt, sur la demande du département de planification, Sae-Jin commença à poursuivre un nouveau modèle financier – celui qu’on appelait « compagnie de management de talents ».

Le département planification lui avait fortement suggéré de se lancer dans cette aventure. D’ailleurs, Yu Sae-Jung et Yi-Hye-Rin étaient déjà des centres d’intérêts exceptionnels. En plus de ça, il pouvait utiliser l’équipement exhibé en tant qu’appât pour pousser les Chevaliers à le rejoindre plus facilement.

Et après seulement un mois, le Divertissement du Monstre allait de succès en succès. Il n’y avait pas besoin de parler des deux qui étaient déjà des stars au départ – Yu Sae-Jung et Yi Hye-Rin ; tout ça en était maintenant au point où les célébrités, attirés par le rayonnement nouveau du Monstre, cherchaient déjà à signer avec la Société.

« Je voudrais, moi, Kim Yu-Rin, signer avec la compagnie. »

« …Oh. C’est vrai ? »

Elle avait pris sa décision plus ou moins difficilement, et pourtant Sae-Jin y avait réagi tièdement, au mieux. À ce moment, elle se demanda brièvement si sa propre valeur avait chuté sans qu’elle ne le remarque à un moment où à un autre.

« Au fait, tu devrais en parler au chef du département concerné, pas à moi, tu sais. »

« …Hein ? Non, ce n’est… Eh bien… Huh, mes frais d’apparition sont de 27.000 $ par épisode… »

« Ah, vraiment ? Mademoiselle Sae-Jung est aux alentours de 23.000, c’est plutôt proche. »

Un sourire sournois sur le visage, Sae-Jin provoquait Yu-Rin.

« C’est… C’est vrai ? Seulement 4.000 $ de différence… Ah… Cela dit, je n’ai pas fait beaucoup de travail de ce genre, c’est pour ça. Alors si tu me permets de signer, je promets de travailler très dur et d’élargir largement le fossé qui la sépare de moi… »

Et elle mordit à l’hameçon d’une magnifique manière.

 

*

 

Début décembre, les premières neiges commençaient à tomber.

Alors que la Société était passée du rang B- au rang B suite au succès de ses diverses branches, plusieurs intentions hostiles apparurent d’un seul coup, tentant de réprimer sa croissance.

Des coups bas virent le jour. Faire trainer sans fin des autorisations commerciales tout en privilégiant des concurrents, des trucs bizarres parlant de non-respect de l’environnement et tombant à coup de taxes de plusieurs millions de dollars, et même des rumeurs totalement infondées sur Sae-Jin spéculant sur le prix réel des terres qu’il achetait.

« Si j’en crois les circonstances actuelles, nous pouvons suspecter plusieurs énormes entreprises et Trilogy ; ils ont probablement fini par travailler main dans la main contre nous, mais… nous ne pouvons pas en être 100% certains. »

Et ainsi, Sae-Jin donna naissance à une équipe dédiée à ce genre de cas, apte à y donner des réponses rapides et efficaces. Quelque part en chemin, il avait développé une personnalité qui lui interdisait de reculer et d’accepter la défaite.

« …Vraiment ? Je comprends. Pour l’instant, attendons de trouver des preuves un peu plus claires. »

Mais comme s’énerver était équivalent à admettre qu’il avait perdu, Sae-Jin garda la tête aussi froide et haute que possible.

« Mais tu es sûr que Trilogy est impliquée ? »

« Oui, monsieur. Il y a une preuve que l’un des directeurs de cette Société a versé des pots-de-vin. »

Il était probable que Trilogy se foutait pas mal que leur forteresse tout en haut des classements de la Corée du Sud soit menacée.

Il était quelque peu compréhensible que les médias de masse, qui adoraient les combats de chiens juteux, comparaient déjà les historiques de Trilogy et du Monstre, mais tout de même, ce qu’ils avaient fait étaient une saloperie de coup bas.

« Oh, et monsieur le président, devrions-nous envoyer notre enregistrement de Guilde également ? »

« Oui, évidemment. »

Une Guilde. Une loi proposée près de six mois plus tôt venait d’entrer en vigueur la semaine passée, établissant finalement le concept des Guildes de façon officielle en Corée.

En termes de juriste, une Guilde était la forme évoluée d’une Société. Toute Société avec un rang B ou plus avait la chance de se transformer en Guilde, et après être passée par trois mois de tests compliqués et de procédures visant à prouver qu’elle pouvait en devenir une sans problème, elle serait reconnue officiellement en tant que telle.

Les pays dirigeants d’Europe de L’ouest, les Etats-Unis d’Amérique ainsi que pas mal d’autres pays avaient déjà adopté ce système, mais la Corée n’y passait que maintenant à cause de plusieurs raisons administratives.

En réalité, la contribution du Monstre dans l’adoption de cette loi fut énorme.

Et les choses étaient telles :

La dynastie de l’Aube, qui ne possédait pas une relation cordiale avec Trilogy pour une raison inconnue, dépensa une somme d’argent extravagante pour se dresser contre le système des Guildes. L’Aube trouvait déjà Trilogy menaçante, et avec l’implémentation de ce système, ils savaient que l’influence de leur ennemi ne ferait que se renforcer.

C’est à ce moment qu’une Société cofondée par Yu Sae-Jung vit le jour et entra dans la mêlée comme une étoile filante, ce qui signifiait qu’elle serait à priori toujours orientée vers les intérêts de l’Aube. Du coup, ils décidèrent de rediriger les sommes d’argents destinées à empêcher les Guildes de voir le jour vers la maturation du Monstre, pour l’aider à devenir la bête noire qui allait s’opposer à Trilogy à l’avenir.

La disparition du lobbying de l’Aube signifia la mise en place de la loi des Guilde plutôt rapidement et sans trop d’efforts.

Evidemment, il n’y avait aucune garantie que le Monstre serait capable de devenir une Guilde juste parce que la loi existant. Tout d’abord, de nombreux directeurs au poids certain, ainsi que des organisations hostiles au Monstre et à l’Aube étaient membres de Trilogy, et il était plutôt clair qu’ils allaient recourir à toutes sortes de coups bas à l’avenir.

« Et d’ailleurs, monsieur. Il y a encore une chose au programme. »

« Encore ? Hu-uh… Nos gens doivent être vraiment occupés en ce moment, hein ? »

La parade continue de rapports qui avait déjà duré plus de trois heure commençait à provoquer une légère migraine chez Sae-Jin, qui se frotta les tempes en se sentant un peu tourner à cause de la fatigue mentale.

Le travail administratif de la Société avait augmenté, encore et encore.

Le nombre d’employés excédait maintenant les milliers, après de nouvelles embauches à répétition dues au manque de main-d’œuvre. Trois nouveaux départements virent le jour, chacun d’entre eux ayant désormais 23 employés, quatre fois le montant qu’ils possédaient quatre moins auparavant.

Le budget annuel rien que pour les salaires était de près de 20 millions de dollars, mais comme il se l’était promis, Kim Sae-Jin n’était pas pingre quand il s’agissait de compter sur les gens et de dépenser pour eux.

Le fait que ses employés étaient bien traités se répandait naturellement et quand une de ces rares opportunités d’embauche se présentait, les CV envoyés non seulement par les résidents locaux mais aussi par des gens tout autour du globe se comptaient par piles entières.

« Haha. C’est bon, monsieur. Les quartiers individuels de repos assignés à chacun sont plus confortables que certaines maisons, alors ce n’est vraiment pas un problème de travailler toute la nuit pour nous. »

« On ne peut rien y faire dans les circonstances actuelles, il y a juste trop de travail à faire. Mais aussitôt que les choses se seront calmées, soyez sûrs de rentrer chez vous à l’heure, s’il vous plait. »

« Oui, monsieur. Je comprends. Et maintenant, nous avons besoin de votre décision concernant le département technique et… »

Jo Hahn-Sung continua ainsi avec son rapport.

 

*

 

« Grand frère, à quoi est-ce que tu penses ? »

« …Mm ? »

Sae-Jin était actuellement avec Yu Sae-Jung au restaurant. Bien que le travail était dur et qu’il se sentait toujours étourdi, il ne pouvait pas ignorer cette lueur triste au fond de ses yeux.

« Ah ! Tu pensais à mademoiselle Kim Yu-Rin, hein ? J’ai entendu que tu avais une rendez-vous avec elle hier. »

Comme si sa jalousie frappait à nouveau, elle crispa les lèvres et commença à bouder, les yeux plissés.

« Ce n’est absolument pas vrai. C’est juste que… je suis plutôt fatigué, aujourd’hui. »

Il avait dépensé quatre heures sur les sept qu’il pouvait se permettre sous forme humaine juste à écouter ses employés parler, à lire des documents et à prendre des décisions, et il était maintenant logique qu’il se sente complètement crevé.

« …Tu rentres directement chez toi, même aujourd’hui ? »

« Ouais. Désolé. »

« Et je suis toujours complètement interdite de t’accompagner ? »

« C’est logique, tu sais. Tu n’es même pas encore diplômée d’une grande école, et tu veux aller chez un homme qui vit seul… »

Avec une expression profondément boudeuse, elle commença à mâcher durement son steak.

Miom, moim.

Elle ressemblait à un chiot en colère pour une raison inconnue, alors elle ne lui paraissait vraiment pas menaçante pour un sou.

« …Ah ! Je viens de me souvenir ! Grand frère, tu voudrais venir à ma cérémonie d’anniversaire ? »

Même s’ils se parlaient toujours de façon familière, elle avait cette étrange habitude de l’appeler Grand Frère (NdT : C’est un terme honorifique, elle ne l’appelle jamais par son prénom. Evidemment, il n’est pas son grand frère…)

« Mm ? Est-ce que ce n’est pas habituellement réservé à la famille ? »

Yu Sae-Jung sourit tristement face à cette question. Il réalisa alors son erreur. Si sa famille y allait, alors elle n’aurait aucune raison de l’inviter lui, pour commencer.

« Mon père est trop occupé, mon grand-père aussi parce que c’est la fin de l’année, ma mère divorcée est introuvable, et comme je suis la seule enfant, je n’ai pas de fratrie, tu sais. C’est pourquoi personne ne va y venir, personne sauf toi… »

Elle semblait calme, mais Sae-Jin ne pouvait pas répondre quoi que ce soit, à cause de cette pointe de tristesse qu’il avait décelée dans sa voix.

« Tu… vas venir ? »

Il n’y avait aucun mérite à repousser sa réponse. Et aussitôt qu’il hocha la tête…

« …Merci. »

Yu Sae-Jung le regarda droit dans les yeux et sourit d’un air brave. Mais Sae-Jin trouvait même ce sourire triste à souhait. C’est pour cette raison qu’il leva gentiment la main, précédemment posée sur la table, et attrapa doucement celle de la jeune fille.

Putain, ouais !

Elle était stoïque d’apparence, mais hurlait son bonheur intérieurement.

Il y avait évidemment quelqu’un qui pouvait aller à sa cérémonie – le domestique, Park Hyun-Oh. Cependant, il n’était pas en mesure d’y arriver à temps, lui non plus.

 

*

 

« Je suis reconnaissant pour tout ce que tu as fait pour moi. »

Sae-Jin et Yu Sae-Jung souriaient en se regardant.

« Tu es vraiment reconnaissant ? »

C’était une question avec un sens caché, bien sûr.

Quand Sae-Jin secoua la tête de façon confuse, elle s’approcha de lui en catimini. Et sans lui donner la moindre chance de réagir, elle le surprit en l’enlaçant fermement.

« …Hein ? »

« C’est un câlin d’adieu. Ils font tous ça aux Etats-Unis, tu sais ? C’est pourquoi, je… Si tu es vraiment reconnaissant, reste comme ça encore un peu… »

Yu Sae-Jung posa sa tête contre ce torse puissant. Sa fatigue et ses inquiétudes s’effaçaient juste comme ça alors que son esprit se relaxait confortablement. Quand elle était dans ses bras, profitant pleinement de cette odeur plaisante qui émanait de lui… Rien au monde ne pouvait la faire regretter tout ce qu’elle pouvait louper à côté.

« Ne reste pas planté là… Grand frère, serre-moi dans tes bras, toi aussi. »

Elle leva les yeux vers lui, d’un air de chaton. Ses yeux affectueux. Sa voix sincère. Il n’en fallut pas plus pour qu’il l’enlace gentiment et la serre contre lui.

 

*

 

Le jour suivant, Sae-Jin fit secrètement venir le manager de l’Armée de Mercenaires, Kim Yu-Sohn, afin de discuter du développement de 13 Mercenaires et de 20 opérateurs d’information affiliés à son Armée.

« Bien sûr, je laisse la direction de notre futur à votre discrétion, monsieur le président. »

Kim Yu-Sohn souriait chaleureusement.

Actuellement, l’Armée de Mercenaire était inondée de demandes de jobs. Tout d’abord, il y avait qu’une seule Armée de Mercenaires proprement organisée dans le monde entier, et il s’avérait qu’il s’agissait de celle de Sae-Jin ; alors la surcharge de travail allait de pair avec le titre « le meilleur du monde », et celui du « seul au monde ».

« Alors, si on laissait les affaires de Mercenaires de côté pour l’instant, comment se déroule l’entraînement des agents d’information ? »

« Très bien. Ils s’entraînent dur alors que nous parlons. Des techniques comme le déguisement, le déplacement furtif, se forger des identités et des documents relatifs… Tout se passe dans les sous-sol de l’Agence d’Intelligence du Monstre, comme vous l’avez ordonné. »

L’appeler l’Agence d’Intelligence du Monstre semblait un peu gênant, mais Sae-Jin avait vraiment besoin de cette entité.

« …Ils sont prêts à entrer en situation de combat réel ? »

« Les six parmi les vingt, ceux que vous avez identifiés comme les Agents aux Auras Dorées, sont maintenant assez compétents pour ça. Et même si on parle de situation de combat réel, ce n’est qu’un nom. Il s’agit uniquement de trouver les bons hôtels, monsieur. Alors je crois qu’il serait temps de leur donner leur chance. »

Créer sa propre agence de renseignements était sans l’ombre d’un doute on ne pouvait plus illégal, alors il devait être très, très prudent. Mais quand même…

« Compris. Alors pour l’instant, déploie ces six-là sur le terrain. »

« Oui, monsieur. »

Leur but était bien entendu de trouver l’hôtel où le futur dirigeant des Vampires se terrait. L’hésitation n’était désormais plus une option.

Raka
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