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Rebirth - Chapitre 40

 

 

 

Rebirth – Chapitre 39 : Frêle, Malade et Pauvre

 

Lorsque Nie Yan avait quitté le jeu, il avait immédiatement commencé à s’exercer avec un programme intense et rythmé consistant à faire des squats, de la cardio, de la boxe, des arts martiaux et de l’entraînement aux réflexes. Il avait complété chaque série dix fois avant de faire une pause de cinq minutes pour récupérer son souffle et son énergie en ingérant des nutriments spéciaux.

En plus de la puissance des poings, la puissance des jambes était très importante dans les arts martiaux.

Il était sur le point de faire des squats avec des poids. Ses deux jambes s’étaient immédiatement senties restreinte lorsqu’il avait attaché l’équivalent de trente kilos en poids sur son corps.

Il avait placé ses deux mains derrière sa tête avant de commencer à fléchir les genoux. Lorsque l’angle de ses genoux avait atteint 90 degrés, il s’était arrêté avant de revenir à sa position initiale. Une répétition… Deux répétitions… Après trois répétitions, peu de temps s’était écoulé et pourtant son dos était en sueur. Lorsqu’il avait complété vingt répétitions, il avait eu l’impression que son corps était sur le point de s’effondrer. Cependant, après avoir bu un peu de tonique à base de nutriments de croissance et s’être reposé pendant deux minutes, il avait continué avec sa seconde série de squats.

Durant ses moments de repos, sa fatigue disparaissait progressivement alors que son endurance se régénérait.

Après être revenu dans le temps, mon corps actuel semble récupérer assez rapidement. Avec une telle qualité physique, ça serait une honte de la gâcher. Avait-il pensé tout en s’entrainant.

Lorsque son corps avait commencé à s’habituer au poids additionnel, il avait ajouté cinq kilos de plus. Il avait alors pris son livre sur la dynamique des machines pour commencer à étudier tout en faisant ses squats. (NdT : Je fais ça tous les matins avant le petit dej. Pfff, facile =p)

Son corps était poussé à son extrême limite durant cet entraînement, et pourtant il serrait les dents et continuait à persévérer.

« L’application combinée d’un bras de levier et d’une barre fait que le couple… Et le calcul de la force actuelle… Les problèmes qui me donnaient des migraines à l’époque étaient en fait si simples ? » Nie Yan avait commencé à écrire et dessiner sur son cahier. Sa vitesse d’écriture était plutôt rapide. En juste un instant, il avait résolu un problème difficile.

Son corps était épuisé à ce moment. Cependant, son esprit était particulièrement vivace.

Même s’il était revenu dans le passé, il lui restait l’expérience d’une vie, bien que courte, d’amertume et de solitude. C’est pourquoi il savait que ce n’était pas facile d’avoir une vie heureuse. Il voulait que chaque personne dans sa vie soit heureuse. Il voulait devenir plus fort. Peu importait que ça soit dans le jeu ou la réalité, la stabilité économique ou les accomplissements physiques, il se devait d’être fort dans ces activités. Seulement à ce moment il serait assez fort pour protéger ce à quoi il tenait.

Cao Xu, si tu refuses de laisser ma famille en paix dans cette vie aussi, je te tuerai encore ! L’expression sur son visage était la description même de celle d’un meurtrier. Il avait alors rajouté cinq kilos supplémentaires avant d’accélérer son rythme.

Un, deux, trois, quatre, cinq… 

Le son de son souffle lourd résonnait dans la petite pièce.

L’affection qu’il avait pour ses proches et la haine qu’il avait pour ses ennemis. Ces deux émotions étaient à deux extrémités du spectre émotionnel. Cependant, chacune d’elle pouvait causer une explosion de potentiel chez quelqu’un. Et, à ce moment, les deux propulsaient Nie Yan en avant.

« 97… 98…99… » Nie Yan avait atteint sa limite depuis longtemps. Il avait persévéré uniquement via sa volonté. Les poids emportaient son corps vers le bas, il était incapable de respirer. Cependant, à ce moment, il avait hurlé avec un cri de victoire. « 100 ! »

Il avait exploité chaque muscle et chaque fibre de son corps. Portant quarante kilos de poids supplémentaires, il s’était redressé avec ses dernières traces d’énergie. A cet instant, il avait senti ses dernières forces le quitter. Une intense fatigue l’avait envahi et il s’était effondré sur le sol.

« Hah… J’ai atteint ma limite. »

Il était sur le dos, allongé sur le sol, tentant désespérément de retrouver son souffle, chaque muscle dans son corps lui faisant atrocement mal.

Même sous cet état de fatigue extrême, il pouvait sentir son épuisement s’éloigner petit à petit.

Il s’était alors redressé lentement après s’être allongé pendant 5 minutes. Il sentait que sa fatigue avait significativement baissé alors qu’il s’étirait les quatre membres.

Peut-être que je devrais sortir et tester ma force. Avait-il pensé.

C’était une époque où tout le monde pratiquait une forme d’exercice physique. Presque chaque citoyen pratiquait le taekwondo, le kickboxing, ou une autre sorte d’art martial. Il y avait des centres d’entraînement partout dans les rues. Habituellement, ce genre de centres avait plusieurs experts engagés comme instructeurs pour enseigner aux patrons des entreprises. Les équipements de fitness et les machines de musculation étaient incorporés à ces salles comme des salles de gym classiques. Il fallait payer un prix fixe pour une heure de pratique. Le temps de travail des personnes était en général assez court, donc la plupart des gens aimaient passer leur temps libre à s’entrainer dans ces endroits. Ceux qui n’aimaient pas s’entraîner étaient mal vus en société. Même quand il s’agissait de drague, les hommes pratiquant les arts martiaux étaient mieux perçus par ces dames. De plus, il était assez commun de voir débarquer des femmes avec des physiques très avantageux dans ces centres de sports.

Nie Yan avait vécu tout cela dans sa vie passée. Il avait été fou de chagrin, au bord du désespoir, mais aussi avait-il été débauché comme personne. Il était devenu encore plus imbuvable lorsque son père était devenu riche. Il avait trainé dans toutes sortes d’endroits et il avait, bien entendu, trainait dans plusieurs endroits où ces femmes magnifiques venaient s’entrainer. De temps à autres, il avait même passé ses nuits de débauche avec le genre de personnalité que personne  ne supportait, celle d’un jeune riche. Xie Yao avait été la seule chose qui avait restreint sa nature de coureur de jupon et l’avait empêché de franchir la ligne défendue. Ce n’était que lorsque son père avait souffert sous les assauts répétés de Cao Xu qu’il avait retrouvé son côté studieux et son comportement correct. Cependant, à l’époque, il était trop tard.

Lorsqu’il avait été riche dans son autre vie, il n’avait jamais été dans une salle de gym pour vraiment s’entrainer.  C’était uniquement pour chasser les filles. Cette fois-ci, cependant, sa mentalité et son expérience étaient toutes deux grandement différentes.

Nie Yan s’étaient alors dirigé vers la salle de sport la plus proche de chez lui, la Salle d’Arts Martiaux de la Famille Lin. C’était une salle dirigée par le père d’une de ses camarades de classe. Cependant, cette camarade en question n’était pas quelqu’un qu’il aimait particulièrement, il avait donc espéré qu’il ne la croiserait pas.

La salle ne pouvait pas être considérée comme particulièrement grande, mais elle était d’une taille décente. L’intérieur était assez bien décoré et les nombreux équipements couvraient tous les domaines. Autrement dit, dans la région où habitait Nie Yan, la salle pouvait être considérée comme bien connue.

Il était entré dans la salle, et alors qu’il avait tourné la tête pour regarder vers le comptoir, un visage familier était apparu. Putain ! Pourquoi est-ce qu’elle tient le comptoir aujourd’hui ?

Celle qui recevait les clients aujourd’hui était Lin Jia. Pour tout dire, on pouvait considérer qu’il y avait une certaine connexion entre Nie Yan et elle. Ils habitaient tous les deux dans le quartier, et ils étaient dans la même classe depuis le cours élémentaire. Son apparence n’était pas mal, elle était une des plus jolies filles du collège. Cela dit, lorsqu’ils étaient entrés au lycée, son apparence n’avait pas fait le poids par rapport aux autres filles qu’il avait rencontré. Quant à Nie Yan en particulier, aucune fille n’avait pu attirer son attention depuis qu’il avait vu Xie Yao. C’était tout à fait logique en comparant quelqu’un avec un physique correct et une déesse qui pouvait voler le cœur de tout homme. Malgré ça, durant ses années au collège, Nie Yan avait eu le béguin pour Lin Jia. Il lui avait même écrit une lettre d’amour, qui avait été rapidement rejetée. Peu de temps après l’incident, elle avait même proclamé à tout le monde que Nie Yan était amoureux d’elle, ce qui l’avait poussé sous les moqueries des autres. Cet évènement lui avait obscurci le cœur et il n’avait pas été capable de surmonter sa honte jusqu’à son transfert de lycée.

Alors qu’il avait grandi, il avait pris conscience que Lin Jia était une personne très vaniteuse. Comment une personne comme elle aurait-elle pu être intéressée par une personne aussi pauvre que lui ? Plus tard, après que Nie Yan soit devenu un nouveau riche, les deux camarades de classe s’étaient croisés de nouveau durant une soirée organisée chez Nie Yan. Cette nuit-là, Nie Yan lui avait jeté pour trois mille crédits de billets au visage. Durant cette épreuve, elle était restée particulièrement calme. Après avoir pris l’argent, elle était partie et n’avait plus jamais essayé de se mêler à lui ou à ses proches.

Alors qu’il se souvenait de ce moment désagréable, Nie Yan avait été incapable de réfléchir à autre chose.

Il s’était alors tourné pour partir. Cependant, après avoir réfléchi un peu, il avait changé d’avis. Mentalement, il était bien plus mature qu’auparavant. Il n’avait pas besoin d’être dérangé à cause de cette petite fille. Dans tous les cas, il allait être transféré vers un autre lycée. A ce moment, il n’aurait plus aucune relation avec elle, donc pourquoi se cacher ?

« Hey, une carte pour deux heures. » Avait-il dit en posant un billet de cinq crédits sur le comptoir.

La voix lui semblait plus ou moins familière, aussi elle avait levé les yeux pour voir qui avait parlé et elle avait découvert le visage de Nie Yan. Lui faisant signe de partir de la main, elle avait révélé une expression dédaigneuse en disant.

« Tu es venue pour moi, c’est ça ? Je n’ai pas de temps libre, donc casse toi. »

Dans son cœur, il n’y avait pas de différence entre Nie Yan et une mouche.

Elle était, en effet, une jolie fille. Elle portait une robe en soie avec un décolleté exposant beaucoup de chair. Ses joues étaient claires et propres. Ses sourcils étaient dessinés avec une belle courbe, et quand on ajoutait à ça ses yeux brillants, le tout la rendait relativement coquette.

Cependant, devant le nouveau regard de Nie Yan, elle n’était rien d’autre qu’une fillette qui savait s’habiller et se maquiller. Au collège, il avait vraiment dû avoir de la merde dans les yeux pour avoir eu le béguin pour elle. Dans son ancienne vie, chaque soirée étudiante comprenait toujours une ou plusieurs filles plus jolies qu’elle.

En la regardant d’un peu plus près, il s’était alors rendu compte que son atout majeur était qu’elle savait mieux se mettre en valeur que les autres via ses accessoires, vêtements et maquillage. C’était la seule raison qui lui avait permis d’être toujours populaire au collège et au lycée.

« Je veux une carte pour une durée de deux heures dans la salle. » Avait répété indifféremment Nie Yan.

« Nie Yan, je te l’ai déjà dit. Arrête de venir m’emmerder. Avec ton physique d’allumette, tu oses toujours prétendre que tu es venu pour t’entraîner ? » Avait-elle répondu avec un reniflement de dédain. Elle avait alors fait un geste de la main en jetant une carte vers Nie Yan.

Cette fille a regardé trop de séries à la télé… Nie Yan était trop paresseux pour s’occuper d’elle. Il avait ramassé la carte et s’était dirigé vers les machines.

Lin Jia avait voulu rajouter d’autres remarques acerbes, mais la cible de son dédain s’était déjà éloignée. Il ne lui restait plus que le dos de Nie Yan à observer. Les mots qu’elle voulait lui cracher au visage étaient restés coincés dans sa gorge avant qu’elle ne les ravalent avec un regard mauvais. Au lieu de ça, elle avait dit avec dédain et une trace de dégoût.

« Ta famille a une dette de cinq ou six milles crédits, faisant de toi un péquenaud sans le sous. Tes proches viennent tous les jours pour demander à être remboursé et tes parents sont injoignables. Tu as toujours la motivation de venir t’entraîner ? »

Lorsque ses paroles venimeuses avaient atteint les oreilles de Nie Yan, son cœur avait battu un peu plus vite dû à la colère. S’il avait été dans son ancienne vie, il se serait peut-être jeté sur elle avec rage. Cependant, avec sa maturité actuelle, il n’avait même pas envie d’argumenter avec une gamine snob qui avait à peine fini sa puberté.

Lin Jia avait alors regardé le dos de Nie Yan qui continuait de s’éloigner. Elle était resté scotchée un moment ainsi, comme si c’était une illusion. A son souvenir, Nie Yan n’était ni musclé ni robuste.

« Peuh, comment c’est possible ? Ce merdeux est connu comme un mec frêle et malade. Même quand il ne bouge pas, il attrape froid et demande un ticket d’absence. » Le ton de sa voix était empli de moquerie.

« Lin Jia, qui était-ce ? » Avait demandé un jeune homme alors qu’il arrivait en s’accoudant au comptoir aux côtés de la jeune fille. Ses cheveux étaient teints en blond et il avait l’air d’avoir la vingtaine.

« C’est un de mes camarades de classe. Un de nos ‘honorés étudiants’ qui est classé troisième en littérature ! » Avait-elle répondu. Son expression s’était immédiatement changée en un regard charmeur lorsqu’elle avait vu le jeune homme approcher.

AlthanMaiel
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9 thoughts on “Rebirth – Chapitre 39

  1. Merci pour ce chapitre

    Je sent surtout qu’on va bien se marrer sur les prochains chapitres, vu la situation de fin.

  2. J’aime bien ce roman, merci pour la trad 🙂 ceci dit comme déjà dit je suis impressionnée par sa santé de fer, à moins qu’on est plus besoin de dormir à cette époque (ou alors c’est un oublie de l’auteur de le faire se reposer)

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