DNC Chapitre 120
DNC Chapitre 122

Hop, et voilà votre DNC de la semaine !

Demain, ce sera un SW pour alterner 😉

Bonne lecture et n’oubliez pas de vous hydrater !

 

 

Chapitre 121 – Rappel

 

Chu Yang devint presque fou de rage. Il grinça des dents et montra du doigt le visage de Cheng Ziang. Il cria : « Tu… tu… tu… Je t’ai dit d’aller les espionner, je t’ai dit de t’occuper des ennemis et au final ce sont eux qui t’ont surveillé ! Tu m’as même fait tomber dans leur piège ! Et malgré tout, tu oses te pointer avec ton air suffisant ! »

« Tu… tu… tu… » Le doigt du jeune homme trembla, et il eut l’air d’avoir du mal à respirer : « Sais-tu comment la grand-mère du porc est morte ? »

Cheng Ziang s’était fait pourrir au point qu’il en ait le tournis et quand il entendit soudainement cette question, il y répondit inconsciemment : « Comment est-elle morte ? »

« DE STUPIDITÉ ! » L’adolescent cria, incapable de contenir sa rage. « Tu as le culot de venir et de t’attribuer le mérite sans avoir la moindre espèce d’intelligence ou presque ? Et avec cet air satisfait, qui plus est ! Tu te crois malin ? Et tu as même eu l’arrogance de rire des autres ! En plus… comment peux-tu avoir… le cuir aussi épais ?!! »

« Hahahahah… » Chen Yutong ne pouvait plus se retenir davantage et il tomba par terre en se tenant l’estomac de rire. Les larmes et la morve coulaient sur son visage ; il frappa le sol du poing, presque incapable de respirer, et tout son corps tremblait tant il riait.

Je ne peux plus me contrôler… Je dois rire quitte à en perdre la tête !

Après cet éclat de colère tonitruante et après avoir passé toute sa furie, le jeune Fourbe dit froidement : « Avez-vous quoi que ce soit d’autre à dire ? »

Chen Yutong et Cheng Ziang répondirent dépités : « Non ! »

Le premier s’en était sorti un peu mieux que le second, mais ce dernier était comme un chat dont on avait coupé les oreilles, si honteux qu’il aurait voulu disparaître dans un trou.

« Si vous n’avez rien à ajouter alors pourquoi êtes-vous encore là ? Vous trouvez que vous êtes beaux gosses et voulez que je vous trouve une épouse ?! » Le ministre frappa des poings sur la table ce qui produisit un bruit aussi fort qu’un coup de tonnerre, puis il rugit : « Dépêchez-vous d’inviter le prince à venir ici ! Dois-je vous apprendre ça également ? Est-ce que mes remontrances vous ont détendu à ce point ? Hein ?!! »

Wu Qianqian, de son côté, tenait son pinceau d’une main et son estomac de l’autre tandis qu’elle était prise de fou rire. Elle faisait de son mieux pour ne pas faire de bruit et était à peine capable de respirer ; ses épaules étaient secouées par ses rires.

C’était la première fois qu’elle voyait son frère martial junior aussi furieux. À tout le moins, sa colère faisait mourir de rire les observateurs.

Les victimes de sa rage ne pouvaient bien sûr pas rire.

Chu Yang revint un peu plus tard avec une tasse de thé, et la jeune femme était encore morte de rire et parcourue de spasmes. Il lui demanda, surpris : « Est-ce si drôle que ça ? »

Elle laissa échapper un « Maman  ! » et explosa de rire à cette question. Ce ne fut qu’un long moment plus tard qu’elle parvint enfin à se contrôler, mais ses épaules tremblaient tout de même de temps en temps.

« Chu Yang… Pfiou… » Elle fit de son mieux pour s’empêcher de rire. « N’as-tu pas peur qu’ils t’en veuillent à se faire pourrir comme ça ? »

« Absolument pas ! » répondit-il avec assurance. « Il faut savoir délicatement équilibrer sa gronderie. Ils se sont tous les deux fait engueuler, alors ils ne se sentiront pas trop mal puisqu’ils sont dans le même bateau. De plus, ils ont fait des erreurs impardonnables alors si je ne les houspille pas maintenant, ça pourrait provoquer de plus gros problèmes plus tard. »

L’adolescent soupira ensuite, un peu découragé.

Son assistante rit et dit : « Tu t’es quand même un peu emporté ! »

« Il le fallait bien ! » Il soupira. « Le Pavillon Butian n’est pas encore pleinement en état de se battre et il manque encore bien des choses à ses membres pour affronter Diwu Qingrou. La moindre erreur doit être immédiatement corrigée ; ils n’en deviendront que plus forts au fil du temps ! »

« Si je suis toujours gentil avec eux, je crains qu’ils n’aient la même attitude irresponsable lorsque Diwu Qingrou attaquera… » Il prit une grande inspiration et dit : « Tandis que si je les pourris maintenant, ils subiront moins de pertes dans le futur… »

« Souviens-toi que le moral solide et la mentalité ferme des soldats ne sont pas des produits du hasard ; ils sont les résultats des combats et des réprimandes ! » conclut-il lentement.

La demoiselle poussa un « uh » et devint pensive.

Peu après, on entendit des bruits de galops qui devinrent de plus en plus forts ; ils s’arrêtèrent devant le Pavillon. Tie Butian entra à grands pas, vêtu d’une cape blanche. Il était radieux dans sa tenue royale, mais son expression était glaciale et son regard électrisant !

Deux hommes se tenaient derrière lui.

Le Fourbe sourit et alla le saluer quand il leva tout à coup les yeux. Ces deux personnes n’étaient pas ordinaires.

Elles marchaient derrière le Prince en plein jour, mais il avait une impression de vague en les regardant, comme s’il s’agissait de deux ombres plutôt que de deux êtres humains.

Quand ils marchaient, l’un avançait le pied gauche et l’autre le pied droit. Leur démarche paraissait chaotique au premier regard, mais était en fait parfaitement harmonieuse. L’un complémentait l’autre et de plus, quand ils se tenaient immobiles, on avait l’impression qu’ils ne faisaient qu’un !

Ils avaient l’air de marcher lentement, mais en y regardant bien, chacun de leurs pas parcourait plusieurs mètres et équivalait à sept ou huit pas d’une personne ordinaire.

Ils ne marchaient pas, ils… dérivaient ?

Et c’est ainsi qu’ils restaient près de Tie Butian. Chu Yang eut l’impression qu’il était entouré d’un mur de métal fortifié dans lequel une épingle ne pourrait se glisser, pas plus que de l’eau !

Alors qu’il les observa, les deux hommes le jugèrent silencieusement. À cet instant, le jeune homme sentit un frisson le parcourir de la tête au pied ; il devint soudainement anxieux et tous ses poils se dressèrent. Ce genre de sensation… était comme être hanté par d’innombrables démons !

Il détourna enfin le regard, mais pensa : Ces deux types… Bon sang… Ce ne sont pas des rigolos ! Mais alors vraiment pas !

Sont-ils le dernier atout que le Prince garde dans sa manche ? Le plus grand obstacle dans les tentatives d’assassinat de Diwu Qingrou ?

Il était toujours plongé dans ses réflexions quand Tie Butian vint à lui et lui demanda hâtivement : « Ministre Chu, as-tu capturé ce type ? »

Son altesse, d’excitation, s’était rapprochée au point de presque se pencher sur lui. Le jeune homme sentit instinctivement un doux parfum et ne put s’empêcher de froncer les sourcils en affichant une expression étrange.

Le Prince sembla s’en apercevoir et recula silencieusement d’un demi-pas.

« Je l’ai, effectivement ! » L’adolescent roula des yeux. « J’ai failli y laisser ma vie ! Ce type avait caché sa véritable force : il était en fait un Vénérable de 9e rang… Il était vraiment puissant ! »

Tie Butian se calma et réfléchit un moment, puis demanda : « Combien de membres a perdu le Pavillon ? »

Il présuma, en entendant que l’ennemi était aussi puissant, que le Pavillon Butian avait dû subir de lourdes pertes.

Le Fourbe toussa deux fois et ajouta à voix basse : « Aucun. *tousse tousse*… j’ai utilisé du poison ! »

Au moment où il avoua ce fait, les deux ombres derrière le prince le considérèrent soudainement avec mépris. Leurs regards méprisants auraient facilement été remarqués par quiconque.

Le ministre en fut incommodé ; il leva la tête vers eux et dit  : »Vous deux seniors considérez que traiter un maître de haut niveau de cette façon… qu’utiliser du poison revient à profaner la voie des arts martiaux ? »

Ils ne répondirent pas, mais quatre yeux le fixaient froidement.

« Personne, parmi nous, n’était à son niveau et pourtant, nous portions sur nos épaules le poids des six cents millions d’habitants du Nuage de Fer. Si nous nous étions battus loyalement, nous nous serions jetés dans la gueule du loup. Nous n’étions définitivement pas à sa hauteur ! Si je n’avais pas utilisé de poison, toute la Citadelle aurait été prise dans des émeutes ! Pouvais-je vraiment me payer le luxe de ne pas utiliser de poison ? » dit-il lentement.

Les yeux des deux ombres devinrent pensifs et leur mépris diminua de moitié.

« Je n’ai pas dit tout cela pour m’expliquer auprès de vous, mais je veux que vous compreniez… » Le regard de Chu Yang était aussi aiguisé qu’un sabre tandis qu’il continua lentement : « Vous deux protégez le Prince, et les ennemis tissent des toiles et des toiles de stratagèmes… Si vous continuez de vous tenir à vos nobles idéaux, les ennemis réussiront sans le moindre doute en utilisant des méthodes peu scrupuleuses. Alors dans ce cas, vous serez les pêcheurs responsables de la mort du Prince ! »

« Vous devrez alors prendre la responsabilité de vos actes ! L’entière responsabilité ! »

Ce qu’il voulait dire était très clair. Sa culture n’était pas haute, mais son esprit était extrêmement puissant : il avait avec lui la mentalité de sa vie passée et la Technique des Neuf Calamités défiant les Neuf Cieux par-dessus le marché. Son esprit était au niveau de celui d’un Vénérable martial de quatrième ou cinquième rang, mais il était totalement muselé face à ces deux hommes !

Que ce soit au niveau de l’aura ou de l’esprit, il était étouffé sur tous les plans !

Ils devaient être des maîtres de niveau Roi ! Et de haut rang, qui plus est !

Avec ces deux ombres et d’autres maîtres martiaux pour les assister, Tie Butian était aussi solide que le Mont Tai ! Quiconque dans les Trois Cieux Inférieurs tentant de l’assassiner ne pourrait pas lui causer la moindre égratignure !

Même si les quatre subordonnés de Diwu Qingrou, les maîtres de niveau Roi du Hall des Cavaliers Dorés, tentaient de tuer le Prince, les deux ombres ne pourraient pas les affronter, mais elles pourraient facilement fuir avec lui !

Cependant, Tie Butian avait été assassiné dans sa vie passée ! L’explication la plus probable était que leurs ennemis avaient dupé ces deux-là. D’après le regard méprisant qu’ils lui avaient jeté, Chu Yang avait compris qu’ils étaient des artistes martiaux très ancrés dans les traditions ! C’était leur plus grande faiblesse et la plus grande faiblesse dans la protection du Prince !

Ce genre de types ne parviendra jamais à contrecarrer les manigances complexes de nos ennemis ! Si je peux m’en rendre compte, alors Diwu Qingrou aussi ! De plus, il est connu pour utiliser n’importe quel moyen pour arriver à ses fins !

Chu Yang avait senti qu’il avait besoin de leur rappeler ce point. Vu que le cours des évènements de sa vie passée avait été changé, Diwu Qingrou pourrait très bien agir plus tôt qu’avant.

« Tu ne t’en es pas trop mal sorti ! » dit soudainement le maître à gauche. Sa voix était sèche comme s’il n’avait jamais parlé normalement de sa vie. « Mais nous ne ferons jamais une chose pareille ! »

Une fois cela dit, il ferma sa bouche, mais vraiment fermement !

Tie Butian fut très surpris et se retourna pour le regarder. De mémoire, il n’avait jamais vu ses deux ombres parler autant avec quelqu’un d’autre. Ils n’avaient même pas pris la peine de dire quoi que ce soit à second oncle Tie Longchen, aussi ne s’attendait-il vraiment pas à ce qu’ils parlent à son ministre, et encore moins le félicitent.

Qu’ils affichent une pointe d’excuse et reconnaissent leur erreur était plus bizarre encore.

C’était vraiment étrange !

Le Fourbe hocha la tête, mais pensa : ça ne va vraiment pas être facile de changer le destin avec votre mentalité. Je vais devoir intervenir plus que prévu…

« Où est cette personne ? Amène-moi à elle ! Je veux lui parler ! » L’expression de Tie Butian était glaciale. Toute la Citadelle avait été trompée par sa mascarade pendant une décennie ! Et le Prince aussi !

C’était, pour lui, une des plus grandes injures qui lui aient été faites !

 

Wazouille
Les derniers articles par Wazouille (tout voir)
DNC Chapitre 120
DNC Chapitre 122

Related Posts

15 thoughts on “DNC Chapitre 121

  1. Suite à cet altercation, Chu Yang tomba à genoux, leva les mains aux cieux et cria dans son for intérieur :  » Pourquoi suis-je entouré d’imbéciiillllleeeeeeeeeeee ????!!!!!!!!!!!!  »

    ┻━┻ ︵ヽ(`Д´)ノ︵ ┻━┻

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com